Loroum : Le fonctionnement des services publics et parapublic passé au peigne fin
Titao, (AIB)-Les autorités provinciales du Loroum ont mené la réflexion le 28 décembre 2020, sur les initiatives à développer pour renforcer la résilience des populations, face aux dysfonctionnements des services publics et privés à cause de l’insécurité.
Le lundi 28 décembre 2020 s’est tenue dans la salle de réunion du Haut-commissariat du Loroum la 3ème session ordinaire du cadre de concertation provincial, axée sur l’état de fonctionnement des services publics et parapublics de la province.
La province du Loroum traverse une situation sécuritaire difficile marquée par des attaques de groupes armées avec pour corollaire une paralysie de plusieurs services publics et parapublics de la province du Loroum.
De nombreuses personnes se sont déplacées dans les chefs-lieux de commune laissant des villages et hameaux inhabités et des écoles et formations sanitaires fermées.
C’est pour s’assurer du fonctionnement de ces services sociaux de base notamment d’éducation, de santé et d’eau et assainissement que le Haut-commissaire de la province du Loroum, M. Djibril Bassolé a présidé ce lundi 28 décembre 2020 la 3ème session du cadre de concertation provincial autour de ces préoccupations.
Au niveau de l’éducation primaire on déplore 118 écoles fermées sur un total de 234 écoles que comptait la province durant l’année scolaire 2019-2020 occasionnant la déscolarisation de 17.526 élèves.
Toutefois avec l’appui des partenaires et la relative amélioration de la situation sécuritaire, 20 écoles ont pu rouvrir à Ouindigui et Titao.
Les efforts de sensibilisation ont contribué à un renflouement des classes à Titao suite à une vaste opération de réinscription des enfants déscolarisés.
Au niveau du post-primaire, on note 14 établissements fermés sur un total de 26 établissements du post-primaire et secondaire. Dans le domaine de la santé, 4 formations sanitaires restent toujours fermées malgré les dispositions prises.
Avec la relative amélioration de la situation sécuritaire, quelques centres de santé, d’écoles et d’établissements d’enseignement sont en train de rouvrir même si la situation sécuritaire qui a occasionné un départ massif d’enseignants et d’agents de santé par le jeu des affectations pose un problème de déficit criant en personnel.
Le secteur de l’eau et de l’assainissement a été également impacté par la situation sécuritaire rendant ainsi difficile l’accès des populations à l’eau potable.
Des actions ont été également menées par des associations et Ong en vue d’améliorer le vivre -ensemble et la collaboration entre forces de défense et de sécurité et populations.
A l’issue des travaux, le Haut-commissaire Djibril Bassolé a salué l’action de toutes ces Ong et associations, les services publics et parapublics pour les initiatives développées en vue de redonner un nouveau souffle à la province. Il a félicité les acteurs et les a invités à maintenir le cap pour renforcer la résilience des populations.
Agence d’information du Burkina
Abdoul Salam OUARMA