Burkina-Maroc-Coopération
Les relations entre le Burkina Faso et le Royaume du Maroc ont atteint « un niveau stratégique » avec le lancement de « l’Initiative Atlantique » pour le Sahel (diplomate)
Rabat, 21 mai 2025 (AIB)-L’Ambassadeur du Burkina Faso auprès du Maroc Mamadou Coulibaly a indiqué le vendredi 16 mai dernier à Agadir (Sud) que les relations entre son pays et le Royaume ont atteint « un niveau stratégique » marqué par le lancement par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de « l’Initiative Atlantique en faveur des pays du Sahel ».
L’Ambassadeur Mamadou Coulibaly a salué le vendredi 16 mai dernier à Agadir (Sud du Maroc), « les excellentes relations de coopération » que le Burkina Faso « entretient depuis des décennies avec le Royaume du Maroc » sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Il a souligné que « c’est parce que nos relations ont atteint un niveau stratégique qu’en novembre 2023, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé l’Initiative Atlantique en faveur des pays du Sahel dont le Burkina Faso fait partie, en vue de renforcer l’accès des Nations Sahéliennes à l’Océan Atlantique dans le but de faire de l’Afrique un continent prospère, concrétisant ainsi la coopération Sud-Sud basée sur un partenariat gagnant-gagnant ».
L’Ambassadeur Mamadou Coulibaly a précisé que l’Initiative Atlantique pose « la question récurrente de la maitrise et de la gestion de l’eau » qui est « essentielle pour la santé humaine, la reproduction du bien-être, la nourriture, l’énergie, la stabilité sociale et économique ainsi que la protection et la préservation des écosystèmes de santé ».
Le diplomate burkinabè s’exprimait au cours d’une conférence scientifique internationale tenue dans la ville d’Agadir, sous le thème « Les politiques hydriques en Afrique du Nord : de la crise de gestion au défi de la rareté ».
Il a rappelé que « le monde traverse actuellement des moments de grandes incertitudes et d’inquiétudes résultant des changements climatiques ».
Il a évoqué « Le fléau de la sécheresse et de la désertification (qui) continue d’être un handicap majeur pour la poursuite des objectifs de développement durable dans les pays affectés ».
De même que « les terres arides, semi-arides et subhumides sèches (qui) connaissent des niveaux de dégradation assez avancés et d’infertilité qui compromettent la sécurité alimentaire et humaine ».
Mamadou Coulibaly a donc invité les participants à la conférence scientifique internationale à « réfléchir sur la planification des politiques de gestion à long termes qui permettent aux décideurs d’anticiper sur les crises de gestion, les pénuries d’eau en donnant aux pouvoirs publics et aux décideurs une visibilité à long terme ».
Il a souhaité que la conférence « permette de partager des expériences, de mettre en évidence les leçons apprises au cours des deux dernières décennies dans la coopération de l’eau et de mener un plaidoyer au plus haut niveau sur l’importance de la préservation de l’eau ».
« La tâche est certes difficile mais elle relève d’abord et surtout de l’action conjuguée des citoyens, des États et de la responsabilité commune de la communauté internationale », a-t-il affirmé.
La conférence scientifique internationale a été organisée par le Centre Afgan pour les Études Africaines et la Diplomatie Parallèle.
Dans un message parvenu à l’AIB, la présidente du Centre Afgan Docteur Tourya El Halaoui a salué la « précieuse » participation du Burkina Faso en la personne de l’Ambassadeur Mamadou Coulibaly, qui a eu « un impact considérable et enrichissant sur les activités et les discussions de la conférence ». Le Royaume du Maroc et le Burkina Faso entretiennent des relations diplomatiques depuis 1965 dont le 60ième anniversaire sera célébré cette année en octobre prochain.
Agence d’information du Burkina
WUROTÈDA Ibrahima SANOU
Correspondant de l’AIB à Rabat
