Niger-Bénin-Différend-Médiation

Les médiateurs Soglo et Boni Yayi retournent au Bénin, vêtus de blanc et sans mot dire

Ouagadougou, 27 juin 2024(AIB) – Les anciens présidents du Bénin, Nicéphore Soglo et Boni Yayi, arrivés mardi à Niamey pour des actions de médiation avec les autorités nigériennes, sont retournés ce jeudi au Bénin, vêtus de boubous blancs, mais sans faire de déclaration.

Durant leur séjour de 72 heures, les deux médiateurs béninois ont rencontré le chef de l’Etat du Niger, le général Abdourahamane Tiani et ses prédécesseurs dont Salou Djibo et Ousmane Mahamane, pour tenter de rapprocher les deux pays dont les relations sont de plus en plus tendues.

 

«Ils ont quitté Niamey ce jeudi 27 juin 2024 en début de matinée», accompagnés à l’aéroport par le ministre d’Etat, ministre en charge de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, précise l’Agence nigérienne de presse.
«Ils n’ont pas aucune déclaration à leur arrivée», déclare le site d’information béninois, Le Matinal.

Yayi Boni et Nicéphore Solgo se sont rendus au Niger après l’exacerbation des tensions entre les deux pays voisins, née de l’arrestation suivie de l’emprisonnement, le 05 juin 2024, d’une équipe de superviseurs nigériens au terminal portuaire de Sèmè-Kodji.

Les membres de cette équipe, comprenant la directrice générale adjointe de WAPCO-Niger, ont été jugés et condamnés avec sursis pour «usurpation de titre et usages de données informatiques falsifiées».
Depuis, les autorités du Niger ont décidé de fermer les vannes du pipeline Niger-Bénin et envisage se tourner vers le Tchad pour écouler le brut du pays sur le marché international.

La frontière entre les deux pays est gardée fermée par les autorités de Niamey qui évoquent des questions de sécurité et qui accusent le Bénin d’entretenir des bases terroristes.

Après la chute de Bazoum, les autorités béninoises se sont montrées favorables pour attaquer militairement le Niger à travers les forces de la CEDEAO afin de déloger le général Tiani et réinstaller au pouvoir le président déchu.

Agence d’Information du Burkina
CK/ata

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