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Le Burkina ne négocie pas avec les terroristes mais discute avec ses enfants égarés (ministre)
Ouagadougou, 1er juin 2021 (AIB) – Le Burkina Faso ne négocie pas avec les terroristes mais discute avec ses enfants égarés qui se sont repentis, a précisé mardi, le ministre en charge de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, lors d’un point de presse.
Concernant le terrorisme, le ministre Zéphirin Diabré a affirmé qu’il existe deux sous camps.
Celui des organisations internationales du terrorisme et celui de «nos frères et sœurs qui se sont laissés embrigadés, influencés, trompés et qui ont pris les armes contre leurs parents et leurs communautés».
«S’il y a parmi ces jeunes, des égarés, certains qui veulent revenir à la maison, nous sommes prêts à les recevoir pour discuter des conditions de retour chez eux», a-t-il déclaré.
Le ministre Zéphirin Diabré estime qu’il faut «discuter avec eux parce qu’ils ont créé des problèmes avant de partir. Donc, leur retour doit être organisé. Sinon, s’ils reviennent comme ça, leurs propres parents peuvent s’attaquer à eux».
Pour lui, il ne s’agit pas de «négociation avec les terroristes» mais de «concertation du Burkina Faso avec ses enfants pour qu’ils reviennent vers la mère patrie».
«Par contre, ce qui n’est pas envisagé», a poursuivi Zéphirin Diabré, «c’est de s’asseoir avec les patrons des grands groupes (terroristes) autour d’une table avec le président du Faso, le Premier ministre, le ministre de la Défense pour négocier».
«On va négocier quoi ? Pour donner une partie du territoire, pour que les femmes se voilent, pour abandonner la démocratie, pour l’application des lois religieuses alors que notre état est laïc ?», s’est-il interrogé.
La discussion autour de ces points est inenvisageable, a-t-il soutenu, avant de noter qu’«une fois qu’on a banni tout cela», il ne voyait «plus ce qu’il y a à négocier».
Le ministre Diabré répondait à la question d’un journaliste au cours d’une conférence de presse, ce mardi, consacrée au processus de réconciliation dont il a la charge.
Le Burkina Faso fait l’objet d’attaques terroristes régulières depuis 2015 avec son lot de morts et de blessés. Ces dernières années, des voix se sont levées pour appeler à négocier avec ceux-ci.
Agence d’information du Burkina
WIS/ata/ak