Le Burkina dispose des compétences pour récupérer l’or et l’argent contenus dans les déchets électriques et électroniques
Koudougou, 4 sept. 2024 (AIB) – Le Centre d’expertise pour la récupération et la valorisation des métaux (CERVAM) dispose des compétences nécessaires pour extraire des métaux précieux tels que l’or, l’argent et le palladium à partir des déchets d’équipements électriques et électroniques, a appris l’AIB.
« Nous avons mené des recherches fondamentales sur la récupération des métaux dans les composants électriques et électroniques. Nous avons obtenu des résultats intéressants qui ont permis d’obtenir un brevet, actuellement en cours de protection au niveau de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) », a indiqué le coordinateur du CERVAM, le Pr Moussa Bougouma.
Le Pr Moussa Bougouma s’exprimait mardi lors d’une visite de journalistes de plusieurs médias burkinabè dans ledit centre.
Logé au sein de l’Université Norbert Zongo de Koudougou, le CERVAM s’intéresse à la partie riche des composants des appareils, tels que les barrettes RAM, les cartes processeurs, les cartes de téléphones portables et les cartes mères d’ordinateurs, afin de récupérer l’or, l’argent et le palladium qu’ils contiennent.
Selon le coordonnateur Moussa Bougouma, le centre a bénéficié du financement de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) de Belgique pour mener des travaux de laboratoire sur l’extraction de ces métaux précieux. Ces recherches ont abouti à des résultats concluants avec des paramètres de récupération bien déterminés.
Ces résultats, qui ont fait l’objet d’un brevet, ont été examinés et approuvés par des experts internationaux qui les ont jugés pertinents, a souligné le coordonnateur.
« Notre challenge actuel est de trouver l’accompagnement nécessaire pour la mise en place d’un dispositif pilote permettant la récupération de grandes quantités d’or, d’argent et de palladium », a-t-il confié.
Il a appelé les autorités à faire confiance à leurs résultats et à les soutenir pour la réussite de cette phase des travaux du centre.
Selon Pr Bougouma, le CERVAM travaille en collaboration avec l’Association burkinabè pour les emplois verts pour la collecte des déchets électriques et électroniques.
L’enseignant-chercheur a par ailleurs indiqué que sa structure s’intéresse également aux métaux tels que le nickel et le cobalt contenus dans les batteries et autres appareils, ainsi qu’à l’analyse de l’eau.
Le CERVAM, dans sa collaboration avec l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), a entamé une phase d’essais en laboratoire de 2017 à 2021. Ce partenariat se poursuit dans une seconde phase jusqu’en 2027, ont rapporté les responsables du programme.
Agence d’information du Burkina
ZO/ata