La crise sécuritaire bientôt derrière les Burkinabè, reste à consolider les liens sociaux, Diplomate 

 

Ouagadougou, 28 oct. 2023 (AIB) – Le consul honoraire de la Gambie au Burkina Faso, Hammadoun Dicko, a affiché samedi sa conviction que la crise sécuritaire sera bientôt conjuguée au passé, mais qu’il faille que les communautés apprennent à vivre à nouveau ensemble, dans le respect de leurs différences culturelles.

« J’ai la ferme conviction que si nous ajoutons l’arme culturelle à l’action de nos FDS et VDP, nous gagnerons plus rapidement la bataille (contre le terrorisme, ndlr). Bientôt nous parlerons de la crise sécuritaire au passé (car) un travail important se fait en ce moment. Nous pouvons tous le constater », a déclaré samedi Hammadoun Dicko.

Le consul honoraire de la Gambie au Burkina Faso s’exprimait à Ouagadougou, à l’ouverture du Festival international Pulaaku dont il est le parrain de la cinquième édition, placée sous le thème : « la contribution de nos expressions culturelles au renforcement de la cohésion sociale et à la lutte contre l’extrémisme violent ».

Toutefois, selon M. Dicko, après la crise, il restera aux communautés d’apprendre à vivre à nouveau ensemble dans leurs différences culturelles, étant entendu que ce qui les unit est plus essentiel que ce qui les divise.

En rappel, le Burkina Faso fait face depuis huit ans à des attaques terroristes qui ont causé la perte de plusieurs personnes, provoqué le déplacement massif de populations et fragilisé dans certaines localités, la légendaire cohésion sociale entre les populations.

« Je voudrais insister sur le fait que dans le sang mossi, se trouve du sang peulh. Dans le sang peulh, se trouve du sang bissa. Dans le sang bissa, se trouve du sang Bobo. Et cela est valable pour toutes les communautés vivant au Burkina Faso », a dit Hammadoun Dicko.

Justement le Festival Pulaaku qui revient après cinq ans d’interruption, se veut un pont pour unir les filles et les fils du Burkina Faso dans la quête de la paix et de la cohésion sociale, dira son promoteur Boureima Barry.

« Nous avons vécu longtemps ensemble (en paix) et aujourd’hui, nous avons intérêt à nous asseoir, à réfléchir et à faire en sorte que la raison revienne en place, au-dessus de l’émotion. Nous devons comprendre, comme l’UNESCO l’a toujours dit : ‘Toute guerre qui prend naissance dans l’esprit de l’homme, c’est dans ce même esprit qu’on peut élaborer et construire les défenses de la paix' », a expliqué M. Barry.

Pour le ministre en charge de la Culture et porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le Festival Pulaaku est une louable initiative car il permet aux populations de resserrer les liens.

« Dans un contexte sécuritaire difficile, ces événements sont des indicateurs de la renaissance de l’espoir des populations et de leur détermination à rester debout, dressées contre les Forces du mal qui tentent vainement de perturber notre vivre-ensemble », a soutenu le ministre.

Selon lui, « ces initiatives culturelles corroborent l’action du gouvernement de la Transition et des Forces combattantes, déterminés à vaincre l’hydre terroriste et à mener à terme la reconquête de notre territoire, en vue de refaire du Burkina Faso un havre de paix ».

Le Festival Pulaaku se poursuit au CENASA jusqu’à dimanche, et est marqué par des panels, des expositions et des prestations artistiques.

Agence d’information du Burkina

ATA/no

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!