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« Je suis partisan de la réunification de l’Afrique à travers le cinéma » (productrice Khadija Alami)

Rabat, 13 mars 2023 (AIB)-Le court-métrage Tikitat-A-Soulima du jeune réalisateur Ayoub Layoussifi a été projeté dimanche soir à l’ouverture de la 1ere édition de Roots Rabat-Les Journées du Cinéma Panafricain. La productrice Khadija Alami du Maroc habite entre le Maroc et Los Angeles, aux Etats Unis. Elle s’est confiée au micro de l’envoyé spécial de l’AIB à Rabat. Elle évoque les conditions de production du court-métrage, Roots-Rabat et son studio basé dans la ville marocaine de Ouarzazate. Entretien.

Agence d’information du Burkina (AIB) : Quel résumé peut-on faire sur le court-métrage Tikitat-A-Soulima du jeune réalisateur Ayoub Layoussifi ?

La productrice Khadija Alami : L’histoire de Tikitat-Soulama, c’est l’histoire d’un petit garçon qui habite dans un quartier populaire.

Le quartier avait sa dernière salle de cinéma qui devait faire sa dernière projection avant sa fermeture définitive.

L’enfant  voulait absolument aller voir spiderman avant la fermeture et il va tout faire pour y aller.

Le film a été projeté ce soir (dimanche soir). Je suis ravi d’être là, de rencontrer mes amis africains.

AIB : Dans quelles conditions le court-métrage Tikitat-A-Soulima a été tourné ?

La productrice Khadija Alami :Le réalisateur Ayoub Layoussifi m’a approché pour le scénario. Il a travaillé pendant trois ans là dessus jusqu’à ce qu’on soit prêt.

Comme, on avait des enfants dans le tournage, on était obligé de tourner pendant 8 jours pour ne pas faire de très longues journées mais le tournage s’est déroulé dans de très bonnes conditions.

On a la chance d’avoir des techniciens extraordinaires au Maroc et tout le monde a répondu présent.

Le court-métrage Tikitat-A-Soulima a été projeté à l’ouverture de la cérémonie d’ouverture de Roots-Rabat-Les Journées du Cinéma Panafricain

Malgré le fait qu’on n’avait pas beaucoup d’argent, on a réussi à faire un joli film qui a marché très bien, qui est passé dans des festivals et qui a eu de nombreux prix.

J’en suis très fier. Bravo au réalisateur parce que c’était son premier court-métrage.

AIB : Que pensez-vous de Roots Rabat-Les Journées du Cinéma Panafricain ?

La productrice Khadija Alami : Je trouve que Roots Rabat est une excellente initiative. Je suis partisan de la réunification de l’Afrique dans le cinéma, la culture et la musique.

Je pense que nous sommes un continent extraordinaire avec énormément d’histoires qui vont très loin dans le temps.

Plusieurs cinéphiles ont apprécié le film qui retrace une réalité de la vie quotidienne du Maroc

Nous n’avons rien à envier aux autres pays et nous devons nous unir pour pouvoir faire des films afin d’être des concurrents de Hollywood et autres. Nous avons tous les moyens.

J’ai eu l’occasion d’aller dans deux Festivals au Nigéria mais je n’ai pas eu l’occasion d’aller dans les pays francophones mais c’est sur ma liste.

AIB : En tant que productrice, vous dirigez un studio depuis près d’une dizaine d’années. Pouvez-vous nous en parler ?

La productrice Khadija Alami : J’ai construit mon studio à Ouarzazate entre 2013 et 2015. Il y a un plateau de tournage de 300 mètres carrés, un autre de 1000 mètre carrés est en cours de construction.

Il y a 12 000 mètres carrés de décor. On peut faire un village, un temple, un palais et j’ai l’objectif de construire plus de décors.

J’invite tous mes compatriotes qui n’ont pas beaucoup de moyens de venir tourner.

J’ai des étudiants de l’école de cinéma qui peuvent venir aussi tourner gratuitement et si je peux faire des collaborations en mettant le studio en contrepartie avec nos amis africains, je serai ravie de le faire.

Agence d’information du Burkina

Entretien réalisé depuis Rabat par l’envoyé spécial de l’AIB Ibrahima SANOU

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