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Gaoua/Journée des coutumes et traditions à Gaoua : « Nous avons perdu notre âme, notre dignité, et l’amour de nos ancêtres », Konomba Traoré

Poni, (AIB)-En marge de la célébration de la journée des coutumes et traditions à Gaoua, dans le Sud-Ouest, le canton de la localité a organisé le jeudi 16 mai 2024, une conférence publique, sur les thèmes « Contribution des coutumes dans le renforcement de la paix et de la cohésion sociale au Sud-Ouest » et « La parenté à plaisanterie entre les peuples du Sud-Ouest et les Sénoufo, Gouin, Turka et assimilés d’une part, et d’autre part, entre les peuples du rameau lobi».

A l’initiative du canton de Gaoua, une conférence publique s’est tenue le jeudi 16 mai 2024, en marge de la célébration des coutumes et traditions.

Cette conférence a porté sur deux thèmes. Le premier le thème : « Contribution des coutumes dans le renforcement de la paix et de la cohésion sociale au Sud-Ouest », a été animé par le trésor humain vivant, fervent défenseur de la tradition, Konomba Traoré.

  1. Traoré a appelé à une prise de conscience des ainés et des parents. Il a insisté sur l’importance d’un retour à la source, car selon lui, « les religions ont tué la culture de l’Afrique ».

« De nos jours, nous avons perdu notre âme, notre dignité, notre fierté et l’amour de nos ancêtres. Et un peuple qui ne vit pas dans sa culture», a-t-il poursuivi, est un peuple qui est condamné à ne pas se développer.  Pour le trésor humain vivant, il est difficile de développer le pays si les Burkinabè ignorent leur culture.

« Nous avons délaissé notre éducation africaine au profit du mode d’éducation occidentale et nous y avons ajouté la religion », a-t-il déploré.

Dans la seconde communication portée sur « La parenté à plaisanterie entre les peuples du Sud-Ouest et les Sénoufo, Gouin, Turka et assimilé d’une part, et d’autre part, entre les peuples du rameau lobi », a été animée par Dr Ollo Pépin Hien, enseignant à l’université Joseph Ki Zerbo.

Pour lui, la parenté et l’alliance à plaisanterie sont une institution spéciale légendaire qui remonte depuis les temps anciens en vue de cultiver la solidarité, la paix la cohésion sociale entre les communautés.

« Elles jouent un rôle de régulation sociale et de médiation à travers des jeux tels que les injures, la moquerie et souvent des propos violents », a déclaré le conférencier.

La parenté à plaisanterie, a déploré le communicateur, est aujourd’hui en  perte de vitesse.

Le chef de Canton de Gaoua, Bifaté II, par cette  conférence, a dit vouloir fédérer les actions pour un retour aux coutumes et  traditions.

« Je suis venu pour regrouper les lobis  du monde entier pour qu’on se retrouve pour échanger sur notre coutume, de notre culture et de nos ancêtres », a-t-il indiqué.

C’est la raison pour laquelle, Bifaté II a invité les connaisseurs de la tradition pour échanger sur la cohésion sociale et la parenté à plaisanterie.

Agence d’information du Burkina

BJMT/hb/bz

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