Ganzourgou: L’AFEMIB forme 90 femmes à des activités génératrices de revenues

Zorgho, (AIB)- L’Association des femmes du secteur minier du Burkina (AFEMIB), avec l’appui financier de l’ambassade de France, a organisé une session de formation à l’intention de 90 femmes de la commune de Boudry dans le village de Yaïka. Objectif : contribuer à l’autonomisation financière des femmes et des jeunes filles des sites d’orpaillage de Boudry.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à l’autonomisation des femmes des sites d’orpaillage de la commune de Boudry.

En effet, la commune de Boudry compte de nombreux sites d’orpaillage qui occupent aussi bien les hommes que les femmes, surtout en saison sèche.

Balayage, concassage, vannage… sont entre autres activités dévolues aux femmes.

Majoritairement porteuses de bébés, les femmes mènent ces activités dans des conditions exécrables.

Il est donc paru urgent pour les femmes de l’AFEMIB d’œuvrer à sortir leurs sœurs de ces sites pleins de dangers et de les initier à la transformation des Produits forestiers non ligneux (PFNL) et autres activités génératrices de revenus.

C’est avec l’appui financier de l’ambassade France au Burkina qu’elle a initié cette formation.

Durant 6 jours, 30 femmes ont bénéficié d’une formation en élevage de volaille et de petits ruminants, 30 autres en fabrication de savon et de pommade et 30 autres encore en préparation de soumbala (produit de la transformation des grains de néré), soit au total 90 femmes formées.

C’est le Bureau d’études «CARIBO GALBO» qui s’est chargé d’outiller ces femmes.

L’ouverture et la clôture de la formation ont fait l’objet de cérémonies qui ont connu la présence des autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses locales.

L’ouverture a particulièrement été marquée par des prises de paroles et la remise de matériels nécessaires à la fabrication du savon et à la préparation de soumbala.

En effet, les bénéficiaires de la formation ont reçu du matériel de production et de la matière d’œuvre tels des graines de néré, des seaux, des marmites, des passoires, un séchoir solaire, des gants, des tables de coupe et de transite, des blouses, une estampeuse à pédale, de l’huile de coton et de coco, de la soude caustique…

Quant à la clôture de la formation, outre les prises de paroles, elle fut l’occasion pour les femmes de présenter les produits de leurs formations.

Ainsi, les autorités présentes ont pu apprécier les savons liquides et durs, les pommades, le soumbala, tous de bonne facture produits par les apprenantes.

Ces dernières, contentes de l’œuvre de l’AFEMIB se sont constituées en « Association des Femmes du secteur minier de Boudry », une antenne de l’AFEMIB dans la commune.

Pour la présidente de cette nouvelle association, Thérèse Zangré, c’est la joie pour toutes les apprenantes.

«Nous avons appris beaucoup de choses au cours de cette formation. Nos habits ne seront plus sales car nous savons fabriquer du savon. Nos sauces seront délicieuses car nous savons préparer du bon soumbala. Nous aurons de l’argent à travers tous ces produits et à l’élevage » a-t-elle dit.

Elle a remercié l’AFEMIB et s’est engagée au nom de toutes les femmes à mettre en pratique les acquis de la formation.

Le chef de Wayalgui, celui-là même qui a servi de trait d’union entre l’AFEMIB et les femmes de Boudry, le conseiller municipal Nana Roger et le préfet de Boudry, Mr Ibrahim Soré, tous ont remercié l’AFEMIB et l’ambassade de France pour cette activité qui, disent-ils, va soulager les peines des femmes de Boudry et contribuer l’amélioration de leurs situations économiques.

Le préfet a particulièrement invité les femmes à l’union, à l’entente et à une mise en pratique effective des acquis de la formation.

Il a souhaité que les bénéficiaires de la formation puissent initier d’autres femmes afin qu’elles abandonnent les travaux dangereux sur les sites d’orpaillages.

Martine Sawadogo/ Sawadogo, présidente de l’entreprise CARIBO GALBO, s’est dite très satisfaite des résultats de la formation.

Tout en remerciant l’AFEMIB pour la confiance placée en sa structure, elle a invité les femmes à ne pas baisser les bras.

Quant à Mme Ilboudo Germaine, membre fondatrice de l’AFEMIB, elle a témoigné sa gratitude à l’ambassade de France dont l’appui financier a permis la réalisation de cette activité.

Elle a salué l’accompagnement des autorités locales et souhaité plus d’appui de la part de la mairie aux activités des femmes.

Elle a aussi remercié la consultante et tous les formateurs qui ont su animer la formation dans la bonne ambiance.

Pour Mme Thiombiano Annonciata, chargée de projets de l’AFEMIB, outre le don de matériels aux femmes, un fond de garanti de 4 millions de FCFA sera déposé à la caisse populaire de Zorgho pour permettre aux femmes de bénéficier de micro-crédits pour développer leurs activités.

Pour mémoire, l’AFEMIB est une association née en 2000 et officiellement reconnue en 2004. Forte actuellement de plus de 100 membres, elle œuvre pour l’épanouissement socio-économique des femmes du secteur minier.

Agence d’information

Moïse SAMANDOULGOU

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