Selon Bassourou Boyla, les bénéficiaires auront la tâche de bien entretenir les systèmes solaires dans leur commune

Energie renouvelable en milieu rural : des acteurs du Centre-sud et du Centre-est se forment à la maintenance des systèmes solaires

 Pô (AIB) – Une dizaine d’acteurs des régions du Centre-sud et du Centre-est participent, du 21 au 24 mai 2024, à Tiébélé, dans la province du Nahouri, à une formation sur la maintenance et la gestion des systèmes solaires photovoltaïques, à l’initiative de l’Union internationale pour la Conservation de la nature (UICN).

14 personnes au total sont concernées par cette session de formation. Ils sont issus des communes de Bittou, Zabré et Zoaga de la région du Centre-est et de Gogo, Gon-Boussougou, Ziou et Tiébélé de la région du Centre-sud. Il s’agit de localités d’intervention du projet ‘’Terres d’opportunités au Sahel’’ (LOGMe) qui a encouragé, en leur sein, la mise en place de villages climato-intelligents en les dotant d’installations solaires photovoltaïques à savoir des forages équipés de systèmes solaires, des réverbères solaires, des unités de production et de transformation fonctionnant à base d’énergie solaire photovoltaïque.

En initiant la formation au profit de ces acteurs du monde rural, l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) veut disposer de main d’œuvre qualifiée pour entretenir et gérer efficacement ces systèmes, a déclaré le chargé du projet LOGMe à l’UICN, Bassourou Boyla. Ces techniciens vont aussi aider, du même coup, à « améliorer les moyens de subsistance et par ricochet permettre de réduire, d’inverser et d’éviter la dégradation des paysages », a noté M. Boyla.

 

 Les participants vont perfectionner leur maitrise de l’entretien des systèmes solaires durant les quatre jours

Concrètement durant les quatre jours d’apprentissage et de perfectionnement, a indiqué le formateur Aboubakar Minougou, les participants vont être initiés à la technologie solaire photovoltaïque et ses domaines d’applications et aux techniques de dimensionnement et d’installations des systèmes solaires domestiques et commerciaux et des systèmes de pompage solaire. Ils vont également apprendre à planifier et à mettre en œuvre un programme d’entretien préventif et curatif et réaliser des travaux pratiques sur le montage et le dépannage de ces systèmes. Outre la phase théorique et pratique à travers des travaux de groupe en salle, il est prévu une sortie-terrain pour les participants. « Ils vont visiter ces systèmes, faire leur entretien en présence des formateurs qui vont les orienter vers les bonnes techniques et les bonnes pratiques en matière de gestion et de maintenance », a annoncé Aboubakar Minougou.

Pour lui, ces différentes phases de perfectionnement pour l’entretien des infrastructures solaires photovoltaïques sont cruciales.

« C’est vrai que la qualité du matériel prime d’abord mais peu importe cette qualité si le système installé n’est pas correctement entretenu, correctement connu du technicien qui intervient pour sa maintenance et sa gestion, il ne pourra pas atteindre la durée de vie escompté », a soutenu M. Minougou. Il ajoute qu’outre la formation, pour permettre aux participants d’assurer efficacement leur tâche dans leurs communes respectives, des équipements minimums d’entretien leur seront remis.

Le président de la délégation spéciale de la commune de Tiébélé, Aimé Gué, a salué la tenue de la session qui va permettre aux participants, selon lui, de contribuer à assurer la rentabilité des infrastructures d’énergie, éviter les pertes de production et accompagner le gouvernement dans sa politique énergétique visant à favoriser l’utilisation productive de sources d’énergie dont la technologie de pompage solaire.

En plus de l’appui aux communautés, Bassourou Boyla a dit fonder l’espoir que l’expertise acquise puisse profiter financièrement aux bénéficiaires à titre individuel.

« Nous les encourageons à pouvoir s’installer à leur propre compte, à aller jusqu’à la création de micro entreprises basées sur les systèmes solaires », a confié le chargé du projet LOGMe à l’UICN.

Financé par le Ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique à travers le Mécanisme mondial de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD), le projet LOGMe vise à apporter une contribution significative et durable à la restauration des paysages au Sahel tout en créant des opportunités génératrices de revenus pour les communautés locales.

Agence d’information du Burkina

Mamady ZANGO

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