Burkina-Est-Tapoa-Education
Des solutions endogènes pour sauver l’année scolaire
Diapaga 20 nov. 2024 (AIB) La coordination provinciale de la veille citoyenne et les points focaux de l’initiative présidentielle pour le développement communautaire de la Tapoa ont organisé le mercredi 20 novembre à Diapaga, une assemblée générale avec les parents pour trouver des solutions endogènes afin de sauver l’année scolaire en cours dans la Tapoa.
En effet depuis la rentrée scolaire le 1er octobre, les élèves des collèges et lycées de Diapaga souffrent du manque d’enseignants. Près de 300 enseignants ne sont pas revenus à cause de la situation sécuritaire et alimentaire de la localité.
Face à ce déficit d’enseignants, des démarches et mécanismes ont été proposés pour sauver l’année scolaire. Une décision de renouer le dialogue avec le collectif veille citoyenne et points focaux le 20 octobre 2024. Toute chose qui a permis de mobiliser 21 enseignants volontaires du secondaire et 19 du primaire pour combler ce déficit.
Il s’agit de trouver des solutions endogènes pour gérer les volontaires qui sont dans les classes depuis le 18 octobre 2024. Pour parer à la situation, des démarches et mécanismes ont été proposées, parmi lesquels des cotisations volontaires de 200f par écolier et 500f par élèves.
Sur place, des bonnes volontés ont mis la main à la poche et près de 200.000 FCFA ont été mobilisés avec des vivres (mil, maïs, riz) pour venir en aide à ces enseignants qui ont accepté d’aider leurs jeunes frères. À travers ce geste les populations ont démontrés que des solutions endogènes peuvent être développées en attendant l’arrivée des enseignants affectés dans la Tapoa.
Le collectif à la base de l’initiative a réaffirmé son attachement à la cause de l’éducation.
A cet effet Arnaud Gnoula, Pierre Yonli et Denis Coulidiati représentants le collectif, ont déclaré que des canaux de dialogue ont été ouverts pour remédier, avec les acteurs du système éducatif, les problèmes et préoccupations soulevés par les enseignants pour leur retour à Diapaga.
Il faut noter que le climat social est très complexe à Diapaga pour les travailleurs en général et les enseignants en particulier, en raison de la faiblesse du pouvoir d’achat et la folle hausse des prix des denrées alimentaires. Toute chose qui n’est pas sans conséquence sur les conditions de travail déjà difficiles du fait de l’insécurité. L’occasion a été donnée pour se plancher sur la hausse des prix des denrées.
Le collectif demande l’application des prix fixés lors de la rencontre des commerçants avant l’arrivée du convoi. Ils ont également demandé à la délégation spéciale de Diapaga de revoir les prix avec les commerçants. L’assiettée de mil étant vendue actuellement à 3500f, le sac de riz 50kg à 75 000f et le sac de 100 kg de maïs à 150 000F.
A travers cette action, le collectif dit dénoncer « l’attitude de certains commerçants véreux qui ferment toutes voies au dialogue ». Le collectif s’insurge contre ce qu’il considère comme étant « une spéculation sauvage des prix de denrée ». En cette fin de saison hivernale, les prix des denrées seront à la portée de tout le monde.
La rencontre a été organisée en présence des parents d’élèves, des autorités coutumières et religieuses ainsi que les OSC.
Agence d’information du Burkina
as/ata