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Dédicace d’un ouvrage sur les clips vidéo à la SNC : « Le clip vidéo doit être scénarisé de sorte qu’il soit un plus à la chanson » (Souleymane Ganou)

Bobo-Dioulasso, 4 mai 2023 (AIB)-L‘enseignant en Etudes culturelles africaines au département de Lettres Modernes de l’université Joseph Ki-Zerbo Souleymane Ganou, a dédicacé le mardi 2 mai 2023, à Bobo-Dioulasso, son ouvrage « Pour une anthropologie de la création musicale, clip vidéo, identités culturelles et développement ».

Selon le Pr Salaka Sanou qui a présenté l’ouvrage, il s’agit d’une compilation d’un certain nombre d’articles que l’auteur a publié et au travers desquels il a mené des analyses sur un certain nombre d’éléments.

Il a indiqué que c’est un ouvrage qui comprend 127 pages et 6 chapitres correspondant chacun à un article publié par l’auteur.

Le Pr Salaka Sanou a présenté l’ouvrage « Pour une anthropologie de la création musicale, clip vidéo, identités culturelles et développement »

Pr Salaka Sanou a expliqué que le titre de l’ouvrage « Pour une anthropologie de la création musicale, clip vidéo, identités culturelles et développement » vise à montrer comment le clip vidéo peut être porteur d’identités culturelles et comment il peut participer au développement d’une nation.

L’auteur Souleymane Ganou travaille sur le clip vidéo depuis son mémoire de maitrise, son DEA et sa thèse de doctorat unique.

Il est selon le Pr Salaka Sanou, le 1er Maitre conférence en études culturelles africaines dans toute l’Espace CAMES et directeur des affaires sociales, culturelles et sportives de l’université Joseph Ki-Zerbo.

Pour l’auteur de l’ouvrage Souleymane Ganou, « le clip vidéo est un prétexte pour comprendre les manifestations culturelles africaines ».

L’auteur de l’ouvrage, l‘enseignant en Etudes culturelles africaines Souleymane Ganou

Il a pris le cas du clip de l’artiste-musicien Bil Aka Kora, intitulé « Dibayagui » dans lequel l’on trouve la manifestation de l’identité culturelle de l’artiste tant dans sa musique que dans les images de son clip.

« Quand vous prenez Dibayagui de Bil Aka Kora, la chanson traite de l’histoire de la communauté Kassena et cette histoire est liée au fait qu’il s’agit d’une société qui a fait face à beaucoup d’attaques d’envahisseurs mais qui a pu résister et garder son identité », a-t-il affirmé.

L’ouvrage est vendu au prix de 10 000 FCFA.

Le clip « Dibayagui » de Bil Aka Kora montre une princesse qui symbolise le territoire Kassena et des guerriers qui œuvrent pour protéger la princesse.

Souleymane Ganou estime que la chanson encourage les jeunes Kassena à défendre leurs territoires et leur culture.

« Bil Aka Kora essaie de nous faire connaitre sa société à travers le clip vidéo, il véhicule sa culture à travers son clip », a-t-il soutenu.

Dans son récit, le maitre de conférences n’a pas manqué de donner des conseils aux artistes dans la réalisation de leurs clips vidéo.

Il a affirmé que dans un clip vidéo, si un artiste fait revenir textuellement le contenu du texte dans les images, il aura un piètre clip parce que le clip vidéo doit procéder par symbolique.

« Le clip vidéo doit être scénarisé de sorte qu’il soit un plus à la chanson. Si vous faites un clip et vous reproduisez le contenu de votre texte, vous tuez votre chanson », a-t-il fait savoir.

Souleymane Ganou a aussi déploré que dans la plupart des clips, la femme est utilisée comme un objet pour attirer les téléspectateurs et que des femmes artistes mêmes s’adonnent à cela. L’ouvrage est vendu au prix de 10 000 FCFA.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak 

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