Côte d’Ivoire-Politique-Parti-Fpi-Crise

 

Côte d’Ivoire : Affi N’Guessan exclut Laurent Gbagbo du FPI et annonce un congrès extraordinaire

 

Ouagadougou, 15 août 2021 (AIB)-Le comité central du Front populaire ivoirien (FPI) réuni samedi à Abidjan, sous la présidence de Pascal Affi N’Guessan a déclaré que le président Laurent Gbagbo n’est plus membre du parti.

 

Le comité central du FPI a décidé samedi que « le président Gbagbo ne fait plus partie du Front populaire ivoirien, (…) recommandé la convocation d’un congrès extraordinaire » et désigné « le secrétaire général du parti, Issiaka Sangaré, comme le président dudit congrès ».

Cette décision intervient après celle de Laurent Gbagbo le lundi dernier, où il a proposé à ses partisans, la création d’un nouveau parti et d’abandonner le FPI entre les mains de son ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan.

Pour Affi N’Guessan, « le président Gbagbo part pour créer un parti taillé à sa mesure pour servir l’idolâtrie et le culte de la personnalité ».

« Il nous dit ainsi de faire le choix entre l’autocratie et la démocratie, entre le passé et l’avenir », a indiqué Pascal Affi N’Guessan se positionnant comme le démocrate.

Selon Affi N’Guessan, dès l’accession au pouvoir du FPI, Laurent Gbagbo aurait décidé de « fragiliser le parti en le mettant hors du débat démocratique en interne ».

En agissant ainsi, M. Affi accuse l’ex-chef de l’Etat d’avoir concentré le pouvoir sur sa personne.

« Dès l’éclatement de la rébellion, il a créé le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD). En 2010, il a mis en place la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP). Et le FPI était déjà écarté de la politique électorale », a expliqué le président du FPI Affi N’Guessan.

Si l’histoire du FPI est liée au combat politique de Laurent Gbagbo, Affi N’Guessan rappelle qu’il est aussi un père fondateur du parti.

Il a soutenu qu’au moment où Laurent Gbagbo était en exil, lui Affi était dans la clandestinité travaillant avec Simone Gbagbo. Son frère aîné, a-t-il révélé, s’y est opposé et ne voyait pas cela d’un bon œil.

« Depuis 1986, j’ai servi le parti. Moralement, intellectuellement, physiquement et financièrement », a affirmé M. Affi.

Avant d’ajouter que « de toutes les activités » qu’il a effectué « jusqu’en 2000 dans les missions et les implantations, c’était sur fonds propres ».

« Je n’ai reçu l’argent de personne. Le FPI était en manque de moyens. Du haut de mes convictions, j’ai mis à profit ma condition sociale. Le président Gbagbo, nous l’avons fait. Ensuite, il nous a fait », a-t-il soutenu.

Agence d’information du Burkina

Wis/Az

Source : Fraternité Matin

Photo : Fraternité Matin

Laisser un commentaire