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Contrôles inopinés des pesticides à Banfora : Des produits non homologués et périmés saisis

Banfora, (AIB)-Le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, à travers la direction de la Protection des végétaux et du conditionnement (DPVC), a effectué des contrôles inopinés des pesticides au marché et dans des magasins de vente de pesticides à Banfora, le jeudi 23 mai 2024. Une quantité non évaluée de produits non homologués ou périmés a été saisie.

Organisée conjointement avec les services de Bobo-Dioulasso, la descente des agents de la direction de la Protection des végétaux et du conditionnement (DPVC), du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, dans les commerces de la ville de Banfora vise à lutter contre la vente frauduleuse de pesticides au Burkina Faso, selon le chef de cette mission de contrôle, Madi Zango.

Trois équipes de contrôle ont opéré à Banfora et cinq autres à Bobo-Dioulasso.

Accompagnée des forces de l’ordre, l’équipe de Banfora a sillonné les principales artères situées aux différentes entrées de la ville de Banfora et le marché central, le jeudi 23 mai 2024.

« Avec la porosité des frontières, accentuée par la crise sécuritaire, nous nous sommes rendu compte qu’il y a une entrée massive des produits frauduleux sur la place du marché en dépit de la règlementation alors que le commerce des pesticides est réglementé par la loi », a laissé entendre Madi Zango.

La loi, a-t-il poursuivi, est mise en application par un dispositif de contrôle au niveau des frontières, essentiellement par les agents du ministère de l’Agriculture.

« En plus des contrôles au niveau des frontières, il y a les contrôles inopinés qui sont effectués dans les boutiques pour vérifier un certain nombre de conditions », a précisé M. Zango.

C’est dans ce cadre, a-t-il dit, que lui et ses collaborateurs sont Banfora.

Le contrôle a concerné les agréments, la vérification de l’homologation et la date de péremption des produits exposés.

Les tenanciers de la quasi-totalité des boutiques visitées possèdent un agrément de vente. Cependant, plusieurs d’entre eux disposent sur leurs étalages des produits non homologués ou périmés. Et ces pesticides périmés et non conformes ont été saisis dans les magasins de vente.

« Tous les produits saisis seront détruits », a martelé Madi Zango.

 

 

A en croire Madi Zango, au terme de cette sortie, le constat fait sur le terrain montre une amélioration comparativement aux années précédentes.

« Lorsque nous avons contrôlé les années antérieures, nous avons trouvé une forte quantité de pesticides non homologués et plusieurs vendeurs ne disposaient pas d’agrément. Mais aujourd’hui, sur quinze boutiques visitées, douze vendeurs disposent d’agrément », s’est félicité le chef mission de contrôle.

Malgré ce progrès, la lutte, a indiqué le chef de mission, doit s’intensifier contre la vente des produits non homologués.

« Même ceux qui ont des agréments, continuent de vendre des produits non homologués », s’est-il désolé.

A ceux qui ne respectent pas la réglementation, les équipes de contrôle les a invités à se conformer au risque de voir leurs magasins fermés.

Et pour les accompagner dans la normalisation, ils ont été convoqués à prendre attache avec les services techniques de la DPVC dans un délai de dix jours.

L’un des rôles de cette direction, a rappelé Madi Zango, est d’accompagner les acteurs dans le respect de la règlementation, d’importation, et de vente des pesticides au Burkina Faso.

Pour réduire l’intoxication des populations, Madi Zango a lancé un appel à l’ensemble des acteurs à une utilisation rationnelle et modérée des pesticides et invité tous les vendeurs des pesticides et tous ceux qui interviennent dans le domaine des produits phytosanitaires à respecter la réglementation.

Agence d’information du Burkina

MY/hb/yo

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