BURKINA-TIC-TECHNOLOGIE-EAI
Burkina : Une réflexion sur l’inclusion numérique des zones défavorisées
Ouagadougou, 3 juillet 2025-(AIB)- La 8e édition de la Conférence internationale EAI INTERSOL sur les innovations et solutions interdisciplinaires pour les zones défavorisées, s’est tenue jeudi 3 juillet au sein de l’université joseph ki-Zerbo(UJKZ). Cette rencontre scientifique d’envergure a réuni experts, chercheurs, institutions et décideurs autour des grands enjeux liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les zones sous-desservies.
« Le numérique est désormais au cœur de tous les secteurs de la vie. En tant qu’université, nous devons produire un savoir utile, qui apporte des solutions concrètes aux défis du développement, et contribuer à l’efficacité de nos politiques publiques», a affirmé le président de l’UJKZ, Pr Jean-François Silas Kobiane.
Pour Pr Kobiane, en tant qu’institution d’enseignement supérieur et de recherche, l’université doit contribuer à la production de savoirs qui permettent de trouver des solutions aux défis du développement et donc contribuer à une meilleure efficacité des politiques publiques.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication aujourd’hui sont incontournables, a-t-il indiqué.
« Cette conférence est un véritable cadre de concertation scientifique. Elle permettra de porter des propositions au plus haut niveau de l’État pour faire progresser l’inclusion numérique », a conclu le professeur.
Le Pr Stanislas Ouaro, a livré une analyse lucide et engagée sur les enjeux actuels de l’intelligence artificielle et de la fracture numérique : « Le monde entier est aujourd’hui gouverné par les technologies numériques. Nos téléphones, nos commerces, nos services publics sont tous digitalisés. Nos universités ne peuvent rester en marge de cette évolution. »
M. Ouaro a souligné que les zones peu desservies, notamment en Afrique, doivent impérativement profiter de cette révolution technologique pour combler leur retard. Pour lui, INTERSOL joue un rôle stratégique en réunissant les intelligences pour réfléchir à des solutions adaptées.
« Aujourd’hui, des systèmes comme ChatGPT ou Mistral sont utilisés pour rédiger. Cela fait débat. Certains enseignants sont réticents, voire allergiques à ces outils. Mais nous n’avons plus le choix : l’intelligence artificielle est un compagnon, un assistant de recherche. Ce qu’il nous faut, c’est encadrer son utilisation par des règles éthiques claires et définir des taux d’acceptabilité», a-t-il ajouté.
INTERSOL 2025 abordera également des thématiques comme la cyber-sécurité, la e-santé, la e-éducation, les objets connectés, les systèmes embarqués, avec pour ambition d’aboutir à des recommandations concrètes aux autorités universitaires et gouvernementales.
Cette 8e édition d’INTERSOL s’annonce comme une étape majeure vers une appropriation locale, responsable et inclusive des technologies numériques sur le continent.
Agence d’information du Burkina
OS/ZAF/ATA
