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Burkina: Une organisation syndicale condamne le coup de force contre le président Kaboré

Ouagadougou, 24 janv. 2022 (AIB)- L’Organisation nationale des syndicats libres du Burkina (ONSLB) a condamné lundi, le « coup de force » du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), contre le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui selon elle, ne renforce pas la démocratie dans le pays.

Selon le porte-parole de l’Organisation nationale des syndicats libres du Burkina (ONSLB), Paul Kaboré, sa structure condamne le coup d’Etat perpétré contre le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré.

M. Kaboré a souligné que l’ONSLB est attachée à la liberté syndicale, d’opinion, de se réunir, qui, de son avis, constitue les fondements de la démocratie dans un pays.

Le leader syndical s’exprimait lundi à Ouagadougou, avant la déclaration du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) marquant ainsi sa prise du pouvoir des mains de Roch Kaboré.

« S’ils le font, nous allons nous concerter avec les centrales syndicales comme en 2015, nous préparer et revenir pour donner notre position au coup d’Etat », a-t-il prévenu.

Hier dimanche, des coups de feu ont été entendus dans plusieurs casernes du pays, alors que samedi, des manifestations ont eu lieu dans  plusieurs villes contre la dégradation de la situation sécuritaire.

Dans une déclaration diffusée à 17h30 par la télévision nationale du Burkina, le porte-parole du MPSR, le capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo, justifie au nom du lieutenant-colonnel Paul Henri Sandaogo Damiba, la prise du pouvoir, par, entre autres, « l’incapacité manifeste » du pouvoir à enrayer les attaques terroristes.

Depuis 2015,  le pays fait face à des multiples attaques terroristes qui ont occasionné plus de plus de 2 mille morts,  plus d’un million et demi de personnes déplacées et la fermeture de nombreuses écoles sur toute l’étendue du territoire national.

Avec cette prise du pouvoir ce lundi, le MPSR a annoncé la Constitution, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Il a aussi fermé les frontières terrestres et aériennes à partir de ce jour jusqu’à nouvel ordre et l’instauration d’un couvre-feu à partir de 21h à 5 h du matin.

Le MPSR dirigé par le lieutenant-colonnel Paul Henri Sandaogo Damiba a promis organiser des élections présidentielles dans un délai raisonnable  et acceptées par tous.

Agence d’information du Burkina

 NO/ata/ak

Photo d’archives juste pour illustrer

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