Burkina-Presse-Revue
Burkina: Thomas Sankara s’impose à la Une des quotidiens
Ouagadougou, 16 oct. 2023 (AIB)- Les quotidiens burkinabè, dans leurs livraisons de ce lundi, font largement écho de la commémoration, la veille, du 36e anniversaire du décès du capitaine Thomas Sankara et de ses douze compagnons.
Ainsi, le quotidien national Sidwaya mentionne, en première page : « An 36 de l’assassinat de Thomas Sankara : le héros de la nation immortalisé ».
Le même journal d’Etat consacre son éditorial « A la gloire de Thomas Sankara », mentionnant que depuis hier 15 octobre 2023, le Boulevard Charles-De-Gaulle porte désormais le nom du père de la Révolution d’août 1983, Thomas Sankara.
L’éditorialiste de Sidwaya croit savoir que c’est une nouvelle page de l’histoire qui s’écrit pour le plus grand boulevard du pays, prenant racine à proximité de la plus prestigieuse institution, la présidence du Faso.
Et de se poser un certain nombre de questions : « Peut-on imaginer que le civisme routier s’ancrera à partir du boulevard-Sankara avec le respect des feux de signalisation ? », « Les mouvements d’humeur contenus sans pneus brûlés ? ».
Pour l’éditorialiste, sur le boulevard où partout ailleurs, les Burkinabè doivent donc respecter la mémoire de ce mythique capitaine.
« Nous pouvons le faire parce que nous sommes dans une nouvelle dynamique où compter sur ses forces est de mise et surtout où nous sommes devenus le point de mire de toute une génération d’hommes et de femmes d’ici et d’ailleurs à la recherche de repère », conclut l’éditorial de Sidwaya.
« 36e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : Des hommages pour la l’éternité ! », exclame pour sa part, La Cohésion, le dernier né des quotidiens burkinabè.
Ce journal dont le premier numéro est tombé ce lundi, informe qu’à l’occasion de la commémoration du 36e anniversaire, le Comité international Thomas Sankara (CIMTS) a dévoilé la nouvelle maquette des infrastructures du projet du Mémorial.
Selon La Cohésion, la cérémonie a connu la participation de plusieurs personnalités dont le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, des membres du gouvernement et des présidents d’institutions.
De son côté, le doyen des quotidien privés burkinabè, L’Observateur Paalga, à travers sa manchette, ajoute : « Après le boulevard, bientôt une tour, un mausolée et un téléphérique ».
Dans son ‘’Commentons l’évènement’’, L’Observateur Paalga note que « tout le monde veut être sankariste mais personne ne veut en payer le prix ».
C’est à juste titre que Le Pays, autre quotidien privé, à travers sa ‘’Contre analyse’’ en hommage à Thomas Sankara, pense qu’il faut « aller au-delà des symboles ».
Pendant ce temps, Aujourd’hui au Faso arbore : « 15 octobre 2023, il y a 36 ans était tué le père de la Révolution burkinabè : Sankarisant et sankarisme édulcoré ou dévoyé ».
De l’avis de l’auteur de l’écrit, « incontestablement, le truculent capitaine a mis le pays des hommes intègres sur orbite », poursuivant que « le sankarisme se vend-t-il aussi bien à l’intérieur ? Pas simple d’y répondre ! ».
Quant à L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso, il affiche : « 15 octobre 1987-15 octobre 2023 : Assassiné il y a 36 ans, sa vision continue de gouverner ».
Agence d’information du Burkina
