Burkina Faso-Société-Affrontement

Burkina : Sur les lieux d’affrontements intercommunautaires, le président Kaboré appelle à l’unité nationale

Yirgou, 5 janv. 2019 (AIB) – Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a lancé samedi un appel à l’unité nationale, dans le village de Yirgou, où 47 civils ont été tués le 1er et le 2 janvier dans une attaque d’hommes armés suivie de représailles visant la communauté peuhle.

Les populations écoutant le président Kaboré

« Le Burkina Faso est un seul peuple. Nous sommes unis et notre pire ennemi c’est le terrorisme. Nous ne pouvons pas faire d’amalgames, nous devons éviter la stigmatisation », a prévenu le président Kaboré, appelant à « l’union » après une rencontre avec les habitants de Yirgou.

 

« Rien, absolument rien, ne peut justifier cette violence meurtrière », a-t-il déploré, avant de visiter un campement peuhl saccagé.

« Ce combat communautaire qui s’est mené ici a été un combat dévastateur. Vous avez 47 morts et des populations qui errent dans l’ensemble des villages », a poursuivi le chef de l’État, arrivé dans un hélicoptère de l’armée avec des membres du gouvernement et des élus locaux.

Le président burkinabè a assuré que « des dispositions ont été prises pour que la sécurité puisse être renforcée en faveur des populations, pour leur donner l’assurance qu’ils peuvent se réinstaller, qu’ils peuvent recommencer à vivre ensemble ».

  1. Kaboré a appelé les populations des communes de Barsalogho et d’Arbinda à se « reparler et à vivre ensemble ».

Après avoir fait observer une minute de silence pour les personnes décédées, le président Kaboré a expliqué, directement en langue mooré que sa visite témoigne que le drame qui s’est produit constitue une désolation pour les habitants de la localité, mais aussi l’ensemble du pays.

Le président du Faso était accompagné de membres du gouvernement

‘’Certains disaient que les évènements qui se sont produits à Yirgou n’avaient pas toute la considération qu’il faut au sommet de l’Etat. La présence du président Kaboré sur ce lieu même démontre le contraire et rassure les populations’’, a estimé, pour sa part, le maire de Barsalogho, Abdoulaye Pafadnam.

Dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019, au village de Yirgou-Foulbé, dans la commune de Barsologho, région du Centre-Nord, des terroristes ont tué sept personnes dont le chef du village, avant de prendre la fuite.

La poursuite des terroristes par les populations a eu pour corolaires des exactions et des pertes en vie humaines au sein de la communauté peuhle dans différentes localités de cette région, occasionnant un bilan provisoire de 46 morts, selon un communiqué gouvernemental, publié vendredi.

Agence d’information du Burkina

AB/ata/ak

Photos: Aminata CISSE

 

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