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Burkina/Putsch: Emmanuel Macron, la CEDEAO, l’ONU et l’Union africaine  condamnent

Ouagadougou, 25 janv. 2022 (AIB)- Suite aux mouvements d’humeurs des soldats qui se sont soldés par la prise du pouvoir, hier lundi, par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) avec à sa tête le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Organisation des nations unies (ONU), l’Union africaine (UA) ainsi que le président français, Emmanuel Macron, ont déclaré condamné ce coup de force contre le pouvoir de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré.

« Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l’organisation régionale qu’est la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour condamner ce coup d’Etat militaire », a déclaré mardi, M. Macron en marge d’un déplacement dans le Limousin, selon l’AFP.

Il a rappelé d’ailleurs que  le président Kaboré « avait été élu démocratiquement par son peuple à deux reprises ».

Par ailleurs l’agence rapporte que le président français qui dit avoir eu la confirmation hier soir que l’ex-président Kaboré était en bonne santé et qu’il n’était pas menacé,  a demandé à ce que cette information lui soit « confirmée officiellement dans les prochaines heures ».

M. Macron a déploré un putsch qui « s’inscrit dans une succession de plusieurs coups d’Etat militaires qui sont extrêmement préoccupants, dans un moment où la région (sahélienne) doit avoir une priorité qui est la lutte contre le terrorisme islamiste ».

Avant cette déclaration du président français, les institutions sous-régionales comme la CEDEAO et l’UA avaient produits des communiqués condamnant également l’acte avant même l’entérinement de la prise du pouvoir par les militaires.

En effet, la CEDEAO, dans un communiqué datant du lundi 24 janvier 2022, déclarait suivre « avec une grande préoccupation l’évolution de la situation politique et sécuritaire au Burkina Faso caractérisée depuis le dimanche 23 janvier 2022 par une tentative de coup d’Etat ».

« La CEDEAO condamne cet acte d’une extrême gravité qui ne saurait être toléré au regard des dispositions règlementaires pertinentes », pouvait-on y lire.

L’institution disait tenir « les militaires responsable de l’intégrité physique du président Roch Marc Christian Kaboré ».

Par ailleurs, la CEDEAO avait, au travers de ce communiqué, « demandé aux militaires de retourner dans les casernes, de maintenir une posture républicaine et de privilégier le dialogue avec les autorité pour résoudre les problèmes ».

L’UA, aussi, via un communiqué de son président de la commission, Moussa Faki Mahamat, datant d’hier 24 janvier avait également déclaré qu’elle suit l’évolution des évènements et « condamne fermement la tentative de coup d’Etat contre le président démocratiquement élu ».

L’organisation avait invité l’armée nationale et les forces de sécurité de « s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à savoir la défense intérieur et extérieur du pays », tout en encouragent le gouvernement, tous les acteurs civils et militaires à privilégier le dialogue comme voix de solution des problèmes du Burkina Faso.

«Agissant déjà étroitement avec la CEDEAO, le président de la Commission déclare poursuivre sans relâche les efforts conjugués avec l’organisation régionale pour une solution rapide de cette crise », écrit M. Mahamat.

De  son côté, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres a condamné fermement, lundi 24 janvier, dans un communiqué, le coup d’Etat militaire commis au Burkina Faso, appelant ses auteurs à déposer les armes et à protéger l’intégrité physique du président Roch Marc Kaboré.

Le chef de l’ONU a indiqué dans un communiqué publié par son porte-parole, Stéphane Dujarric, qu’il « s’inquiète notamment du sort et de la sécurité » du Président.

Le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, pour sa part, a réclamé ce mardi la « libération immédiate » du président burkinabé Kaboré ainsi que d’autres hauts responsables qui ont été arrêtés.

Des mouvements d’humeurs des soldats, débutés dans des casernes le 23 janvier 2022, au motif de non satisfaction de la lutte contre l’insécurité grandissante caractérisée par des attaques terroristes quasi quotidiennes dont le pays fait face depuis l’élection du président Roch Marc Christian Kaboré en 2015, se sont finalement soldés par un coup d’Etat militaire du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) avec à sa tête le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le lundi 24 janvier 2022.

Source AFP/ Reuters

Agence d’information du Burkina

KR/ak

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