Burkina-Justice-Vandalisme-Arrestations-Jugements
Burkina/Perturbations des cours : Des jeunes scolarisés et déscolarisés de 15 à 18 ans bientôt jugés
Ouagadougou, 9 déc. 2020 (AIB) – Plusieurs jeunes scolarisés et déscolarisés de 15 à 18 ans (…) actuellement en détention (…) seront (bientôt) jugés «pour vandalisme, participation ou organisation de manifestations illicites», a indiqué mercredi, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, Harouna Yoda dans un communiqué.
Le Procureur du Faso, Parquet Ouaga 1, Harouna Yoda a déclaré mercredi, dans un communiqué dont l’AIB a reçu copie, que «plusieurs personnes essentiellement des élèves scolarisés et des jeunes déscolarisés âgés de 15 ans à 18 ans» ont été déférées à son Parquet.
Ces personnes «parfois cagoulés, à motocyclettes ou à pieds, à coups de jets de pierres sur le toit des salles de classes et de sifflets, sillonnaient des établissements scolaires afin de faire sortir leurs camarades élèves pour des manifestations sur la voie publique en dehors de tout cadre légal», indique le communiqué.
Aussi, ils «ont été poursuivies pour actes de vandalisme, participation ou organisation de manifestations illicites (et) placées sous mandats de dépôt et ordonnances de garde provisoire», poursuit le communiqué.
«Actuellement en détention à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO)», le procureur Yoda précise qu’ils «seront traduits devant le Tribunal correctionnel ainsi que devant les juridictions pour enfants pour être jugées conformément à la loi».
Ces personnes, a fait observer le procureur, «sont passibles de peines d’emprisonnement comprises entre deux et 48 mois et de peines d’amende comprises entre deux cent cinquante mille FCFA et trois millions FCFA».
Saisissant l’occasion, M. Yoda a indiqué que «le principe de la liberté des réunions et manifestations sur la voie publique au Burkina Faso (…) ne saurait déroger aux prescriptions (…) édictées en la matière par la loi (…) portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique».
Agence d’information du Burkina
WIS/ak
Photo : VOA Afrique