Burkina-Presse-Revue

Burkina : L’installation du Premier ministre et le nouveau gouvernement à la une des journaux

Ouagadougou, 14 déc. 2021 (AIB)- Les quotidiens de ce mardi évoquent essentiellement l’installation du Premier ministre, Lassina Zerbo, dans ses fonctions, le procès Thomas Sankara, l’an 23 de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, et la formation du nouveau gouvernement à leurs unes.

« Gouvernement resserré : de 33 à 25 membres », titre le quotidien national Sidwaya en publiant les visages des membres de la nouvelle équipe du navire Burkina.

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui avait promis un gouvernement « resserré » et « plus soudé » dans un commentaire est en plein dans son schéma, commente le journal.

Il poursuit en affirmant que cela traduit une symphonie avec la voix du peuple qui souhaitait une fusion de certains départements ministériels pour réduire le nombre de ministères.

La célérité avec laquelle le nouveau gouvernement a été dévoilé (trois jours après la nomination d’un Premier ministre et à peine deux heures après sa prise de fonction), est « la preuve que le pays est inscrit dans une urgence jamais égalée », affirme le quotidien.

« Nouveau gouvernement burkinabè : voici l’équipe resserrée de Roch », affiche le doyen des quotidiensprivés burkinabè, L’Observateur Paalga. « Pourvu que l’alchimie gouvernementale marche! », souhaite le journal.

Le journal privé Le Pays, montre en images les 11 nouveaux ministres arrivants et les 9 anciens partants.

Parallèlement, les journaux évoquent la prise de fonction du nouveau Premier ministre, Lassina Zerbo, intervenue quelques heures plutôt avant la publication du nouveau gouvernement.

Sidwaya rapporte que Lassina Zerbo a lancé un appel à la cohésion et au pardon pour mieux relever les défis du moment et a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur, Christophe Joseph Marie Dabiré.

L’Observateur Paalga et Le Pays affichent les propos du tout nouveau Premier ministre : « Ma mission est celle dictée par le peuple en ce moment précis de l’histoire du Faso où nous serons engagés tous ensemble ».

Pour sa part, L’Express du Faso, un autre journal privé, édité à Bobo-Dioulasso, estime que « Lassina Zerbo entre pieds joints dans les dossiers chauds ».

Selon le journal, le nouveau chef du gouvernement a dit avoir compris le message du peuple pour un changement des paradigmes.

Concernant le Procès Thomas Sankara, le journal de tous les Burkinabè, Sidwaya, informe que l’audience a été suspendue et reprend demain mercredi.

Mais avant la suspension, le témoin K. Eugène Somda attaché de santé au Centre national d’entrainement commando, au moment des faits, a fait une déposition devant le tribunal.

Le journal rapporte que dans la déposition, il a reconnu avoir participé dans la matinée du 15 Octobre 1987, à la réunion convoquée par le lieutenant d’alors Gilbert Diendéré.

Il poursuit en soutenant que c’est un peu plus tard après cette rencontre qu’il a entendu des coups de feu, alors qu’il était à l’infirmerie, rapporte le quotidien.

L’Observateur Paalga, pour sa part, rapporte que l’infirmier a tenté plusieurs fois d’accéder au Conseil (lieu d’où provenaient les tirs) pour voir ce qui s’y passe sans succès.

« Diendéré m’a fait signe d’avancer et a tiré un banc…il a expliqué que la réunion qu’on a eu le matin, a dégénéré et que le président est mort avec quelques-uns de nos éléments, que voilà leurs corps couchés », a-t-il poursuivit dans son récit.

« Il m’a dit qu’il n’y avait pas de blessés, que le président est mort mais la révolution doit continuer », rapporte L’Express du Faso, citant le témoin.

Le Pays continue en signifiant que de retour à la présidence, une dizaine d’éléments de la sécurité de Thomas Sankara, attendaient Eugène Somda.

Et après leur avoir relaté ce qu’il a vu et entendu au Conseil, ceux-ci voulaient organiser une riposte, mais le témoin dit les en avoir dissuadé car ils risquaient de se faire éliminer au vu du nombre de soldats présents au Conseil.

Autre sujet abordé par les quotidiens, c’est la commémoration de l’assassinat du journaliste d’investigation, Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998 avec trois de ses compagnons.

Sidwaya informe qu’à l’occasion de l’an 23 de cet assassinat, le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude et pour les libertés a tenu un meeting le lundi 13 décembre à Ouagadougou pour encore donner de la voix sur cette affaire qui n’est pas encore élucidée.

Sur le même sujet, L’observateur Paalga titre : « 23 ans du drame de Sapouy : en attendant François Compaoré ».

Le journal indique qu’en plus du meeting dont les mots et les esprits traduisent l’extradition espérée de François Compaoré, présumé commanditaire des crimes, vers le Burkina, une gerbes de fleurs a été déposée sur la tombe du journaliste.

« Nous osons espérer que 2022 verra le jugement du dossier », fonde espoir, Chrysogome Zougmoré du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), dans Le Pays.

Pour sa part, L’Express du Faso estime que c’est un 13-décembre pas comme les autres, au sens qu’il n’a pas été émaillé de manifestations des scolaires, dans les villes de Bobo-Dioulasso, Kaya, etc.

Des manifestations qui d’habitude violentes, entrainent la perturbation des cours dans les établissements sur pratiquement toute l’étendue du territoire national.

Le journal, par ailleurs, souhaite que les autres villes emboîtent ce pas.

Toutefois le quotidien s’interroge « dossier Norbert Zongo : jusqu’à quand vont durer les prolongations ? ».

Agence d’information du Burkina

KR/wis

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