Burkina-Politique-Parti-Opposition-Crise
Burkina : L’ex parti au pouvoir accuse certains de ses membres de vouloir sa liquidation
Ouagadougou, 15 juin 2019 (AIB)-Le Congrès pour la démocratie et le progrès, ex parti au pouvoir, a accusé samedi, certains de ses militants de vouloir sa liquidation, après leur recours judiciaire qui a abouti à un report d’un congrès extraordinaire du parti.
«Le congrès extraordinaire avait pour l’objectif la relecture de nos texte fondamentaux afin de régulariser la composition du bureau politique national aux statuts. C’est pourquoi nous considérons l’acte posé par ces camarades comme une volonté manifeste de liquider le Congrès pour la démocratie», a affirmé le vice-président du parti Achille Tapsoba, samedi lors d’un point de presse.
En rappel, le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a sur requête de plusieurs militants du CDP, suspendu vendredi, le congrès extraordinaire du parti, initialement prévu demain dimanche.
Le congrès voulait ‘’toiletter’’ ses textes pour avaliser un nouveau bureau de 1012 membres, alors que les statuts actuels prévoient 600.
Certains analystes voient dans cette crise interne, une querelle de positionnement pour la présidentielle de 2020, entre le président du parti Eddie Comboïgo et Kadré Désiré Ouédraogo (Ex Premier ministre et candidat sous les auspices d’un regroupement d’organisations de la société civile).
«Le CDP est comme une tige de roseau qui ploie sous les coups du vent et des agressions, qui se plie sans se rompre et finit toujours par se redresser», a assuré l’ex ministre Achille Tapsoba.
Il a indiqué que «tout sera mis en œuvre pour que le congrès se tienne contre vent et marée à bonne date et dans les meilleures conditions».
En rappel, le CDP fondé en 1996, a accompagné le président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987, jusqu’à sa chute en octobre 2014, à la suite d’une insurrection populaire.
Agence d’information du Burkina
ad-ata/ak