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Burkina : Le président Kaboré salue la mémoire des victimes de l’insurrection populaire

Ouagadougou, 31 oct. 2021 (AIB)- Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a salué dimanche, la mémoire des victimes, de l’insurrection populaire de fin octobre 2014 et du coup d’Etat manqué de septembre 2015.

« C’est une journée historique parce que les combats des 30 et 31 octobre 2014 étaient pour la démocratie, pour lutter contre la gestion à vie du pouvoir et pour éviter la patrimonialisation de l’Etat », a déclaré le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Le chef de l’État s’exprimait dimanche, à Ouagadougou à l’occasion de la journée commémorative du septième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015.

Il a salué la mémoire des victimes tombées lors de l’insurrection populaire et du putsch manqué par un dépôt de gerbe de fleurs au mémorial des Héros nationaux.

Ces deux évènements ont occasionné la mort de 45 personnes et près de 600 blessés sur toute l’étendue du territoire national.

De l’avis du président Kaboré, l’engagement et la détermination du peuple burkinabè lors de ces événements ont été des facteurs essentiels dans la sauvegarde du pays.

« Ce que nous devons retenir, à travers ces célébrations des martyrs, c’est que quand le peuple burkinabè se met debout, c’est pour des causes qui intéressent son avenir », a-t-il précisé.

Roch Kaboré a expliqué que des personnes ont perdu leur vie pour que la démocratie soit recentrée au Burkina Faso afin que désormais « celui qui arrive au pouvoir sache qu’il n’aura que deux mandats à faire ».

A ses dires, « personne n’est indispensable au Burkina Faso » qui peut être géré par d’autres personnes, autres que lui et son équipe.

D’après M. Kaboré, les différents combats ont permis de réaliser des progrès notamment au niveau constitutionnel.

Il a annoncé l’adoption d’un référendum dans les mois prochains au Burkina Faso.

« Battons-nous pour des causes qui en valent la peine pour notre pays », a-t-il poursuivi.

Le président du Faso dit également garder une pensée pieuse pour les civils et militaires tombés dans la lutte contre le terrorisme.

Il a, en outre félicité, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui se battent « quotidiennement » au front pour la sauvegarde du pays.

Pour le président de l’union des familles des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, Victor Pouhaloulabou, les parents des victimes rencontrent des problèmes de scolarisation et d’alimentation avec leurs enfants.

A l’en croire, le gouvernement les avait octroyé une bourse de 75 mille FCFA au début mais cette somme demeure de nos jours insuffisante pour l’éducation de leurs enfants.

M. Pouhaloulabou a aussi noté une certaine négligence dans la prise en charge des blessés, car selon lui, certains trainent toujours des balles dans leurs corps.

Saisissant l’opportunité, il a souhaité que la justice soit rendue sur l’insurrection populaire et le coup d’Etat manqué afin que les responsabilités soient situées par rapport à ces deux événements.

Victor Pouhaloulabou a déploré la présence de Me Gilbert Noël Ouédraogo dans la commission devant juger le dossier de l’insurrection populaire.

Il a fait savoir que Me Ouédraogo a été un acteur clé ayant participé à la modification de l’article 37 devant permettre à l’ancien président Blaise Compaoré, de briguer un cinquième mandat.

En rappel, les 30 et 31 octobre 2014, l’ex-président Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir par la rue après 27 ans de règne.

Agence d’information du Burkina

NO/wis 

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