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Burkina : Le ministre Ouaro prône une politique linguistique « vigoureuse »

Ouagadougou, 21 sep. 2021 (AIB) – Le ministre en charge de la promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro a estimé mardi que seule une politique linguistique « vigoureuse » permettra aux Burkinabè de s’impliquer dans la vie de leur nation.

« Seule une politique linguistique vigoureuse permettra aux Burkinabè de s’impliquer véritablement dans un esprit citoyen dans la vie de leur nation et de se prendre en charge sur toute question touchant à leur développement », a affirmé mardi le Pr Stanislas Ouaro.

Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales s’exprimait mardi, lors d’un atelier de validation du document de politique linguistique.

Il a reconnu que les péripéties de l’histoire des peuples burkinabè ont « intentionnellement » joué pour que les langues nationales demeurent « longtemps » dans une léthargie.

Cela avec leur quasi absence dans les domaines de la science, de la technologie et de l’enseignement des mathématiques dans le monde moderne d’aujourd’hui.

M. Ouaro a ajouté que l’éducation donnée aux jeunes Burkinabè dans une langue étrangère par le principe du « tout en français » souffre d’inefficacité.

A en croire Stanislas Ouaro, c’est fort de ce constat qu’une approche alternative a été proposée et consiste, selon lui, à mettre en place une politique linguistique dans laquelle les langues nationales permettent de transmettre les valeurs et normes endogènes.

« La vision du développement durable du Burkina, intègre les langues nationales entendu qu’elles jouent un rôle prépondérant dans les actions de développement socio-économiques et surtout de cohésion sociale », a-t-il renchéri.

Il a souligné que l’atelier permettra de valider le document et le rapport diagnostic de politique linguistique mais aussi la stratégie et le plan d’action triennal de promotion des langues nationales.

Stanislas Ouaro a expliqué que le document de politique linguistique, premier du genre, permettra de protéger les langues nationales burkinabè de la disparition et sera soumis en conseil des ministres pour adoption.

Il a précisé que 59 langues ont été prises en compte dans ce document et une quinzaine de langues ont été codifiées.

M. Ouaro tout en faisant de la promotion des langues nationales un défi pour son département, a exhorté les participants à l’atelier, à unir leurs expertises afin de permettre au Burkina Faso de trouver le bout du tunnel en matière de référence et d’utilisation des langues nationales.

La constitution du 2 juin 1991 stipule que la langue officielle du Burkina Faso est le français mais permet à la loi de fixer les modalités de promotion et d’officialisation des langues nationales.

La promotion des langues nationales a été confiée au ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) en janvier 2019.

Elles sont gérées dans ce département par le secrétariat permanent chargé de la promotion des langues nationales et de l’éducation à la citoyenneté.

Agence d’information du Burkina

KAR/wis/ak   

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