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Burkina: « Le 8 mars est une journée de réflexion et non de fête », selon une entrepreneure
Ouagadougou, 8 mars 2023 (AIB)- La responsable de l’entreprise Faso Attiéké, Wendlasida Florence Bassono/Kaboré, a déclaré mardi que la journée internationale de la femme, célébrée chaque 8 mars, « est une journée de réflexion, mais pas une journée de fête ».
« Ce que je vais dire aux femmes, c’est que le 8 mars n’est pas une journée de fête, c’est une journée de réflexion pour passer en revue ce qui a marché, ce qui n’a pas marché et qu’est-ce que l’on doit faire pour changer les choses », déclare la responsable de l’entreprise Faso Attiéké, Wendlasida Florence Bassono/Kaboré.
Madame Bassono indique que pour qu’il y ait un changement, il faut que cela commence par les femmes et que personne ne va opérer le changement à leur place.
« Si nous ne changeons pas de mentalité, si nous ne sortons pas dans notre zone de confort même, les politiques dégagées en faveur de la femme ne vont pas nous servir », martèle-t-elle.
La responsable de l’entreprise ‘’FASO ATTIEKE’’, Wendlasida Florence Bassono, a partagé son expérience, au cours une interview qu’elle a accordée à l’Agence d’information du Burkina, le mardi 7 mars 2023, la veille de la célébration de la journée internationale de la femme.
A cet effet, Mme Bossono dit avoir remarqué que les Burkinabè consomment au quotidien l’attiéké.
« Ce produit est importé la plupart hors du Burkina Faso », poursuit-elle en indiquant que le déclic de la création de son entreprise est née de ce constat pour produire et commercialiser des semoules de manioc et également les produits dérivés du manioc.
« En tant que secrétaire de direction menacée de licenciement, j’ai décidé de trouver une activité qui allait me permettre d’être autonome. En 2008, le Burkina Faso avait adopté une loi qui demandait d’intégrer l’attiéké dans les marchés publics et l’idée m’ait venue de créer Faso Attiéké », foi de la première responsable ‘’Faso Attiéké’’.
Elle renchérit qu’après la création de son entreprise en 2010, en 2011 elle a déposé une demande de protection à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) pour protéger le nom commercial de la structure.
Pour elle, Faso Attiéké contribue à améliorer la qualité de ce produit alimentaire et de réduire le taux de chômage en favorisant la création des sources revenues durables particulièrement pour les femmes défavorisées.
Mme Bassono relate que sa structure produit 3 à 4 tonnes d’Attiéké par jour et emploie 73 travailleurs permanents dont 65 femmes. Ces employés, précise-t-elle, bénéficient d’une assurance maladie et une allocation sociale pour préparer leur retraite.
« Quand on reçoit beaucoup de manioc et qu’il faut éplucher rapidement, nous recrutons des employés non permanents compris entre 20 à 30 femmes de façon ponctuelle », affirme la patronne de Faso Attiéké.
Wendlasida Florence Bassono, lauréate de plus d’une dizaine de prix au niveau national et sous-régional, souhaite que les maris, les leaders religieux et communautaires aident les femmes à se développer.
« Le prix Africa Mousso qui nous a été octroyé au regard de ce que nous faisons pour les femmes parce que en plus de Faso Attiéké, je suis responsable d’une coopérative qui regroupe plus de 400 femmes », fait savoir Mme Bassono.
La première responsable assure qu’elle oeuvre que son association travaille à responsabiliser ces femmes, leur faire découvrir leurs potentialités, les former, les sensibiliser pour qu’elles deviennent des leaders au bénéfice du pays.
« Avec Faso Attiéke, nous avons remporté, entre autres, le premier prix Pierre Castel, le 2e prix ABNORM, le prix GANDAOGO d’or, le prix meilleur management du salon des banques et PME, le prix de La Maison de l’Entreprise, le prix de PADEV 2022 à Kigali qui contribuent à nous motiver », conclut-elle.
Agence d’information du Burkina
HB-HO/ak
