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Burkina : L’Autorité de régulation du secteur de l’énergie réclame plus de moyens pour être efficace
Koudougou, 20 déc. 2021 (AIB)-L’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) a réclamé lundi, au cours du premier jour d’un atelier de trois jours, à Koudougou, plus de moyens et d’effectifs pour être plus efficace dans la mise en oeuvre de ses missions.
Selon le directeur des Affaires juridiques et du contentieux de l’ARSE, Léonard Sanon, le régulateur est moins connu et moins efficace parce qu’il manque de fonds et d’effectifs.
M. Sanon s’exprimait lundi au cours de la première journée de l’atelier d’information et de formation des journalistes sur la régulation et les missions de l’ARSE.
Depuis sa création jusqu’aujourd’hui, l’ARSE ne possède qu’un personnel de 12 cadres dont trois ont été récemment recrutés contre 150 cadres en France, a-t-il relevé.
De l’avis du directeur de la Communication de l’ARSE, Yaya Soura, il est le seul dans sa direction depuis huit ans.
Il en est de même dans la direction des Affaires juridiques et du contentieux alors qu’en France pour ce même poste, l’on enregistre 23 cadres, a-t-il évoqué.
Un manque de personnel qui oblige depuis plusieurs années, la présidente de l’ARSE Mme Mariam Gui Nikiema, a assurer également le rôle de secrétaire général du régulateur.
Mme Nikiema a expliqué qu’il y a quelques années, elle avait lancé un processus de recrutement d’un secrétaire général mais avait dû abandonner son action car l’ARSE ne disposait pas de bureau pour accueillir celui-ci.
» On a négocié en vain un bureau dans les locaux de l’ex-Primature où nous sommes logés » a-t-elle évoqué, en précisant que ce bâtiment abrite au moins cinq services.
» Quand on a finalement eu un bureau pour accueillir un secrétaire général, on n’avait malheureusement plus d’argent pour lancer un nouveau recrutement », a-t-elle regretté.
Depuis 2010, l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) ne fonctionne principalement qu’avec la subvention de l’État, a soutenu sa présidente.
Cependant, Mme Nikiema estime qu’il y a de l’espoir car dans la dynamique de libéralisation du secteur de l’énergie, le ministère en charge de la Transition énergétique a récemment délivré cinq licences à des producteurs indépendants d’électricité.
Elle a affirmé que ces producteurs indépendants sont actuellement en train de construire des centrales solaires privées et démarreront par la suite leurs activités.
Pour la présidente Nikiema, si ces producteurs sont venus au Burkina Faso, c’est parce qu’ils ont eu confiance au régulateur qu’est l’ARSE.
Autre bonne nouvelle annoncée par la première responsable de l’ARSE, c’est la signature le 14 décembre dernier, d’un décret qui donne les moyens au régulateur de jouer ses missions.
Des missions qui sont, entre autres, de protéger les droits des acteurs du secteur de l’énergie, de proposer à l’État, des tarifs applicables dans le secteur de l’énergie et de veiller à l’équilibre financier du secteur de l’énergie dans sa globalité, a énuméré le directeur des Affaires juridiques et du contentieux de l’ARSE, Léonard Sanon.
La présidente de l’ARSE a demandé l’accompagnement des journalistes pour rendre visible sa structure ainsi que ses missions.
C’est la raison de la tenue de l’atelier d’information et de formation qui se tient du lundi au mercredi à Koudougou.
Agence d’information du Burkina
WIS/az/ak