Burkina : La gendarmerie nationale renforce les capacités de ses prévôts avec de nouvelles infrastructures
Ouagadougou, 26 mars 2024 (AIB) – La gendarmerie nationale a officiellement reçu aujourd’hui, à la brigade de ville de Sig-Noghin, quatre infrastructures pour renforcer les capacités de ses services prévôtaux.
Pour le chef de projet de COGINTA, Edem Comlan, il s’agit de la construction de quatre cellules de gendarmerie prévôtale entièrement équipées, dont deux à Ouagadougou, au sein des brigades de Sig-Noghin et de Boulmiougou, une à Kaya et une à Bobo Dioulasso.
Selon le chef d’état-major de la gendarmerie, le colonel Kouagri Natama, la construction de ces infrastructures s’inscrit dans le cadre du projet d’Appui au Renforcement de la Justice Militaire et de la Justice de Proximité pour Lutter contre l’Impunité (AJUMJUP), qui a démarré en mai 2021.
« Ce projet, financé par l’Union Européenne à hauteur de 6 millions d’euros, marque la volonté de l’Union européenne (UE) et des hautes autorités de notre pays de disposer d’un outil important au service du droit », a déclaré le chef d’état-major de la gendarmerie.
Il ajoute que grâce à ce projet, la gendarmerie nationale dispose désormais de ressources humaines de qualité pour la mise en œuvre des actions visant à renforcer la protection des droits humains, ainsi que d’équipements et de logistique pour faciliter l’exécution des missions de la gendarmerie prévôtale.
Le chef de projet, M. Comlan, ajoute que le projet AJUMJUP a également consisté en des sessions de formation des chefs prévôtaux, ainsi qu’en la dotation en équipements et en matériels roulants, comprenant 20 motos de type Aloba et 10 véhicules pick-up.
Il souligne que ledit projet a également permis la construction d’un bâtiment à usage de bureaux au sein de la direction de la justice militaire, équipé entre autres de matériels informatiques, ainsi que la réhabilitation d’une salle de réunion.
« Par ailleurs, la justice militaire a bénéficié de 2 véhicules pick-up, d’un fourgon-bus de transport de détenus d’une capacité de 32 places, ainsi que de 2 motocyclettes », a-t-il indiqué.
« Dans la même dynamique, les plus hautes autorités ont récemment adopté le Code de Justice Militaire pour assurer le déploiement des prévôtés aux côtés des troupes combattantes sur le terrain », a souligné le chef d’état-major de la gendarmerie. Selon lui, ces cellules prévôtales auront pour missions de constater les infractions commises lors des opérations de reconquête du territoire, et d’apporter un appui-conseil aux unités déployées sur les théâtres d’opérations.
Ils serviront également de liaison entre la justice militaire et les unités déployées sur les théâtres d’opérations en cas de violation des droits humains. Il a également exhorté les gendarmes prévôtaux à faire bon usage de ces équipements et infrastructures.
« Ce projet permet de déployer directement sur le terrain 39 gendarmes prévôtaux qui pourront agir en disposant de toute la panoplie de textes nécessaires, de la formation requise et des équipements leur permettant d’agir », a précisé le lieutenant William Combary, le point focal du projet.
Pour le lieutenant Combary, la gendarmerie prévôtale est une entité spécifique de la gendarmerie chargée de s’assurer que les troupes déployées sur le territoire national agissent conformément aux règles d’engagement, ainsi que de surveiller leur état d’esprit et leur moral.
La mise en place des cellules prévôtales intervient à un moment où des rumeurs d’exactions, d’expéditions punitives et d’exécutions extrajudiciaires sont au cœur des enjeux de la restauration de la confiance entre les FDS et les populations.
Agence d’information du Burkina
AMZ/NK/ata
