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Burkina : La diversification des partenaires est le signe d’une souveraineté retrouvée (ministre)

Ouagadougou, 16 fév. 2024 (AIB)-Le ministre en charge des Affaires étrangères Karamoko Jean Marie Traoré a confié au quotidien public Sidwaya que la diversification des partenaires menée par le Burkina Faso depuis l’avènement au pouvoir du président Ibrahim Traoré, est «la traduction d’une souveraineté retrouvée».

«Cette diversification est alignée sur la vision des plus hautes autorités de la Transition. Elle est aussi portée par ce désir de retravailler nos rapports avec le reste du monde. (…) Mais, elle est aussi la traduction d’une souveraineté retrouvée », a affirmé jeudi, Karamoko Jean Marie Traoré.

Selon le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur Karamoko Jean Marie Traoré, le Burkina Faso était dans des rapports où il était «beaucoup plus habitué à des discours teintés d’injonctions».

Mais aujourd’hui, le pays, a-t-il poursuivi, est «en train de réajuster ces relations» pour être dans des postures où il peut «échanger sérieusement sur des questions de fond» et où il peut «surtout prendre en compte les réalités, les visions et les contextes endogènes».

Pour le ministre Traoré, il s’agit pour le Burkina Faso de renforcer sa souveraineté, de diversifier ses partenaires et ses partenariats.

« C’est une stratégie qui permet de renforcer le cordon sécuritaire, politique, économique et social dans le cadre de la lutte que nous menons et qui nécessite que nous soyons sur tous les fronts », a-t-il souligné.

Cette diversification des partenaires peut, de son avis, rapporter «une reconnaissance corrigée en tant que pays partenaire et non pays (…) à l’arrière-garde».

« Nous avons commis l’erreur pendant des années en essayant dans nos négociations, de toujours revendiquer la charité, la solidarité internationale. Cela nous fait oublier notre capacité, notre potentiel », a-t-il fait savoir.

« A l’international, on vend ses capacités, son potentiel. On ne vend pas ses défauts », a-t-il relevé.

Le ministre Traoré a noté que dans le passé, cela a été une erreur de dire lors des négociations de financements que le Burkina Faso est «un pays pauvre très entêté, 172e au classement, un pays où se querellent le chômage, la délinquance et autres».

Il a reconnu que cette ancienne «stratégie peut payer» mais précisé qu’elle «n’est pas une stratégie qui paie dans la durée et dans l’efficacité».

Aujourd’hui, le Burkina Faso, par la voix de son chef de la diplomatie compte montrer que le pays est pauvre mais assume cette pauvreté et sait où il veut aller.

Il a invité les Burkinabè à faire en sorte qu’on puisse les «compter parmi les alternatives de demain, les solutions de demain».

«Il faut que chacun de nous change son regard vis-à-vis de lui-même pour se revaloriser, se réévaluer. Et c’est comme cela qu’on peut se faire respecter à l’international», a-t-il recommandé.

Agence d’information du Burkina

WIS/ck

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