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Burkina : Jam prône la promotion des mécanismes traditionnels de résolution des conflits
Bobo-Dioulasso, 23 janvier 2021 (AIB)-Afin de ramener la paix et consolider la cohésion sociale au Burkina Faso, la Coalition Jam pour la paix et la Cohésion sociale (CJPaCS) a recommandé entre autres, la promotion des mécanismes traditionnels de résolution des conflits, de la tolérance, du pardon, de l’amour et de la solidarité.
La Coalition Jam pour la paix et la Cohésion sociale (CJPaCS) a fait du retour de la paix et la consolidation de la cohésion sociale au Burkina Faso son cheval de bataille.
D’où l’organisation d’une caravane dans les régions les affectées par les troubles à la paix et au vivre-ensemble sous le thème «Rôles et responsabilités des leaders d’opinion dans la quête de la paix et de la cohésion sociale».
Après avoir sillonné plusieurs régions, la caravane de la Coalition Jam pour la paix et la Cohésion sociale (CJPaCS) a séjourné le samedi 23 janvier 2021 à Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins pour l’avant dernière étape avant celle de Ouagadougou le samedi 6 février prochain.
Venus des régions des Hauts-Bassins, des Cascades et de la Boucle du Mouhoun, le forum a réuni, entre autres, les autorités coutumières et religieuses, les groupes d’autodéfense, les groupes socio-professionnels.
Cette caravane a pour objectif de permettre aux leaders d’opinion de se rencontrer et de dialoguer pour faire sortir des recommandations « fortes et urgentes» pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.
Pour atteindre cet objectif, la contribution des leaders communautaires est très capitale, a affirmé le président de la coalition Jam Moussa Cissé.
Car, a-t-il poursuivi, les leaders communautaires sont ceux-là que les autres populations regardent, écoutent et suivent. Au cours des échanges, après examen des sources de conflits dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et de la Boucle du Mouhoun, les participants ont formulés des recommandations dans une déclaration appelée «Déclaration de Bobo-Dioulasso».
Il s’agit, entre autres, de promouvoir la tolérance, le pardon, l’amour et la solidarité entre les populations, de s’investir dans les efforts de promotion de la paix et de la cohésion sociale et d’éviter la stigmatisation, le complexe de supériorité et le repli identitaire.
Les participants ont souhaité que les autorités travaillent à la promotion les mécanismes traditionnels de résolution des conflits, à la valorisation du statut des chefs coutumiers et des leaders religieux, la création d’une synergie d’action entre les autorités administratives, les autorités religieuses et les autorités coutumières.
Les leaders communautaires ont également recommandé aux autorités d’œuvrer au retrait des licences des sociétés immobilières, d’œuvrer à la dépolitisation de l’administration et lutter contre la corruption et le laxisme en son sein, de relire les critères de candidatures aux postes électifs afin d’éviter l’élection des gens de mauvaises moralités et œuvrer à la suppression des groupes d’auto-défense koglwéogo et des VDP.
Enfin, ils ont invité les acteurs politiques à l’union et à toujours privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et éviter la manipulation des populations à des fins politiques.
Les leaders communautaires ont félicité la coalition Jam pour l’organisation de la caravane.
Avant de saluer la tenue de telle activité, le Chef de quartier de Farakan, Adama Sanou a souligné qu’elle ne peut que consolider la cohésion sociale et apporter la paix au Faso. Et de renchérir : «Nous sommes les enfants d’un même père et d’une même mère».
Pour le président de la communauté musulmane de Bobo-Dioulasso, le pays sera un havre de paix, si les Burkinabè suivent les pas de la coalition.
Pour sa part, la porte-parole de la coalition, Kadiata Diallo s’est déclaré satisfaite de l’étape de Bobo-Dioulasso. Kadiata Diallo dit être confiante qu’au terme de la caravane, la paix reviendra au Burkina Faso.
Pour rappel, le président de la coalition Jam a remis au Haut-commissariat de la province Houet, Lamine Soulama, représentant le gouverneur des Hauts-Bassins la «Déclaration de Bobo-Dioulasso», qui à son tour, a rassuré de la transmettre aux plus hautes autorités des régions et du pays.
«Tout sera mis en œuvre afin que les résultats des échanges formulés dans la déclaration de Bobo-Dioulasso soient transmis sans aucun délai aux plus hautes autorités du pays », a-t-il confié.
Avant le début des travaux, des autorités coutumières et religieuses ont imploré la bénédiction des mânes des ancêtres et de Dieu sur le Burkina Faso.
Les participants ont également observé une minute de silence à la mémoire de l’abbé Rodrigue Sanou dont le corps sans vie a été retrouvé le jeudi 21 janvier 2021 à Toumousséni à l’Ouest du Burkina Faso.
Agence d’information du Burkina
Boudayinga J-M THIENON
