Burkina-Politique-Sécurité
Burkina/Insécurité : Le député Salifou Sawadogo dénonce des discriminations dans les contrôles d’identité
Ouagadougou, 20 mai 2021 (AIB)-Le député Salifou Sawadogo (CDP, opposition) s’est indigné jeudi, parce que selon lui, les contrôle d’identité aux entrées des villes, s’exercent sur ceux qui voyagent en car, alors que les propriétaires de véhicules personnels sont pratiquement exemptés.
«Il y a vraiment une scène ahurissante aux sorties ou aux entrées de nos villes et campagnes avec nos compagnies de transport. Vous voyez des Burkinabès alignés pour des contrôles de police. J’imagine c’est pour des questions d’ordre sécuritaire.
Mais véritablement c’est un peu dégradant. J’ai un peu cette impression de voir des images des pays de l’Apartheid, des sous-Burkinabè, pendant que d’autres passent à véhicule pratiquement sans contrôle», a déploré le député Salifou Sawadogo (CDP, opposition), lors du discours sur la situation de la Nation, prononcée par le Premier ministre Christophe Dabiré.
Pour faire face aux attaques terroristes en cours depuis 2015, les Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè, ont renforcé les contrôles à tous les niveaux.
«Oui pour les contrôles à tous les niveaux. Soit on généralise ou on permet aux Burkinabè lambda de passer. Sinon, c’est dégradant, c’est humiliant de voir aux entrées et aux sorties de nos villes et campagnes des Burkinabè en rang sur 100 mètres pour des contrôles d’identité», a renchéri l’ex ministre de l’Environnement.
Pour Christophe Dabiré, ces opérations de contrôles ont toujours existé et sont aujourd’hui plus que jamais nécessaires.
«Je puis vous assurer que ces contrôles nous permis d’intercepter des gens et ils étaient en train de rentrer à Ouagadougou. Ce n’est pas qu’ils n’ont pas pu faire péter ce qu’ils amenaient que nous allons nous satisfaire (…)
Il y a eu des situations tout récemment à la frontière avec le Togo où nous avons attrapé des gens qui transportaient un certain type de…Mais ça ce sont les contrôles dans les cars qui nous ont permis de savoir que c’étaient des malfrats», a expliqué le Premier ministre.
Selon Christophe Dabiré, les FDS ne communiquent pas sur leurs interpellations afin de pouvoir démanteler toutes les personnes impliquées.
Agence d’information du Burkina
BH-AO/ata/ak