Burkina Faso-Indépendance-Festivités
Manga, 11 déc. 2018 (AIB) – Dans le cadre des festivités de l’Indépendance, le Groupe d’action de lobbying et de plaidoyer (GALOP) a organisé lundi à Manga, sous la présidence de la première dame, Sika Kaboré, un panel sur la lutte contre les Mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage des enfants.
Les communications ont porté sur la typologie des pratiques traditionnelles au Burkina Faso, l’ampleur des MGF et du mariage des enfants, leurs conséquences, et la réponse nationale à ses pratiques.
Selon les panélistes, les MGF provoquent, entre autres, chez les victimes, la douleur, l’hémorragie, la transmission du VIH, de l’hépatite B, la rétention d’urine, le traumatisme corporel, le tétanos, les infections, la mort.
Quant aux conséquences du mariage des enfants, ils ont cité les grossesses précoces, les accouchements difficiles, la forte fécondité, la mortalité maternelle et infantile, les fistules obstétricales, la non scolarisation, les violences psychologiques, la pauvreté.
Selon la présidente du GALOP, Sika Kaboré, en dépit des énormes efforts consentis par les différents acteurs de la lutte, la prévalence de ces fléaux reste toujours forte au Burkina Faso.
«La prévalence était en 2015, de 67% pour les MGF et de 51, 6% pour le mariage des enfants. Ce qui fait du Burkina, le 5e pays dans le monde en matière de mariage d’enfants», a-t-elle regretté.
Elle a donc interpellé les populations de la région du Centre-Sud, sur le «drame que vivent en silence des milliers de filles et femmes», en précisant que la prévalence des MGF chez les enfants est de 7,5% dans cette région.
Elle a, ensuite, invité toute la communauté nationale à se joindre au GALOP, afin de mettre fin aux souffrances des femmes et des petites filles du Burkina Faso.
Le panel s’inscrit en droite ligne des conclusions de la conférence internationale sur les MGF organisée par l’Union africaine (UA) du 22 au 25 octobre dernier.
Agence d’information du Burkina
WIS/ak