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Burkina : «Il y a nécessité de repenser totalement notre système éducatif» (Ministre)
Ouagadougou, 22 avril 2021 (AIB)-Le ministre en charge de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, a indiqué jeudi, qu’«il y a une nécessité de repenser totalement notre système éducatif car il est confronté à de nouveaux et nombreux défis».
«Il y a eu plusieurs réformes entreprises mais aucune d’elle n’a été menée à terme. Ainsi, après 60 ans de souveraineté, il y a nécessité de repenser totalement notre système éducatif car il est confronté à de nouveaux et nombreux défis», a déclaré le ministre l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), Pr Stanislas Ouaro.
Pour M. Ouaro, le système éducatif burkinabè fait face à de nombreux défis sécuritaires, sanitaires, économiques et sociaux qui entravent son bon fonctionnement.
«Nous avons pris conscience de la nécessité de réadapter l’Education à nos réalité », a-t-il confié à la presse.
Le patron de l’Education nationale s’exprimait jeudi à Ouagadougou, au cours d’une rencontre avec les anciens ministres qui ont piloté le ministère, en prélude des assises nationales sur l’Education au Burkina.
De son avis, depuis l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo en décembre 1998, l’on constate que les élèves sont de plus en plus impliqués dans la fronde sociale.
Il a par ailleurs expliqué que des conflits naissent entre le gouvernement et les syndicats des travailleurs, toute chose qui ne favorise pas un bon climat de travail au sein de l’administration publique.
Pr Stanislas Ouaro s’est aussi appesanti sur la crise sécuritaire qui n’épargne pas le système éducatif avec la fermeture de 2208 établissements regroupant au total 300 000 élèves à travers le pays.
Le ministre a noté que la crise sanitaire caractérisée par la pandémie de la maladie à coronavirus a entraîné la suspension des cours pendant 7 mois de même que toutes les activités culturelles et sportives dans les établissements scolaires.
A l’en croire, d’autres problèmes qui sont entre autres, la gratuité des manuels scolaires, le transfert des ressources aux collectivités territoriales, la sexualité, la recrudescence des violences en milieu scolaire etc. minent le secteur éducatif burkinabè.
Selon lui, le ministère est à la recherche de la somme de 600 milliards de FCFA pour clôturer l’ensemble des écoles du pays, afin de faire face à l’insécurité dans ces lieux publics.
Pr Ouaro a déclaré que les écoles ont besoin d’une enveloppe financière de 104 milliards de FCFA pour couvrir leurs besoins en cantine scolaire sur toute l’étendue du territoire national.
Le patron du MENAPLN a indiqué que le Conseil des ministres du 31 mars dernier a autorisé l’organisation des assises sur l’Education pour répondre aux aspirations «légitimes» des populations.
D’après M. Ouaro, des assises régionales précèderont celles nationales dont le document sur les reformes et stratégies d’actions sera assorti, d’une feuille de route «claire» pour le système éducatif.
Le ministre a aussi mentionné que les anciens ministres seront impliqués dans les 11 commissions thématiques des assises nationales pour un meilleur devenir de l’Education nationale.
Agence d’information du Burkina
NO/wis