Les recommandations des membres statutaires du CONAT vont aider au choix des orientations stratégiques pour le développement de la transhumance.  

Burkina/Elevage : le comité national de la transhumance en session ordinaire de l’année 2023

Manga (AIB) – Le comité national de la Transhumance a tenu du 20 au 21 septembre 2023, à Manga (région du Centre-sud), sa première session ordinaire de l’année 2023 en inscrivant au cœur des débats la situation de la transhumance et des conflits au Burkina Faso, les dispositions de la loi d’orientation y relatives et l’état de mise en œuvre du plan d’action de la transhumance 2022-2024.

Les membres du Comité national de la Transhumance (CONAT) étaient en session ordinaire, deux jours durant, les 20 et 21 septembre 2023, à Manga (région du Centre-sud).

« C’est une session statutaire sur la gouvernance de la transhumance conformément au décret N°2007-407 /PRES/PM/MRA du 03 juillet 2007 portant création, attributions, composition et fonctionnement du Comité national de la Transhumance (CONAT) », a indiqué le directeur du Développement pastoral à la Direction générale du Foncier, de la Formation et de l’Organisation du Monde rural (DGFOMR), Abroulaye Sanfo.

M. Sanfo qui s’exprimait à l’occasion de la deuxième journée des travaux a confié que pour cette première session du CONAT de l’année 2023, les communications et les échanges ont porté principalement sur l’état de mise en œuvre des recommandations de la dernière session du CONAT, la situation de la transhumance et des conflits au niveau national, la situation de la relecture de la loi d’orientation sur le pastoralisme et la situation de l’exécution du plan d’action de la transhumance 2022-2024.

Les sessions du CONAT, a-t-il noté, ont un grand apport dans le développement de la transhumance au Burkina Faso, une activité définie comme étant un déplacement organisé de nature saisonnière ou cyclique des troupeaux à la recherche d’eau, de pâturages et/ou de cures salées.

« La transhumance connait beaucoup de difficultés et ce sont des cadres pareils qui permettent de donner des orientations aux décideurs pour qu’ils puissent anticiper ou élaborer des plans d’urgence pour prévenir les crises qui sont liées à l’activité pastorale », a expliqué Abroulaye Sanfo.

Le directeur du Développement pastoral à la Direction générale du Foncier, de la Formation et de l’Organisation du Monde rural (DGFOMR), Abroulaye Sanfo a noté que la transhumance domine l’activité pastorale au Burkina Faso

Citant les entraves au développement de la transhumance au Burkina Faso, le directeur du Développement pastoral a évoqué, entre autres, les conflits dus à l’utilisation des ressources naturelles par plusieurs acteurs qui réduit les espaces de pâture et obstrue les pistes à bétail et les conflits liés à la transhumance transfrontalière devenus, ces dernières années, de plus en plus fréquents et violents du fait, en partie, de la crise sécuritaire que traverse la sous-région.

Pour Abroulaye Sanfo, le système mobile c’est-à-dire la transhumance mérite une attention particulière car il « domine en grande partie l’élevage au Burkina Faso et procure plus de 70% de la viande et aussi le lait au pays ».

Aussi s’est-il réjoui de la tenue de la session du CONAT en appelant de ses vœux que les recommandations qui seront reversées à l’autorité compétente puissent permettre le développement « d’une transhumance apaisée ».

Selon la représentante du secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et des Ressources animales et halieutiques (MARAH), Diara Kocty/Thombiano citant les données statistiques du MARAH, au cours de l’année 2022, 561 certificats nationaux de transhumance et 1 179 Certificats internationaux de transhumance ont été délivrés aux éleveurs. Les mouvements, a-t-elle ajouté, ont concerné 73 941 bovins et 15 829 petits ruminants pour la transhumance nationale et 82 702 bovins et 12 731 petits ruminants pour la transhumance transfrontalière à destination, essentiellement, de la Cote d’Ivoire, du Ghana et du Mali.

La première session 2023 du CONAT s’est tenue grâce à l’appui du Projet régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel phase 2 Burkina Faso (PRAPS 2-BF), une initiative commune au six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad) qui entend « renforcer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones ciblées de la région du Sahel ».

Agence d’information du Burkina

MZ/ata

 

 

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