Burkina : des chrétiens, des musulmans et des traditionnalistes se réunissent autour d’un repas collectif pour rompre leur jeûne

Ouagadougou, (AIB)- Des jeunes ont organisé le vendredi 22 mars 2024 au Palais de la Culture Jean Pierre Guinganné, une rupture collective de jeûne pour tous les Burkinabè sans distinction de religion. Une occasion de renforcer la cohésion sociale et l’unité entre toutes les couches.

Pour le président du comité d’organisation de cette rupture collective, Moumouni Koudougou, il s’agit de la concrétisation du rêve de voir les frères et sœurs burkinabè vivre comme des frères et sœurs et non pas comme des chrétiens d’un côté et des musulmans d’un autre.

« Dieu a fait en sorte que le jeûne musulman coïncide avec le jeûne chrétien et nous avons saisi cette opportunité pour en faire un tremplin de cohésion sociale, de bien vivre ensemble, de vivre ensemble pacifique et fraternel », a-t-il ajouté.

À cette occasion, les autorités coutumières et traditionnelles ont également été conviées.

Pour le représentant de la délégation des chefs coutumiers, le Rassam Naaba de Cissin, ce n’est pas un hasard si Dieu a fait en sorte que les deux jeûnes musulman et chrétien soient à la même période.

« C’est un signe de sa part pour nous montrer que nous sommes semblables », a-t-il surenchéri.

De son côté, Emmanuel Kafando, représentant de l’Église évangélique, a déclaré qu’avant d’être des protestants évangéliques, des pasteurs ou des musulmans, nous sommes tous des Burkinabè et nous devons travailler à préserver ce lien.

« C’est Dieu, l’omnipotent, l’omniscient, qui a voulu toutes ces divergences pour que chacun puisse tirer des leçons de l’autre et s’améliorer de façon continue et perpétuelle », a indiqué l’imam Lassané Sakandé.

Dans une ambiance festive, les Burkinabè ont communié autour d’un menu très riche composé, entre autres, de la traditionnelle bouillie de petit mil, de dèguè, sans oublier les galettes et les jus naturels.

Tous ces mets s’inscrivent dans la liste des contributions de différentes structures à cette initiative dont le but est de rappeler à chacun qu’au-delà de nos religions, nous sommes des frères et sœurs d’une même nation.

Mme Koudougou/Badini Salamatou, responsable de Manegré Communication et Services, qui a décidé d’accompagner cette initiative qu’elle dit noble en apportant de la bouillie, du café kinkéliba et du jus naturel et des galettes.

Selon le président du comité d’organisation, cette rupture a connu la participation de plus de 500 personnes venues de tous les quartiers de Ouagadougou et même d’autres villes du pays, notamment Manga, Ziniaré et Koudougou.

« Cet engouement nous réconforte dans notre position car il prouve que les gens aspirent au vivre ensemble, à la cohésion sociale et à la recherche de la fraternité », a surenchéri Moumouni Koudougou.

« Si de telles initiatives se multiplient, nous pensons que nous pourrons relever le défi de l’insécurité qui ternit actuellement la paix du pays », a laissé entendre la 3e vice-présidente de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Kiemtore/Ouédraogo Mamounata.

Dr Abdallah Ouédraogo, l’un des participants, a souhaité quant à lui que cette initiative louable se répande partout dans le pays afin d’atteindre réellement son objectif qui est la cohésion sociale.
Agence d’information du Burkina
AMZ/ata
Photos: Organisateurs/Sambiga Wambi

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