Burkina-Santé-Contraception-Echanges

Burkina : 25,7% des femmes en âge de procréer ont subi des Violences entre partenaires intimes (Etude)

Ouagadougou, 3 fév.2023 (AIB)- 25,7% des femmes mariées ou en union, âgées entre 15 et 49 ans,  ont subi des Violences entre partenaires intimes (VPI) au Burkina, a  révélé vendredi, une enquête de Performance monitoring for action (PMA).

Selon l’enquête de la Performance monitoring for action (PMA) Burkina Faso réalisée entre décembre 2019 et mars 2021, près de 25,7% des femmes mariées ou en union,  ont été victimes de violences entre partenaires intimes (VPI)  au Burkina Faso.

L’investigateur de la plateforme PMA et directeur adjoint de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), Dr Georges Guiella, a précisé  que  l’enquête  a concerné les  filles et les femmes âgées  de 15 à 49 ans dans les régions du Centre , des Hauts-Bassins et d’autres localités du Burkina Faso.

Il échangeait vendredi à Ouagadougou, à bâtons rompus avec des journalistes et communicateurs sur les résultats des modules de Planification familiale (PF) et violences faites aux femmes et filles.

Dr Guiella, assisté des chercheurs, Fiacre Bazié et Dr Yentema Onadja ont expliqué que 22,9% ont subi des VPI émotionnelles, 9,4% des VPI corporelles, 6,4% des VPI sexuelles et 4,5% des VPI physiques.

Le directeur adjoint de  l’ISPP et de ses co-animateurs ont par ailleurs souligné que le taux violence est élevé au niveau des intellectuels par rapport aux non instruits.

Les  facilitateurs ont aussi noté que 98,8 % des femmes font recours  une aide informelle pour résoudre leurs problèmes au Burkina.

L’étude a aussi concerné la planification familiale (PF).

De l’avis du Dr Georges Guiella, malgré les multiples soutiens consentis par le gouvernement dans le domaine de la PF notamment  en milieu rural, beaucoup d’efforts à faire en la matière.

Il a fait savoir que seulement 42% des femmes de 15 à 49 ans ont bénéficié d’un counseling complet avec l’utilisation des méthodes modernes de contraception.

Pour les chercheurs, les  méthodes contraceptives, les plus prisées par les femmes sont entre les implants, les pilules et les injectables.

Ils ont à cet effet, affirmé que la plupart des  femmes enquêtées, au cours des 12 mois ayant précédé l’opération se tournent vers les méthodes contraceptives de longues durées.

Dr Guiella a indiqué que les décideurs politiques doivent renforcer les capacités des enquêtrices, des agents de santé et des femmes sur la question, dans l’optique de booster le développement du pays.

« 32% des femmes  âgées 15 à 49 ans  utilisent des méthodes contraceptives au Burkina, soit un million de femmes en union », a-t-il ajouté.

Le coordonnateur de l’Association des journalistes et communicateurs en population et développement (AJC/PD), Boureima Sanga a traduit  sa satisfaction avec la tenue de la rencontre au profit des journalistes.

Pour lui, les échanges vont faciliter la production de ses membres sur la PF au Burkina Faso.

M. Sanga a affirmé que la démarche de l’ISSP permettra à sa structure d’atteindre sa  mission de transmission de l’information juste, de vulgarisation des résultats des chercheurs et de compréhension des enjeux des questions des citoyens.

« La démarche de l’ACJ/PD consiste à interpeller les décideurs politiques sur les différentes thématiques qui entravent le développement du Burkina », a-t-il dit.

Cette enquête de la PMA, 9e du genre a bénéficié du soutien de l’ONG Jhpiego pour sa réalisation.

Agence d’information du Burkina

NO/ata

 

 

 

 

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!