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Burkina-France-Culturels-Restitution-Biens : «Le rapatriement des biens culturels nationaux n’est pas nouveau » selon le ministère burkinabè de la culture

Ouagadougou, le 29 nov. 2018 (AIB)-Le Secrétaire général (SG) du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Paul Koudougou, a déclaré jeudi à Ouagadougou que la question du rapatriement des biens culturels nationaux dans les institutions patrimoniales françaises n’est pas nouvelle pour son pays, a constaté une journaliste de l’AIB.

«La question du rapatriement des biens culturels nationaux n’est pas une nouvelle pour notre pays. Notre politique nationale en matière de gestion du patrimoine culturel assigne à la Direction générale du Patrimoine culturel (DGPC), d’élaborer et de mettre en œuvre la politique de rapatriement des biens culturels meubles du Burkina Faso», a déclaré le SG du ministère burkinabè de la culture, des arts et du tourisme Jean Paul Koudougou.

Le SG s’exprimait au cours d’une conférence de presse où il a échangé avec les hommes de médias sur l’engagement que le président Macron a pris à Ouagadougou en novembre dernier, relativement à la restitution de biens culturels.

Selon lui, « le Burkina travaillait déjà à voir comment il peut faire rapatrier certains biens. En 2008, il y a eu un retour de près de 33 œuvres et documents sonores inédits collectés par des chercheurs français depuis les années 30 ».

Pour le Dr. Ki Jean Célestin, enseignant chercheur à l’université Ouaga I-Pr. Joseph Ki Zerbo, « il faut déjà saluer cette volonté politique où la France est favorable à la restitution des biens culturels africains ».

«Cette affaire ne relève pas de la seule volonté du ministère de la Culture. C’est un problème très complexe qui a beaucoup de ramifications et qu’il fallait mettre à contribution les différents ministères. Il faut qu’ils soient informés, sensibilisés, qu’ils donnent leur accord parce qu’au moment venu, on va demander leurs contributions », a expliqué Dr. Ki Jean Célestin.

Le 28 novembre 2017 à l’Université Ouaga I-Pr Joseph Ki Zerbo, le président français, Emmanuel Macron déclarait ceci : « je veux que d’ici cinq (05) ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine en Afrique ».

Depuis cette annonce, le débat sur le retour des biens culturels est devenu plus que jamais d’actualité.

FO-AS/

Burkina- syndicalisme- protestation : Protestation contre la hausse du prix des hydrocarbures : Une marche d’avertissement pour le gouvernement burkinabè

Ouagadougou, 29 Nov. 2018- (AIB)-  La Coalition Nationale de Lutte Contre la Vie Chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a organisé ce matin, à Ouagadougou, une marche contre la hausse du prix des hydrocarbures.

La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés, appuyée par certaines organisations de la société civile ont battu le pavé ce matin pour dire non à la hausse du prix des hydrocarbures. A cet effet, elle a transmis une « plate-forme minimale » (PFM) au ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, a constaté un journaliste de l’AIB.

« La lettre sera transmise au chef du gouvernement en mains propres dès aujourd’hui », a promis Harouna Kaboré.

Cette marche fait suite, selon Chrysogone Zougmoré, premier vice-président de la CCVC, « à la politique aventuriste » du gouvernement qui tente de justifier l’injustifiable. Et d’ajouter que cette marche est un avertissement pour le gouvernement de se ressaisir et de considérer les points de la plate-forme minimale.

Au regard du niveau de vie déjà précaire de la population, la CCVC estime que cette mesure est inacceptable de la part des travailleurs et des travailleuses du pays. « La très grande majorité de nos populations des villes et campagnes ploient déjà sous le poids de la vie chère », a expliqué Chrysogone Zougmoré.

Pour sa part, le secrétaire général de la Confédération Générale des Travailleurs du Burkina (CGTB), Bassolma Bazié, a rappelé le caractère national de cette marche de protestation de 24h avant de se réjouir de sa réussite et salué les couches socio-professionnelles qui l’on appuyée.

Sur les sept points contenus dans la plate-forme minimale, on note entre autre leretour au prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale du 8 nov. 2018 , la relecture de la structure des prix des hydrocarbures, conformément aux conclusions de l’atelier du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures de juillet 2009 et l’audit indépendant de la Société Nationale des Hydrocarbures du Burkina (SONABHY) et de la Société Burkinabè d’Électricité (SONABEL).

Cette marche, note-t-on, fait suite à une augmentation de 75 F cfa sur le prix du super et du gasoil à l’issue d’un conseil des ministres tenu le 08 novembre 2018 à Ouagadougou.

Le gouvernement burkinabè avait soutenu qu’« en 2016, il avait baissé les prix de 50 FCFA sur le litre. Et cette baisse s’ajoute à celle de 2015. Selon l’État Burkinabè, durant cette période, les prix au niveau international ont connu une hausse, le gouvernement espérait que cette hausse allait se ralentir pour qu’on ne soit pas obligé de faire cette péréquation ».

 

MS/

      

Maroc-Agence-Visite : L’Agence marocaine de la coopération  internationale est un lieu de brassage de plusieurs étudiants 

Rabat, 28 nov. 2018 (AIB)- Le  Directeur général (DG) de l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI), Mohamed Methqal, a indiqué lundi, que sa structure qui a reçu treize mille étudiants dont onze africains en 2018, constitue un lieu de brassage culturel.

«Cette année nous avons reçu treize mille étudiants dont onze africains au Maroc», a  affirmé le DG de l’AMCI, Mohamed Methqal.

Selon lui, sa structure qui accueille les étudiants de l’Afrique francophone  et anglophone, lusophone, etc. demeure un centre de brassage culturel  sur le continent.

Methqal s’exprimait lundi à Rabat, à l’occasion d’une visite des correspondants régionaux en formation au Maroc.

Il a expliqué que de 1986 à 1990, l’AMCI a formé plus de 25000 lauréats issus de 47 pays du continent africain  dans les filières universitaires, techniques et de formation professionnelle.

De son avis, la mission principale de sa structure consiste à développer des relations avec les  pays partenaires du Maroc autour de la dimension scientifique, culturelle, économique et commerciale.

«Des métiers essentiels ont pu être développés par l’Agence, que sont entre autres, la coopération, le projet de développement humain durable, les actions humanitaires à l’international», a-t-il confié.

Mohamed Methqal a souligné que c’est sous l’avènement de sa Majesté le roi Mohamed VI que l’agence a connu son essor et son développement.

Il a également précisé que l’Agence offre plusieurs services  de formation au profit des étudiants et que l’Afrique francophone en est la grande bénéficiaire.

«Sur les 11.000 étudiants africains, 85% sont bénéficiaires des bourses du royaume du Maroc», a-t-il signifié.

D’après le DG de l’AMCI, ce mécanisme va permettre aux étudiants de continuer leurs études au Maroc.

Il a signalé que son département depuis sa création  en 1986, reste toujours le lieu de diversité le plus cosmopolite avec une soixantaine de nationalités.

Methqual a enfin signalé qu’un programme d’apprentissage de la langue française a été initié au profit des étudiants anglophones et lusophones.

Agence d’information du Burkina

no/ak

Burkina Faso-Presse-Revue: Procès du putsch et organisation des futures élections, au menu des quotidiens burkinabè

Ouagadougou, 29 nov. (AIB) –Les quotidiens burkinabè commentent, ce jeudi, la rencontre tenue, la veille, par le premier responsable de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec des représentants de partis politiques et d’Organisations de la société civile (OSC) dans les perspectives des élections de 2020, sans oublier la comparution du général Gilbert Diendéré, présumé cerveau du putsch manqué de septembre 2015.

«Procès putsch manqué: Cette déclaration du 14 septembre dont Diendéré évite de parler», arbore L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso.

Selon ce journal, après deux jours consacrés à sa déclaration liminaire, le général de brigade Gilbert Diendéré était toujours à la barre, hier 28 novembre 2018 dans la salle des Banquets de Ouaga 2000, pour répondre aux questions du ministère public ; lequel a tenu à établir le fait que le général, au moment des faits, n’était plus dans la chaîne de commandement de l’ex-RSP mais a «curieusement» occupé le devant de la scène en donnant des ordres.

A en croire L’Observateur Paalga, il est ressorti qu’un document dénommé Comité patriotique national pour la démocratie (CPND), rédigé dès le 14 septembre 2015, a été extrait de l’ordinateur du cerveau présumé du putsch.

«Cependant, Golf (surnom du général Diendéré, Ndlr) n’a pas souhaité s’étaler là-dessus, en décriant les conditions dans lesquelles ledit document avait été extrait», poursuit le journal.

De son côté, le quotidien à capitaux publics Sidwaya relate les propos de l’accusé qui déclare que l’initiative du coup d’Etat n’est pas de lui.

Pendant ce temps, le journal privé Le Quotidien cite Gilbert Diendéré, affirmant : «Il y avait une liste avec les noms des partis politiques qui voulaient qu’il y ait plus de morts, surtout des enfants pour ensuite mettre cela sur le dos du RSP (Régiment de sécurité présidentielle, Ndlr)».

En politique, le même quotidien revient sur la rencontre organisée, hier jeudi, par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Newton Ahmed Barry, avec des représentants de partis politiques et d’Organisations de la société civile (OSC).

Le journal titre: «Des équipes de la CENI bientôt dans des ambassades et consulats».

Le Pays, autre quotidien privé, pour sa part affiche : «Présidentielle 2020 : Quand des partis politiques et des OSC boycottent une rencontre de la CENI».

Agence d’information du Burkina

 

Dépigmentation à l’injectable: Incursion dans un trafic de corticoïdes

La dépigmentation à l’injectable est de plus en plus pratiquée au Burkina Faso par les femmes. Elles utilisent de multiples produits pour avoir un teint clair « clean » et « soft». Malheureusement la plupart sont des corticoïdes retards, des anti-inflammatoires non stéroïdiens« très puissants »,  utilisés pour le traitement de certaines pathologies en allergologie, en dermatologie, en rhumatologie et bien d’autres spécialités médico chirurgicales. En dépit de leur usage très règlementé en médecine, ces molécules ont  été détournées pour le décapage de la peau au mépris des risques de graves maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle et les troubles neurologiques. Voyage  dans un vaste  trafic des corticoïdes qui fait le malheur des femmes.

Kenacort Retard, Triam-Denk, diprostène  ou la triamcinolone,   et la Bétaméthasone  encore appelée Célestène et que savons-nous encore!  Tous ces produits sont des corticoïdes utilisés pour éclaircir la peau par injection.  Ils ont littéralement envahi le marché burkinabè au bonheur des dames qui ont mal à leur peau noire.

Mamie (nom d’emprunt), commerçante au grand marché de Ouagadougou, est une adepte du  Kenacort retard. Elle se fait régulièrement injecter la molécule par un agent de santé à Gounghin, un quartier de la capitale. A vue d’œil,elle présente  un teint peu enviable. Des rougeurs sur tout le corps,des veines verdâtres se laissent voir. Cette mère a dû faire une pause dans l’utilisation du produit à cause de l’allaitement de son nourrisson. Le produit que Mamie utilise, loin d’être un produit  de beauté, est usité en dermatologie, rhumatologie, ORL, médecine interne et dans d’autres  spécialités pour traiter des maladies inflammatoires et immunologiques, selon les explications du dermatologue, en service au Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalagado- Ouédraogo, Dr Nomtondo Amina  Ouédraogo. « Par exemple, le Kenacort est utilisé en dermatologie pour faire des infiltrations sur les patients qui ont des chéloïdes, car il a un effet prolifératif » ,précise son collègue, Dr Gilbert Patrice Tapsoba.

Au cours de nos investigations, nous avons pu obtenir 8 boites de Kenacort, dont 5 sans ordonnance toutes avec des reçus de paiement et de caisse et trois par le biais de Facebook.

Comme tout produit pharmaceutique, les corticoïdes ont des effets secondaires parmi lesquels l’hypo pigmentation ou éclaircissement de la peau. Conséquence, ils  ont  vite été détournés  de leur  but thérapeutique pour devenir, de nos jours, un « super éclaircissant » très prisé.  « Les  utilisatrices de ces éclaircissants éprouvent une certaine réticence à admettre une pratique qu’elles savent réprouvée par le corps médical», relate Dr Boukary Diallo, dermatologue au CHU Souro-Sanou  de Bobo-Dioulasso. Toutefois, poursuit-il, c’est lorsqu’il y a une complication assez sérieuse qu’elles finissent par avouer. Selon les confidences  de son collègue, Dr Issoufou Konaté, une dame de la classe aisée a indiqué se faire injecter au Kenacort dans un cabinet de soins à Bobo-Dioulasso, dans le but d’éclaircir sa peau. Après l’injection, elle a eu des ennuis dermatologiques qui ont eu un effet dévastateur sur sa peau.

Renoncer à l’ébène pour la peine

Dr Amina Ouédraogo est, pour sa part, formelle : « l’usage inapproprié des corticoïdes est source de beaucoup de dangers ». Entre autres effets secondaires cutanés,elle énumère les larges vergetures, l’atrophie cutanée (peau mince et fine), la fragilité cutanée, l’acné, les infections bactériennes et mycosiques. Sans oublier les complications métaboliques comme le diabète et l’hypertension artérielle. A cela, la dermatologue ajoute les effets endocriniens dus aux troubles métaboliques que sont la prise de poids, l’obésité, les œdèmes, le déclenchement ou l’aggravation d’un diabète, les accidents cardio-vasculaires et l’hypertension artérielle. Parmi les effets secondaires, figurent également la dépression, l’insomnie, la nervosité, les crampes, la tuberculose, l’ulcère, les hémorragies et les perforations  gastriques et intestinales, le glaucome et la cataracte.

(Cr. Ph: R. Zoéringre) Dr Patrice Tapsoba a confié qu’à forte dose, les corticoïdes diminuent les capacités du système immunitaire de l’organisme humain.

Au regard de leurs conséquences, insiste Dr Tapsoba, la prescription des corticoïdes retards nécessite un maximum de précautions. « Il faut faire des analyses pour s’assurer que le patient n’est pas diabétique, qu’il ne souffre pas d’ulcères ou n’est pas parasité. Utilisés sur un patient parasité, les corticoïdes entrainent des complications aigues qui peuvent causer son décès », précise-t-il. Malgré ces dangers, les corticoïdes continuent de « servir la cause » de la dépigmentation. De nombreuses femmes rencontrées à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso n’ont pas voulu se prononcer sur le sujet. Même constat chez les Travailleuses du sexe (TS), un secteur où la pratique est plus répandue. Mais quand l’évidence est là, ces femmes qui ont pris le « baptême de la dépigmentation » nient tout en bloc. Des serveuses de bars et des belles de nuit  dans la ville de Sya ont visiblement décapé leur peau, mais nient sans gêne qu’elles ne le font pas. Seules quelques-unes reconnaissent recourir aux corticoïdes pour se dépigmenter. C’est le cas de V.G., une Ivoirienne qui réside à Houndé. Elle a eu à utiliser plusieurs fois le Kenacort Retard. Dans son pays, elle obtenait le « sésame » grâce à une de ses  cousines caissière dans une pharmacie.Elle allait également se  faire injecter dans la clinique de son oncle. Au  Burkina Faso, elle soutient avoir obtenu de Kenacort 80mg dans un cabinet de soins, à Ouagadougou. Par l’intermédiaire d’une de ses copines qui en disposait abondamment, V. G. a fait aussi usage du Triam-Denk. Grâce aux multiples injections, V.G. est parvenue à avoir « un teint clair » dont elle se dit  fière. « Ça me plait  car au résultat, j’ai eu un joli teint très propre », s’exclame-t-elle avant d’ajouter qu’il faut cependant continuer les injections pour demeurer attirante. Consciente des effets négatifs des produits décapants, V. G. dit en faire usage avec modération.

La complicité de certains agents de santé

En clair, ce sont plusieurs sources qui approvisionnent les abonnées aux corticoïdes. La dermatologue Amina Ouédraogo évoque, par ailleurs la complicité d’agents de santé « peu scrupuleux ». Son collègue, Dr Tapsoba abonde aussi dans le même sens : «Normalement, ce sont des produits qui ne peuvent pas  être délivrés sans ordonnance médicale. Il est possible que des professionnels de la santé soient complices de cette pratique malsaine». Des propos confirmés par une fille de joie, âgée de 22 ans, rencontrée, le 7 juillet dernier à Koumbia, localité située à une soixantaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Le 22 juin 2018, à sa demande, un infirmier en service au CSPS de Koumbia lui a injecté le Kenacort contre 7 000 F CFA. « Ça n’a pas travaillé sur moi», dit-elle avec regret dans un français approximatif. Le premier responsable dudit CSPS, Oumarou Ouédraogo, a reçu cette révélation comme une douche froide. « Cela me surprend sérieusement parce qu’avant toute administration des corticoïdes, je suis toujours informé par le personnel », argue-t-il. M. Ouédraogo se dit étonné d’autant plus que dans le dépôt pharmaceutique, il ne dispose que de  médicaments génériques, contrairement aux corticoïdes qui sont des spécialités. Cependant, il reconnaît que certains patients tentent de tromper les agents de santé pour se le faire administrer. « En août 2017, huit femmes sont venues chez nous avec du Kenacort pour des injections, trois autres au mois de février 2018 pour solliciter une prescription de Kenacort», révèle le major du CSPS du secteur n°24, de Bobo-Dioulasso, Hamidou Traoré.

Même sans ordonnance !

Au-delà des prescripteurs et des « injecteurs », le dermatologue, Patrice Tapsoba, dénonce un laxisme dans les pharmacies qui facilite l’obtention des corticoïdes. Pour faire le constat, nous nous sommes rendues dans deux pharmacies à Bobo-Dioulasso pour acquérir du Kénacort Retard. Sans surprise, nous avons été servies, sans ordonnance médicale.  Dans la première officine au secteur n°25, deux boîtes de Kenacort Retard 40mg ont été obtenues à 8 200 F CFA, le 4 juillet 2018. Dans la seconde, au quartier Colma, une boîte de 40 mg nous a été vendue à 2 600 FCFA, le 6 juillet.  Même facilité pour obtenir la boîte  à 3 500 F CFA, la dose de 40mg le samedi 7 juillet, à Houndé. Dans ces trois officines, c’est la dose et le nombre de boîtes qui importent. Toutefois, le produit nous a été refusé sans ordonnance dans certaines pharmacies à Bobo-Dioulasso. « Même en présence du pharmacien, on ne peut pas vous servir, parce que ce sont les consignes que nous avons reçues », nous ont répondu toutes les gérantes  face à notre insistance de rencontrer leurs patrons.

En février 2018, dans un salon de coiffure de la capitale, nous découvrons une habituée du circuit d’approvisionnement du Kenacort Retard. Par le biais d’une de ses camarades et son copain médecin, elle n’éprouve aucune difficulté pour obtenir du Kenacort Retard. « Si tu en as besoin, je vois mon ami médecin qui va te délivrer une ordonnance », nous propose-t-elle. Avec sa camarade qui vend le produit, rendez-vous a été pris dans un maquis, non loin du palais de la culture Jean-Pierre-Guingané. Décidée à nous fournir la « marchandise », elle regrette de n’avoir pas pris ce que lui proposait une de ses cousines la veille. De manière malencontreuse, la patronne du salon de coiffure a dévoilé à notre fournisseuse, notre profession de journaliste. En un clic, elle a changé d’avis et pris ses jambes à son cou, refusant désormais de décrocher nos appels.

Après cet « échec », nous avons réussi à nous procurer le Kenacort Retard 80mg à 4 900 F CFA avec un délégué médical.  Dans la soirée du 29 mars, celui-ci nous a livré, en plus du produit une ordonnance à notre nom.

Ce sont là, un ensemble de faits qui confortent la conviction de Dr Tapsoba lorsqu’il pointe du doigt une pratique illégale de la médecine. « Les agents de santé ne sont pas les seuls responsables, car il y a des individus qui ne sont pas du corps, mais qui savent faire des injections », avance le dermatologue qui n’occulte pas non plus un trafic qui échapperait au circuit pharmaceutique.

Des offres sur  Facebook

Sur les réseaux sociaux, le Kenacort et le Triam-Denk et le Pemadexe sont vendues comme des produits de beauté.

Alors que nous étions en quête de corticoïdes en début avril, monsieur H, un vendeur de produits cosmétiques au grand marché de Ouagadougou nous indique un autre qui a fait du Kenacort Retard son « business ». Contacté, le « businessman » dit ne plus en vendre. «Nous sommes à nos débuts et nous voudrions juste commencer par une ou deux doses », lui avons-nous dit. Impossible, souligne-t-il, parce que le fournisseur doit faire venir la marchandise d’un pays voisin dont le montant est estimé à 200 000 francs CFA.

Au grand marché de Bobo-Dioulasso, les corticoïdes se vendent comme de simples articles à la portée de tous. Malheureusement, à notre arrivée, le 6 juillet 2018, le vendeur dit en manquer pour l’instant. « Je commande dans les pharmacies mais cela prend du temps et souvent à cause des ruptures», relate  notre vendeur O.O.

La promotion des corticoïdes se fait également sur les réseaux sociaux. Sur des pages Facebook ; nous y avons déniché un spécialiste de la vente dans la journée du 7 mai 2018. C’est une page avec le profil « T.E. B.P» qui présente à la fois, trois produits pharmaceutiques, tous des corticoïdes injectables : le Kenacort Retard 80Mg, le Triam-Denk 40Mg et le PEMADEX, Dexamethasone. Avec des images et des contacts téléphoniques d’un pays voisin, ces injectables sont présentés comme des produits de beauté qui améliorent, conservent et embellissent la peau. Ils nettoient et éliminent les bactéries à l’intérieur du corps et peuvent être utilisés sur toutes les peaux. « Alors consultez votre spécialiste pour un teint idéal.  Les soins et le suivi du traitement de votre peau seront compris dans le coût », explique le promoteur sur sa page facebook.

Les contacts en main, nous tentons l’aventure. D’abord des échanges in box, et des coups de fils du 21 au 24 mai, et  nous voilà avec le vendeur virtuel. « C’est lequel des produits vous voulez ? », demande notre interlocuteur. Après une séance de questions-réponses, il aboutit à la conclusion qu’il nous faut deux kits de Kenacort Retard 80mg à 45 000 francs CFA l’unité. « Nous sommes des agents de santé et nous faisons un travail professionnel. Nous avons l’habitude de livrer nos produits dans beaucoup de pays sans problème. Si ce n’est pas avec nous, vous ne pouvez pas obtenir ce produit en pharmacie sans ordonnance médicale », assure-t-il.  Après plusieurs appels, le montant a été revu à la baisse, à 20 000 F  CFA les deux doses. Mais pour « rupture de stock », le fournisseur nous propose de transférer d’abord l’argent qui va servir à lancer une nouvelle commande. Par prudence, la somme n’a pas été transférée. Une autre page Facebook  retrouvé le 7 juin, propose des produits similaires, avec des coordonnées du Burkina Faso. Jointe par téléphone, une femme confirme la vente du « Kenacort Retard » à raison de 5000 F CFA la dose de 80mg. Recontactée le samedi 23 juin, notre interlocutrice annonce que le produit arrive le lendemain de la Côte d’Ivoire. Après plusieurs coups de fil, sans suite, nous finissons par nous rendre sur son site, le 3 juillet, à plus de 500 km de la  capitale pour nous procurer finalement les trois doses à 20 000 FCFA.

La sensibilisation, une nécessité

Encore une autre page Facebook proposant des injectables éclaircissants nous oriente vers un cabinet de soins infirmiers à Ouagadougou. Dans la soirée du lundi 26 mai 2018, nous nous rendons au lieu indiqué. Dans l’établissement sanitaire, un agent de santé nous sermonne devant les clients.

« Qu’est-ce que tu veux ? Du Kenacort ? Es-tu malade ? Non. Nous n’en vendons pas ici. Il faut aller en pharmacie ». Dans les faits et selon notre source de la page Facebook, nous devrions prendre le ticket de consultation et expliquer au médecin lui-même, propriétaire du cabinet que nous voulions du Kenacort. Ce dernier allait nous donner le produit et faire l’injection, le tout à 5 500 F CFA.

L’ampleur du phénomène est telle que des actions urgentes s’imposent. Et le problème doit être porté au haut niveau avec les Ordres des dermatologues, des pharmaciens et autres praticiens de la santé.  Dr Diallo souhaite l’inscription de la dépigmentation au prochain congrès des dermatologues   prévu pour se tenir en 2019. La grande difficulté à maîtriser les circuits d’importation et de distribution illégales, ainsi que la vente sur internet, révèle la nécessité de mettre en place une campagne nationale d’information. Une opportunité pour attirer l’attention des utilisateurs sur les risques encourus.

En attendant toutes ces actions, les pharmaciens ont déjà engagé la lutte. Le président de l’Ordre des pharmaciens de l’Ouest, Dr Issa Tarpaga, qualifie la délivrance des corticoïdes sans ordonnance de faute professionnelle, passible de sanctions par sa structure, allant de l’avertissent à l’exclusion du corps en passant par la suspension. Le Burkina Faso peut aussi compter sur la « Convention médicrime », un traité auquel il a adhéré le 16 février 2017. Un dispositif juridique et pénal dissuasif qui permet de surveiller toute la chaîne depuis le fabricant jusqu’à l’utilisateur, en passant par l’importateur et le distributeur.

 

Mariam OUEDRAOGO

mesmira14@gmail.com


31 mn   pour échapper à une injection  du Kenacort

Le mardi 10 juillet 2018, nous nous sommes résolues à nous rendre au quartier Nonsin de Ouagadougou, où l’une des utilisatrices de Kenacort Retard, a l’habitude de faire ses injections. Mais avant, une halte dans une boutique aux alentours du grand marché Rood Woko nous a permis, par l’intermédiaire d’un vendeur de produits cosmétiques, de convaincre un autre de nous livrer le Kenacort Retard 80mg et l’injection à 7000 FCFA.

Le marché est conclu avec un infirmier à la station Pétrofa de Cissin, nous rallions le centre de santé, non pas pour des soins, mais uniquement pour se faire délivrer une ordonnance de Triam-Denk 40mg.  Une fois l’objet dévoilé, l’infirmière A. K, toute surprise, nous assomme de questions et refuse de nous livrer l’ordonnance. Mieux, elle a tenté de nous dissuader de nous aventurer dans la dépigmentation.

Nous avons exprimé notre besoin à B. O, un de ses collègues venu la remplacer. Celui-ci a marqué son accord. L’ordonnance de deux boîtes  de  Triam-Denk 40 mg, en main, nous tentons de  rejoindre  notre agent de santé  pour l’injection à la station Petrofa de Cissin. Sur les lieux, aux  environs de 21h, nous trouvons une jeune dame,   nommée J. C,en lieu et place d’un homme comme  annoncé.  Elle nous demande d’aller à notre domicile pour l’administration du produit. Des astuces ont été trouvées pour éviter l’injection. Quid des risques sanitaires ? Elle se veut rassurante. « Si tu étais hypertendue, j’allais te donner des produits avant de faire l’injection», souligne la dame. Face à notre inquiétude, elle décide de présenter sa carte professionnelle de la santé, mais après des fouilles, c’est un cahier rempli d’ordonnances, de certificats et de bulletins d’examen médicaux qui a été sorti. Elle prétexte l’avoir oubliée à la maison.

« Est-ce que si je n’étais pas de la santé, je pouvais avoir tous ces documents ? », nous lance J.C

 

Seulement là-bas, il faut débourser 25 000 F CFA au lieu de 7000 FC FA. Chose qui ne l’arrange pas parce que, les sous vont directement dans les caisses des cliniques. S’estimant toujours pas convaincante,  elle sort une autre preuve. Dans sa tablette, elle nous  montre deux  photos d’une de ses clientes, avant et après les injections du Kenacort.  Sur ces images, la différence est nette, celle d’après Kenacort est très « blanche » et bien ronde. La dame en question a un nourrisson, elle est à sa 8e injection. Ces différentes piqûres lui ont été administrées par J.C pendant sa grossesse et même après son accouchement. Dans sa volonté de nous persuader, elle avoue avoir elle-même arrêté les injections sous la pression de sa belle-famille. Après toutes ces tentatives, nous sommes restés de marbre. Elle finit par lâcher : «Je n’ai jamais rencontré quelqu’une de peureuse comme toi». Mais avant de s’en aller  elle nous présente une boîte de Kenacort  Retard 80mg, qu’elle refuse de nous donner même contre les 7000 FCFA.

M.O

Le monde en bref du lundi 26 novembre

BRUXELLES – L’Union européenne et le Royaume-Uni ont scellé dimanche un divorce historique, après un mariage houleux de plus de 40 ans, mettant en garde les députés britanniques qu’il n’était plus question de modifier cet accord négocié dans la douleur.

LONDRES – Elle touche presque au but mais un obstacle formidable se dresse encore devant elle : la Première ministre britannique Theresa May doit convaincre avant Noël son pays et le Parlement qu’elle a trouvé avec l’UE le « meilleur accord possible » pour le Brexit.

KIEV – L’Ukraine a fait un pas important vers la déclaration d’une loi martiale après la capture manu militari par la Russie de trois navires de la marine ukrainienne qui a fait des blessés dans le détroit de Kertch marquant l’accès à la mer d’Azov, qui a provoqué une escalade sans précédent dans cette zone sensible.

TIJUANA(Mexique) – Désespérés, des centaines de migrants venant d’Amérique centrale ont tenté dimanche de franchir illégalement la frontière américaine à Tijuana, dans le nord-ouest du Mexique, poussant les Etats-Unis à fermer brièvement leur frontière au sud de la ville californienne de San Diego.

PARIS – Après l’acte II des « gilets jaunes » émaillé de violences, Emmanuel Macron est attendu mardi pour des annonces d’accompagnement de la transition écologique, face à un mouvement inédit contre les taxes qui faiblit dans la rue mais reste soutenu par une majorité de Français.

DAMAS – Le pouvoir syrien a accusé des groupes « terroristes » d’avoir mené une attaque chimique dans la ville d’Alep, un drame qui a provoqué une centaine de cas de suffocation et entraîné des raids de représailles dimanche de l’allié russe.

TEHERAN – Un puissant séisme de magnitude 6,4 a frappé dimanche la province de Kermanshah dans l’ouest de l’Iran, a annoncé l’Institut de géophysique iranien, et 260 personnes ont été blessées, selon les autorités locales.

LOS ANGELES (Etats-Unis) – Après plus de deux semaines de lutte, les pompiers américains ont réussi à maîtriser « à 100% » le « Camp fire », l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie qui a tué au moins 87 personnes.

PARIS – A l’approche d’une réunion de l’alliance, le constructeur Renault a lancé, selon le gouvernement français, un audit pour vérifier les rémunérations de son PDG Carlos Ghosn, toujours en détention au Japon et qui nie catégoriquement toute malversation au sein du groupe Nissan.

MUTIMA(Ouganda) – Une trentaine de personnes sont mortes et plus de 60 autres se sont sans doute noyées en Ouganda dans le naufrage d’un bateau où était organisée une fête sur le lac Victoria, a annoncé dimanche la police.

MAPUTO – Douze villageois, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans une localité isolée de l’extrême nord du Mozambique, lors du dernier épisode de terreur attribué à des islamistes présumés selon la police, une attaque qui a provoqué la fuite de milliers de personnes vers la Tanzanie voisine.

TAIPEI – Les défenseurs de la cause gay à Taïwan s’inquiétaient dimanche du devenir du mariage pour tous, au lendemain de scrutins en guise de gifle infligée à la présidente progressiste Tsai Ing-wen.

VIENNE – Plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 ont été tuées par leur compagnon ou des membres de leur famille, ce qui fait du domicile « l’endroit le plus dangereux pour une femme », selon une étude de l’ONU publiée dimanche.

WASHINGTON – Le leader mondial des technologies médicales, l’américain Medtronic, est potentiellement lié à 9.300 décès et 292.000 blessures entre 2008 et 2017 aux Etats-Unis, selon des rapports sur les incidents liés aux implants médicaux analysés dans le cadre d’une enquête journalistique internationale publiée dimanche.

MOSCOU – L’agence spatiale russe Roskosmos, à la réputation entachée par plusieurs échecs dont la défaillance d’une fusée Soyouz en octobre, a été épinglée dimanche par la cour des comptes russe pour des irrégularités financières de grande ampleur et plusieurs milliards « volés ».

PARIS – Des enchères consacrées à la bande dessinée à Paris ont enregistré dimanche des ventes pour près de 1,3 million d’euros, mais la pièce phare, une planche originale de « L’Étoile mystérieuse » d’Hergé, n’a pas trouvé acquéreur, a indiqué la maison Artcurial.

SRINAGAR(Inde) – Huit personnes ont été tuées dimanche dans le Cachemire indien dans des affrontements entre forces indiennes et militants séparatistes présumés, portant à 22 le nombre de personnes tuées dans des violences en une semaine dans la région, selon la police.

ISTANBUL – La police turque a fait usage de gaz lacrymogène dimanche pour empêcher une marche non autorisée à Istanbul à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ont constaté des correspondants de l’AFP. Après plusieurs sommations, des policiers en tenue anti-émeute ont repoussé à l’aide de gaz lacrymogène et de boucliers environ un millier de personnes, en majorité des femmes, qui s’étaient rassemblées pour défiler sur l’avenue Istiklal, l’une des artères les plus fréquentées d’Istanbul.

GENEVE(Suisse) – Les Suisses ont choisi de dire non dimanche au référendum d’initiative populaire baptisé « vaches à cornes », qui visait à accorder des subventions aux éleveurs décidant de préserver les cornes de leur bétail.

(afp)

Iron Biby, de souffre-douleur à homme fort du Burkina

Dans la rue, les enfants n’hésitent pas à venir tâter les bras d’Iron Biby. Patient, ce colosse burkinabè d’1,90 mètre pour 180 kg et… 63 cm de tour de bras, star internationale des sports de force, laisse faire avec bienveillance.

Jeune, Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou était la risée des enfants dans la cour d’école en raison de son poids.

Aujourd’hui, le gabarit de cet homme de 26 ans est un atout qu’il a travaillé et veut mettre au service de son pays, parmi les plus pauvres du monde, pour y ouvrir des centres sportifs çà et là.

« J’ai toujours été de forte corpulence comparé à mes amis et à mes frères. Ici c’est rare, donc les gens se moquaient de moi. Je n’avais pas confiance en moi », se souvient Biby.

Son père Lacina Sanou confirme, tout en soulignant la gentillesse de son fils: « Il était plus grand et plus fort qu’eux (…) mais très gentil, très doux. Souvent, les enfants en profitaient pour se moquer » de lui, confie-t-il à l’AFP.

« J’essayais tous les sports mais on me décourageait à chaque fois », raconte Iron Biby, qui pesait 4,750 kg à la naissance.

Parce qu’il rêvait de devenir « un grand athlète », il a « persévéré ».

– Il découvre la muscu à 17 ans –

A 17 ans, il découvre la musculation alors qu’il vient de s’installer au Canada pour y rejoindre son grand frère et terminer ses années de lycée. C’était en 2009.

« J’avais le complexe » d’être très corpulent, « je voulais transformer mon corps, alors j’ai commencé à m’entrainer doucement », raconte-t-il.

En 2013, sa force impressionne des gens du milieu, surpris qu’un amateur soulève de telles charges. On l’invite à participer au championnat provincial de dynamophilie, le nom canadien de la Force athlétique. Différente de l’haltérophilie, cette discipline consiste à soulever des charges très lourdes de toutes les formes et parfois à les déplacer.

Il honore l’invitation avec une victoire puis gravit rapidement les échelons pour figurer parmi les 10 meilleurs athlètes de force dans le monde. Iron Biby cumule les titres, il est notamment champion du monde 2018 de « Log lift » (qui consiste à lever des troncs de bois) ou d’Axle press (soulever des charges de fer avec la force des épaules).

« Je suis reconnu comme l’un des plus forts quand il s’agit de la force des épaules, c’est dur pour quelqu’un de m’arrêter dans cette épreuve ! », s’exclame Iron Biby à l’entraînement à Bobo-Dioulasso, sa ville natale, entre des poids en béton armé et des affiches publicitaires à son nom.

– Huit poulets par jour –

Sa plus grande fierté ? Avoir inscrit en septembre son nom et celui du Burkina dans le livre Guinness des records, une première.

« L’épreuve consistait à soulever un maximum de fois pendant une minute une personne d’environ 60 kg. L’ancien record était de 45 répétitions. J’ai pu +l’éclater+ avec 69 répétitions », jubile l’athlète de force.

Pour maintenir sa forme, Biby fait au moins quatre repas par jour avec des protéines et peut manger « jusqu’à huit poulets » quotidiennement.

Côté vêtements, rien ne lui va. Un couturier spécial lui fait du sur-mesure avec – petite coquetterie – son logo, qui représente son nom avec des ailes.

Iron Biby s’entraîne en moyenne quatre à cinq heures par jour. Le Burkina ne disposant pas d’installations adéquates, il importe du matériel ou le fait fabriquer. Dans sa cour à Bobo-Dioulasso, il a fait réaliser une piste de goudron de 46 mètres, pour s’exercer à la traction de camions…

Aujourd’hui, lorsqu’il rentre de compétitions internationales à Bobo-Dioulasso, la 2e ville du Burkina Faso, Biby est accueilli en héros, des fans et curieux de tous âges se pressent pour lui réclamer un selfie ou toucher ses bras.

Il fait même des émules comme Abdoul Razak, un jeune de 12 ans surnommé « Jumeau » car il a la même corpulence qu’Iron Biby au même âge.

– Revenir au pays, toujours –

Très attaché à son pays, Biby a décidé d’y retourner après ses études au Canada alors qu’il aurait pu rester en Amérique.

Son père explique avoir toujours recommandé à ses enfants « de chaque fois revenir au pays », une fois qu’ils ont réalisé « des exploits sur le plan international ». « Car le pays a besoin d’eux pour son développement ». Et ainsi, « les enfants (du Burkina) peuvent prendre exemple sur eux. »

Iron Biby a plusieurs projets au Burkina. Ses revenus issus des compétitions et sponsors sont suffisamment conséquents pour lui permettre de les réaliser.

Il veut ouvrir partout des centres sportifs. « Pour tous les athlètes, pas juste dans mon domaine », dit-il.

Il compte aussi lancer « des compléments alimentaires, parce qu’il y a une carence de protéines ici ».

Et créer « une fédération pour les +strongmen+ (hommes forts) et aider ainsi mes autres frères à représenter le Burkina Faso sur le plan international. »

En attendant, il s’entraine pour son prochain objectif: battre un nouveau record du monde en « Log lift ».

(afp)

Salon de l’élevage du Burkina : Trois cents exposants attendus la semaine prochaine à Ouagadougou

Ouagadougou, 20 nov. 2018, (AIB)-Le ministre en charge des Ressources animales Sommanogo Koutou a annoncé mardi, que près de trois cents exposants sont attendus au premier Salon de l’élevage du Burkina Faso(SABEL) qui se tient du 27 novembre au 1er décembre 2018 sur le site du SIAO à Ouagadougou.

Le Salon de l’élevage du Burkina Faso(SABEL) connaitra deux types d’exposants à savoir les présélectionnés qui viendront des treize régions du Burkina Faso et ceux dits libres qui vont faire découvrir leurs spécificités en lien avec le secteur de l’élevage, a indiqué Sommanogo Koutou, mardi lors d’un point de presse.

«A ce stade, 182 exposants ont été retenus, soient 126 pour les animaux et 56 pour les transformateurs et innovateurs», a ajouté M. Koutou, par ailleurs président du comité national d’organisation (CNO) de l’évènement.

Le ministre en charge des Ressources animales a dit que lesautres exposants peuvent toujours s’inscrire au secrétariat du SABEL.

«Pendant cinq jours, les personnalités issues du monde politique et de la société civile vont donner leurs positions et leur visions sur notre secteur qui constitue le moteur de développement de notre économie nationale», a-t-il expliqué.

En rappel, l’élevage fournit les produits les plus exportés après l’or et le coton. Le secteur occupe 80% de la population et 90% des ménages au Burkina Faso.

Selon Sommanogo Koutou, le salon de l’élevage qui va coûter 472 millions de FCFA, a pour thème: «Place des productions animales et halieutiques dans le développement des bases productives et de compétitivité de l’économie nationale».

L’évènement va s’articuler autour de plusieurs activités qui sont entre autres, des expositions, des communications et des dégustations de mets.

D’après Sommanogo Koutou, le CNO est composé de 10 commissions qui travaillent d’arrache-pied pour le succès du tout premier salon entièrement consacré à l’élevage.

M. Koutou, a également expliqué dans sa déclaration liminaire, que l’accompagnement des plus hautes autorités au SABEL traduit toute la place qu’elles accordent au secteur de l’élevage et à ses acteurs.

Agence d’Information du Burkina

no/ata

Le monde en bref du dimanche 25 novembre

BRUXELLES – L’horizon s’est dégagé samedi pour qu’un accord historique sur le Brexit soit approuvé lors d’un sommet dimanche à Bruxelles, après que l’Espagne a obtenu les « garanties » qu’elle exigeait de Londres sur l’avenir du territoire de Gibraltar.

LONDRES – La Première ministre britannique Theresa May a adressé dimanche une « lettre à la nation », promettant d’œuvrer « corps et âme » pour son accord sur le Brexit, une fois que les dirigeants de l’Union européenne l’auront approuvé ce week-end.

BELFAST – Les dirigeants du Parti démocratique unioniste (DUP) nord-irlandais, réunis en congrès à Belfast, ont appelé samedi la Première ministre britannique Theresa May à jeter « à la poubelle » la solution du filet de sécurité, disposition clé de l’accord de retrait du Brexit.

TIJUANA (Mexique) – Le futur gouvernement mexicain a affirmé samedi être parvenu à un accord avec l’administration américaine pour que les demandeurs d’asile restent au Mexique pendant que leur demande est examinée aux Etats-Unis, une percée majeure confirmée par Donald Trump.

PARIS – Le président Emmanuel Macron a exprimé samedi soir sa « honte » après des incidents violents sur la prestigieuse avenue des Champs-Elysées, à Paris, qui ont terni une mobilisation des « gilets jaunes » moins forte que la semaine dernière au niveau national.

BEYROUTH – Au moins 47 combattants d’une force kurdo-arabe soutenue par la coalition antijihadistes emmenée par Washington ont été tués vendredi et samedi dans des contre-attaques du groupe Etat islamique (EI) dans l’est de la Syrie, selon une ONG.

DAMAS – Des médias officiels syriens ont accusé samedi des groupes rebelles d’avoir utilisé des « gaz toxiques » dans une attaque contre Alep, la grande métropole du nord, rapportant des dizaines de « cas de suffocation » parmi les civils et évoquant un possible recours au « gaz de chlore ».

DUBAÏ – Les Bahreïnis, dont le pays accueille la cinquième flotte américaine et une base britannique, ont voté samedi pour élire un nouveau Parlement, un scrutin qui s’est déroulé sans les principaux groupes d’opposition, interdits par le pouvoir.

LONDRES – Le chef de l’armée britannique a mis en garde samedi le Royaume-Uni contre la menace posée par la Russie, « bien plus grande » que celles posées par certains groupes jihadistes comme l’État islamique (EI), provoquant une réaction acerbe de Moscou.

PARIS – Des dizaines de milliers de manifestants selon les organisatrices, sont descendus en France samedi à l’appel d’un collectif citoyen qui espérait un « raz-de-marée féministe » contre les « violences sexistes et sexuelles », une initiative qui a fait des émules dans plusieurs villes européennes, un an après la vague #MeToo.

SANAA – L’émissaire de l’ONU Martin Griffiths, qui s’emploie à préparer le terrain pour une relance du processus de paix au Yémen ravagé par la guerre, a rencontré de nouveau samedi les rebelles à Sanaa avant de voir lundi à Ryad des représentants du pouvoir.

BAMAKO – La mort du chef jihadiste Amadou Koufa, annoncée ce week-end par les autorités françaises et maliennes à l’issue d’une opération militaire conjointe, constitue un succès significatif de la lutte contre les groupes armés dans le centre du Mali où se concentre l’essentiel des violences qui déchirent le pays.

ROME – Le dialogue sur le budget italien, rejeté par Bruxelles, continue avec la Commission européenne (CE) et l’Italie a l’espoir qu’il permettra d’éviter des sanctions, a indiqué samedi soir le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, à l’issue d’un dîner avec le président de la CE Jean-Claude Juncker.

MARSEILLE (France) – Un prêtre qui exerçait dans plusieurs écoles privées à Nice (sud) a été mis en examen et écroué dans le cadre d’une enquête sur des agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, a-t-on appris de source judiciaire.

BUDAPEST – Plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté samedi à Budapest pour défendre l’Université d’Europe centrale (CEU), établissement emblématique fondé par le financier George Soros et qui pourrait quitter la capitale hongroise après plus d’un an de bras de fer avec le gouvernement de Viktor Orban.

JOHANNESBURG (Afrique du Sud) – Le gouvernement sud-africain a dénoncé l’expulsion d’étudiantes enceintes de l’université de Zululand (nord-est), estimant qu’une telle mesure « perpétuait les inégalités entre les sexes ».

HONG KONG – Sotheby’s est devenue samedi la dernière maison d’enchères internationale à mettre fin aux ventes d’objets en corne de rhinocéros, retirant des lots anciens d’une vente prévue à Hong Kong après un tollé d’associations de défense de l’environnement.

LOUXOR (Egypte) – Un tombeau, des sarcophages et plusieurs objets funéraires de l’Egypte ancienne récemment découverts dans une nécropole de Louxor, dans le sud du pays, ont été dévoilés samedi en présence du ministre des Antiquités.

PORT BLAIR (Inde) – Les autorités indiennes ont renoncé à envoyer la police enquêter sur l’île de North Sentinel, où un Américain a été tué la semaine dernière, afin de protéger la tribu autochtone et isolée qui y vit des conséquences d’un contact avec le monde moderne.

(AFP)

Burkina Faso-Presse: Revue Justice et faits de société meublent la presse en ligne burkinabè

Ouagadougou, 24 nov. 2018 (AIB) – Les journaux en ligne du Burkina Faso, visités par l’AIB ce samedi, continuent de commenter des faits de société telles que les réactions consécutives à la hausse du prix du carburant, ainsi que le procès du putsch manqué de septembre 2015.

«Procès putsch manqué : les différentes parties ont pinaillé autour de la culpabilité de l’ex-bâtonnier», titre Zoodo.com qui rapporte que l’interrogatoire de l’ex-bâtonnier Me Mamadou Traoré débuté le mercredi 21 novembre a pris fin le jeudi 22 novembre 2018.

Ce site d’information précise qu’après que ses conseils aient tenté de prouver son innocence, les parties civiles et le parquet militaire ont, quant à eux, tenté de prouver sa culpabilité. Et de souligner que «chaque partie a fait des observations qui sont dignes d’intérêt».

Pour sa part, Lefaso.net fait remarquer que «l’accusé Nanéma Faiçal a nié ce vendredi avoir participé à l’incendie du domicile de Salifou Diallo et de Safiatou Lopez».

Le même média en ligne annonce que dans un tweet que «l’audition de Gilbert Diendéré (est) renvoyée au lundi 26 novembre 2018».

Le quotidien public Sidwaya, dans sa version en ligne, apporte la précision selon laquelle «le général Diendéré a été appelé à la barre (le jeudi 22 novembre, Ndlr), mais, l’un de ses conseils, Me Mathieu Somé étant alité, le président du tribunal a reporté son interrogatoire au lundi 26 novembre».

Dans sa rubrique ‘’Société’’, Fasozine.com arbore: «Apurement du foncier : La CADDL accuse le gouvernement».

Selon ce confrère, la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL), était face à la presse le vendredi 23 novembre 2018.

«Ce rendez-vous était le lieu pour Pama Nébié, secrétaire général de ladite structure et ses camarades de taper du poing sur la table et surtout tirer à boulet rouge sur le gouvernement, quant à la gestion de l’apurement du passif du foncier au Burkina Faso», relate Fasozine.com.

Pendant ce temps, Burkina24.com indique que le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè prendra part à la marche contre la hausse des prix des hydrocarbures organisée par la Coalition contre la vie chère (CCVC).

Le journal en ligne ajoute que l’annonce de cette participation à la grève générale de 24 heures a été faite le mercredi 21 novembre 2018 à Ouagadougou lors d’une conférence de presse.

A son tour, Lesechosdufaso.net publie une déclaration de la Coordination des syndicats de l’éducation et un appel à mobilisation du SYNATEB (Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base, Ndlr) pour la journée de protestation du 29 novembre de la CCVC.

Le même site d’information pose cette interrogation: «Hausse du prix du carburant et recouvrement forcé de la taxe de résidence: jusqu’où la grogne des Burkinabè va-t-elle monter?».

Agence d’information du Burkina

Burkina/Sécurité transfrontalière : Plus de 150 présumés délinquants interpelés

Gaoua, (AIB)-L’opération de sécurisation des frontières communes au Burkina Faso, à la Côte d’Ivoire et au Ghana, dénommée «Koudanlgou II», a permis d’interpeller plus de 150 présumés délinquants, a indiqué le jeudi 22 novembre 2018, le ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo.

Pour juguler la criminalité transfrontalière, les ministères en charge de la Défense et de la Sécurité du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Ghana ont co-organisé une manœuvre de sécurisation de leurs frontières communes.

Débuté depuis une semaine, l’opération de sécurisation, dénommée «Koudanlgou II», a permis d’interpeler plus de 150 présumés délinquants dont une quinzaine dans la zone du Burkina Faso, selon le Clément Sawadogo.

«Plus de 2 000 Hommes ont été utilisés dont un peu plus de 900 Hommes pour le Burkina Faso, avec des moyens opérationnels, logistiques et de communication», a ajouté le ministre burkinabè de la Sécurité qui s’exprimait le jeudi 22 novembre 2018, à Bouna dans la région de Bounkani, à l’extrémité Nord-est de la Côte d’Ivoire.

Les sites visités ont été les zones d’exploitation artisanale d’or et certaines zones forestières.

Selon M. Sawadogo, la manœuvre a été une opportunité pour les Hommes de sécurité des trois pays d’apprendre à travailler ensemble et d’échanger des informations.

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de la Côte d’Ivoire Sidiki Diakité a affirmé que l’opération a été un succès, car elle a contribué à une meilleure connaissance des espaces fréquentées par les forces de sécurité.

Le ministre de la sécurité du Ghana, Albert Kan Dapaah a aussi exprimé sa satisfaction. «Le rapport de l’opération offre des orientations pour la sécurisation de nos frontières», a-t-il indiqué.

Malgré la réussite des actions certaines faiblesses ont été décelées de part et d’autre. A cet effet SidiKi Diakité déclare que des mesures seront prises pour améliorer les prestations au fil du temps.

Le ministre de la sécurité du Ghana, Albert Kan Dapaah a aussi exprimé sa satisfaction vu le résultat engrangé. «Le rapport de l’opération offre des orientations pour la sécurisation de nos frontières», a-t-il indiqué.

La cérémonie de débriefing a été aussi un créneau pour les populations de la région de féliciter les actions des gouvernements.

Leur porte-parole Sinan Ouattara a appelé les autorités à pérenniser ces types d’opération afin de rapprocher davantage les forces de sécurité et les populations pour une parfaite symbiose afin d’emporter les défis sécuritaires.

En rappel, l’opération «Koudanlgou II» fait suite à «Koudanlgou I» qui avait été organisée entre les frontières du Burkina Faso, du Togo, du Bénin et du Ghana.
Ce sont des opérations qui concrétisent un accord signé entre les cinq pays voisins appelé l’initiative d’Accra.
Agence d’Information du Burkina
Evariste YODA

Championnat de foot féminin: les Tigresses veulent «arracher» le titre à l’USFA

Ouagadougou, 23 nov. 2018 (AIB) – Les Tigresses de Ouagadougou, vice-championnes la saison dernière, comptent «arracher» le titre à l’USFA cette saison à la faveur du championnat national de football féminin qui démarre ce week-end et dont le président de la commission Dénis Ouédraogo a dévoilé le programme ce vendredi à Ouagadougou devant les journalistes.
La saison écoulée ce sont les Colombes de l’US forces armées qui ont ravi la vedette à toutes les équipes, en remportant de justesse le championnat devant les Tigresses du Kadiogo. Cette année, les filles de Pascal Sawadogo semblent contester cette suprématie militaire.
«Cette année nous partons pour arracher le titre à l’USFA. Nous savons que ça ne sera pas une messe à faire mais nous sommes prêts», a déclaré l’entraineur des Tigresses Pascal Sawadogo à l’issue de la conférence de presse du lancement du championnat de football féminin.
Pour atteindre ses objectifs, l’équipe a fait un recrutement conséquent: «l’USFA a fait du championnat sa chasse gardée mais nous avons recruté Salimata Simporé. Nous suivons une piste au niveau des gardiennes de but pour créer la concurrence dans l’équipe. Nous suivons également une défenseuse de prêt».

 

La république de l’équipe militaire ne s’est pas fait attendre. Pour le coach adjoint, Omar Paré «nous allons d’abord acquérir ce championnat avec plaisir car depuis 3 à 4 mois on se prépare pour cela. Nous allons encore nous battre pour défendre notre titre».

 

«Nous allons jouer chaque match comme une finale. Nous sommes champions depuis 2 ans. Nous dominons toutes les autres équipes. Nous restons humbles pour la défense de ce titre»,
a-t-il ajouté.
En plus du championnat D1 et la coupe du Faso, le président de la commission football féminin Dénis Ouédraogo a annoncé la Supercoupe qui oppose l’équipe championne à celle vainqueur de la coupe du Faso.

 

Les matchs démarrent ce week-end avec les 8 équipes de la D1 féminine. Le programme est le suivant: ALH # AS Tigresses; USFA # Danta AC; Reines # Etincelles; RCB # USO
AS/

Le Burkinabè Yacouba Sawadogo reçoit son Prix Nobel Alternatif

Burkina Faso-Environnement-Récompense

Le Burkinabè Yacouba Sawadogo reçoit son ‘’Prix Nobel Alternatif’’

Ouagadougou, 23 nov. 2018 (AIB) – Le Burkinabè Yacouba Sawadogo, lauréat du Prix Right Livelihood ou Prix Nobel Alternatif 2018, a reçu, ce vendredi, son trophée à Stockholm, en Suède, a suivi l’AIB à travers un média en ligne.

La cérémonie de remise du prix a été retransmise en direct, ce vendredi à 18 h 30 mn (Local et Gmt) par le site d’information Burkina24.com.

Présenté par les organisateurs comme «l’homme qui a arrêté le désert «le septuagénaire burkinabè a été primé pour   avoir «converti en forêts des terres infertiles», dans sa province natale, le Yatenga.

L’homme a mis au point la technique du «zaï», qui consiste à creuser des trous en saison sèche pour les remplir de fumier et à construire de petites murailles pour retenir l’eau des pluies, tout en plantant des arbres.

Moqué par certaines populations de son village qui le traitaient de fou,  M. Sawadogo a réussi à  constituer une forêt d’environ 40 hectares sur des terres jusqu’alors infertiles et abandonnées.

De nos jours, cette forêt abrite plus de 60 espèces d’arbres et d’arbustes différents, se distinguant comme étant l’une des «sylves plantées et gérées par un paysan les plus diversifiées du Sahel».

Le nom du Burkinabè a été cité parmi les lauréats du Prix Right Livelihood ou Prix Nobel Alternatif 2018, le 24 septembre dernier.

Yacouba Sawadogo est le 167e lauréat de ce prix depuis sa création. Il est le 3eBurkinabè à l’avoir eu, après Bernard Lédéa Ouédraogo (en 1990) et le Pr Joseph KI-Zerbo (en 1997).

Agence d’information du Burkina

Kantchari : Une école incendiée, des instituteurs sommés d’enseigner en arabe

Fada N’Gourma, 23 nov. 2018 (AIB) – L’école primaire publique de Sampiéri (Kantchari) a été incendiée dans la nuit de jeudi à vendredi par des assaillants qui ont aussi sommé les instituteurs, d’enseigner en arabe, en lieu et place du français, a-t-on appris de sources administratives locales.

Selon ces sources, une vingtaine d’individus armés ont incendié dans la nuit de jeudi à vendredi vers 1h, l’école primaire publique de Sampiéri, située à une vingtaine de Km de Kantchari dans la province de la Tapoa (Est).

Les assaillants auraient ensuite réveillé les enseignants pour leur adresser un message d’avertissement.

Les agresseurs, poursuivent nos sources,  ont dit aux éducateurs qu’ils n’ont rien contre eux, mais qu’ils doivent désormais enseigner en arabe et se convertir à l’Islam.

Les bandits auraient également assuré aux instituteurs qu’ils ne seront pas épargnés la prochaine fois s’ils n’obéissaient pas.

Le Burkina Faso a subi depuis le début de l’année une recrudescence des attaques, particulièrement au Nord et à l’Est où des éléments des forces armées et des civils ont été tués ainsi que des infrastructures publiques incendiées ou vandalisées.

Agence d’information du Burkina

js-ata/ak

Compte rendu du Conseil des ministres du 21 novembre 2018

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 21 novembre 2018, en séance ordinaire, de 9H00 mn à 12H30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Paul Kaba THIEBA, Premier ministre, Chef du Gouvernement. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE TROIS (03) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte de la Présidence du Faso :

  • un décret portant renouvellement du mandat d’un membre de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL).

I.1.2. Pour le compte du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique :

– un décret portant approbation des statuts de l’Ecole nationale de la Garde de sécurité pénitentiaire (ENGSP).

L’adoption de ce décret permet une meilleure organisation de l’ENGSP et une prise en compte des exigences relatives aux nouvelles orientations sur l’efficacité des établissements publics de l’Etat.

I.1.3. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement renouvellement de mandat de membre et de nomination de président au Conseil d’Administration de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) pour un dernier mandat de trois (03) ans.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de la Sécurité a informé le Conseil du déroulement en cours d’une opération de sécurisation conjointe Burkina Faso-Côte d’Ivoire-Ghana du 15 au 22 novembre 2018, dénommée Opération Koudanlgou II dans les zones du Sud et de l’Ouest de notre territoire.

Plus de 850 éléments de sécurité des trois pays sont impliqués dans cette activité de grande envergure qui permettra de démanteler des nids de délinquants de tous ordres.

L’opération Koudanlgou II concrétise l’initiative d’Accra signée en novembre 2017 par cinq (05) pays de la sous-région à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo. Elle fait suite à la précédente, Koudanlgou I, qui avait été organisée en mai 2018 entre le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et le Ghana.

II.2. Le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 15ème édition de la Foire Internationale de Lomé (FIL) prévue du 23 novembre au 10 décembre 2018 à Lomé au Togo.

Le Burkina Faso est l’invité d’honneur  de cette édition et une journée nationale prévue le 24 novembre lui est dédiée.

La participation de notre pays à cet évènement permettra de dynamiser le commerce inter et intra-africain, à travers un partage d’informations, des échanges entre entreprises et des partenariats durables.

II.3. Le ministre des Ressources animales et halieutiques a fait au Conseil une communication relative à la tenue de la 1ère édition du Salon de l’Elevage au Burkina Faso (SABEL).

Prévu pour se tenir à Ouagadougou sur le site du SIAO du 27 novembre au 01 décembre 2018, le SABEL 2018 est placé sous le Très haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président du Faso et le parrainage de Monsieur Kobenan Kouassi ADJOUMANI, ministre des Ressources animales et halieutiques de la République de Côte d’Ivoire.

Placé sous le thème « Place des productions animales et halieutiques dans le développement des bases productives et de compétitivité de l’économie nationale », le SABEL va contribuer à la promotion de l’élevage et à la valorisation des produits animaux et halieutiques à travers la création d’une plateforme de rencontres et d’échanges entre tous les acteurs de ce secteur stratégique.

Pour la présente édition, les participants sont attendus de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la France et des treize (13) régions du Burkina Faso.

III. NOMINATIONS

III. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

  1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO
  • Madame Marguerite OUEDRAOGO/BONANE, Mle 62 02 017 A, Juriste, est nommée membre de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), pour un dernier mandat de cinq (05) ans.
  1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
  • Madame Marie Béatrice TASSIMBEDO/TAPSOBA, Mle 33 308 F, Inspectrice principale du trésor, est nommée Membre de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) pour un dernier mandat de trois (03) ans ;
  • Madame Marie Béatrice TASSIMBEDO/TAPSOBA, Mle 33 308 F, Inspectrice principale du trésor, est nommée Présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) pour un dernier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,

Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Officier de l’ordre national

Message du Ministre en charge de l’Agriculture à l’occasion de la 38e Journée Mondiale de l’Alimentation

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Chaque année, la Communauté Internationale célèbre la Journée Mondiale de l’Alimentation, le 16 octobre. La 38ème édition est placée sous le thème : « Agir dans l’avenir, la faim zéro est possible en 2030 ».

La Journée Mondiale de l’Alimentation constitue une tribune de diagnostic des causes profondes de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition. Elle  vise à améliorer la compréhension des problèmes relatifs à la sécurité alimentaire et à accroître la sensibilisation des décideurs politiques, des  acteurs du secteur privé et des producteurs  au renforcement et à la mise en œuvre des actions permettant d’atteindre la Faim zéro d’ici  à 2030.

En septembre 2015, le Sommet des Nations Unies pour le développement durable a adopté l’Agenda 2030 et les dix-sept (17) Objectifs de développement durable.  Les Etats se sont engagés  à éliminer la pauvreté et la faim dans le monde, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et  à promouvoir l’agriculture durable. Ces résolutions intervenaient  dans un contexte  marqué par des situations alimentaires et nutritionnelles difficiles dans certaines contrées du monde. Ces difficultés résultent  des conflits, de la variabilité climatique, du ralentissement de l’économie mondiale, de la persistance des inégalités, etc. Le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) mentionne :

  • 815 millions de personnes, dont 60% de femmes, souffraient de sous-alimentation chronique en 2016, soit 38 millions de plus qu’en 2015 ;
  • 80% d’elles vivent en milieu rural et dépendent de l’agriculture ;
  • 45% de la mortalité infantile est due à la malnutrition et 155 millions d’enfants de moins de 5 ans sont encore touchés par les retards de croissance ;
  • 3500 milliards de dollars sont dépensés chaque année par l’économie mondiale pour la gestion de la malnutrition ;
  • 1,9 milliards d’individus sont en surpoids, dont 600 millions en situation d’obésité ;
  • 3,4 millions d’individus meurent chaque année des conséquences du surpoids et de l’obésité.

Cette année, notre pays a été confronté à une situation alimentaire et nutritionnelle peu reluisante du fait du  déficit céréalier enregistré au cours de la campagne agricole écoulée. Le Gouvernement y a réagi par l’adoption du  Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire  et nutritionnelle. Il s’est agi de mettre à la disposition de la population cible des vivres  vendus à prix social, des intrants agricoles et  des appuis financiers pour l’acquisition de biens de subsistance. La Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire ( SONAGESS)  continue d’approvisionner deux-cent cinquante (250) points de vente de céréales aux personnes vulnérables à hauteur de quatre-vingt- quinze mille   (95 000) tonnes pour un coût total  de vingt-cinq milliards (25 000 000 000) de francs CFA. L’ensemble des actions de soutien aux personnes vulnérables est chiffré à quatre-vingt-un milliards (81 000 000 000)  de francs CFA.

Au titre de la campagne agricole en cours, le Gouvernement a fortement soutenu la production agricole par la remise aux producteurs de seize mille (16 000) tonnes d’engrais, de plus de huit mille (8 000) tonnes de semences améliorées, de vingt-sept mille (27 000) unités d’équipements agricoles, d’environ dix mille (10 000) animaux de trait et plus de vingt mille (20 000) litres de pesticides, à des prix subventionnés. Face à l’apparition des chenilles légionnaires dès le début de la saison,   nous avons déployé des équipes de traitement phytosanitaire dans toutes les régions du pays. Les méthodes de lutte  développées ont  freiné considérablement l’action de ces ravageurs.

Par ailleurs, le   Président  du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Christian KABORE,  a affirmé sa volonté de  redonner à l’agriculture son rôle de moteur du développement économique, par la construction  d’un secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et  faunique productif et résilient, davantage orienté vers le marché et basé sur les principes de développement durable.

En outre, le Gouvernement du Burkina Faso et ses partenaires se sont engagés à apporter une réponse concertée à travers un processus continu d’élaboration et de mise en œuvre de plusieurs politiques et programmes visant le renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables.  Plusieurs actions se concrétisent en permanence à travers la mise en œuvre de nos politiques et des priorités résilience pays du Burkina Faso (PRP-AGIR-BF) et des plans annuels de réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à courts termes.

Je  voudrais féliciter et remercier tous les  partenaires techniques et financiers  pour leur contribution à l’éradication de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso et dans le monde.

La campagne agricole 2018-2019 est  prometteuse.  Les objectifs de production estimés à cinq millions huit cent mille  (5 800 000) tonnes de céréales et à plus d’un million cinq cent mille (1 500 000) tonnes de cultures de rente sont sur le point d’être atteints. Ces résultats devraient nous permettre de nous relever de la situation alimentaire et nutritionnelle difficile de l’année écoulée. Je voudrais  ainsi rendre un vibrant hommage aux  braves productrices et producteurs du Burkina Faso pour leur ardeur au travail grâce auquel nous pouvons escompter de meilleures performances agricoles. Je les exhorte à  la mise en application des techniques de réduction des pertes post-récoltes et à une gestion efficace  des stocks céréaliers.

Je voudrais réitérer  l’engagement du Gouvernement à œuvrer sans relâche  à l’éradication de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso d’ici à 2030.

Vive l’agriculture!

Vive le Burkina Faso!

Monsieur Jacob OUEDRAOGO

Commandeur de l’Ordre National

Renforcement de la coopération Burkina Faso-Japon: le président du Faso en visite officielle à Tokyo

Le président du Faso effectuera du 16 au 23 novembre 2018, une visite officielle à Tokyo au Japon.

Pour sa première visite officielle au pays du soleil levant depuis son accession à la magistrature suprême, Roch Marc Christian Kaboré s’entretiendra avec les plus hautes autorités nipponnes sur des sujets relatifs au renforcement de la coopération bilatérale.

Le chef de l’Etat et son épouse seront reçus au palais impérial par Sa Majesté l’Empereur AKIHITO dans la matinée du mardi 20 novembre. A l’agenda également, Roch Marc Christian Kaboré échangera avec le Premier ministre japonais, Shinzo ABE et le président de la Diète (le Parlement). Il aura également des rencontres avec des chefs d’entreprises et des partenaires au développement.

Accompagné par une forte délégation d’hommes d’affaires burkinabè sous la coupe de la Chambre de commerce, le président du Faso va présider à Tokyo, le premier forum économique Burkina Faso-Japon. Un forum qui servira de plate-forme à l’Agence Burkinabè d’investissement pour présenter aux hommes d’affaires japonais les opportunités d’investissements au Burkina Faso.

Toujours fidèle à sa tradition, le président du Faso échangera dès son arrivée à Tokyo avec ses compatriotes vivant dans cette partie du monde.

Avant de quitter le Japon, le chef de l’Etat se rendra à Kyoto pour la seconde partie de sa visite.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Commémoration du centenaire de l’Armistice: le président du Faso à Paris

Communiqué de presse

(Ouagadougou, 9 novembre 2018). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré est arrivé cet après-midi à Paris où il va participer aux côtés du président de la République française, Emmanuel Macron, à la commémoration du centenaire de l’Armistice ce 11 novembre à Paris.

Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement vont, au cours de cette cérémonie, rendre hommage à aux soldats tombés en France lors de la première guerre mondiale (1914-1918).

Dans l’après-midi, Roch Marc Christian Kaboré prendra part au forum de Paris pour la paix.

Direction de la communication de la présidence du Faso.

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