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Burkina/Putsch 2015: Me Adrien Nion invite le Tribunal à choisir entre deux témoignages

Burkina/Putsch 2015: Me Adrien Nion invite le Tribunal à choisir entre deux témoignages  

Ouagadougou, 25 Janvier 2019 (AIB) – Me Adrien Nion, avocat de l’Adjudant Jean Florent Nion a invité mercredi, le président du Tribunal à choisir entre le témoignage de son client et celui du sergent-chef Koussoubé qu’il juge «peu crédible».  

L’adjudant-chef major Eloi Badiel et l’adjudant Jean Florent Nion qui ont pris une part active à l’exécution du putsch de septembre 2015, ont affirmé que c’est le sergent-chef Roger Koussoubé dit «le Touareg», qui leur a porté l’information du général Diendéré qui demandait de perpétuer un coup d’Etat.

Le sergent-chef Roger Koussoubé dit «le Touareg» a qualifié ces informations de fausse.

«M. le président, vous aurez le choix entre le témoignage de Badiel et de Nion qui ont décidé de s’assumer et celui de Koussoubé qui est peu crédible», a affirmé mercredi Me Adrien Nion.

Selon lui, ses clients «ont reconnu qu’ils ont posé des actes qu’il ne fallait pas et qu’ils se sont trompés».

Quant à Koussoubé, il a estimé qu’il est la pièce maitresse du putsch car il n’a pas condamné mais s’est  plutôt rendu à la radio Savane FM où il a récupéré du matériel.

«Cette affaire de curiosité qu’il (Koussoubé) a évoqué pour se rendre à la radio Savane FM, c’est de la poudre aux yeux», a-t-il affirmé.

Me Adrien Nion a demandé à l’accusé pourquoi, depuis 2000, qu’il est à Ouagadougou, il a fallu qu’il attende le 18 septembre 2015 pendant le putsch pour aller au siège de la radio Savane par curiosité ?

«Je vous respecte beaucoup mais je ne vais jamais vous répondre», a affirmé l’accusé à l’avocat.

«Etes-vous en train de monnayer votre témoignage pour de l’argent (en l’occurrence celui du général Diendéré) ?», a de nouveau demandé l’avocat.

Cette question comme tant d’autres ne recevront aucune réponse de la part de l’accusé mais vont plutôt déplaire à ce dernier.

Prenant la parole, le sergent-chef Roger Koussoubé a estimé que comme l’adjudant Jean Florent Nion et son avocat veulent «le charger, le calomnier et le détruire» lui à son tour, va faire des révélations sur son co-accusé.

« Lorsqu’ils (Badiel et Nion) parlent de dignité, c’est des histoires. Leurs avocats ne les connaissent pas, moi si.  Badiel n’a pas assez de problème, il se laisse juste manipuler par Nion. Nion peut tuer quelqu’un à cause de l’argent», a affirmé le sergent-chef Roger Koussoubé.

Il a expliqué qu’après le départ de Blaise Compaoré en exil, la garde de ses effets personnels avait été confiée à l’adjudant Nion et au sergent-chef Adama Diallo par le major Badiel.

« Cette nuit-là, ils n’ont pas dormi. Ils ont fouillé les affaires là comme pas possible.  Ils ont oublié qu’il y avait des caméras de surveillance. Il y a même une voiture Mercedes qu’utilisait la première dame qui s’est retrouvé chez Nion», a déclaré le Touareg à l’endroit de son ancien collègue de l’ex-Régiment de sécurité présidentiel (RSP).

Le sergent-chef Roger Koussoubé a aussi affirmé que depuis son arrivée au RSP en 1998, jusqu’à la dissolution du corps en 2015, il  n’a jamais eu de contact avec le général Diendéré.

«Je n’ai même pas son numéro. Si j’avais travaillé avec lui, ce serait même une fierté pour moi. Et je le dirai fort, mais hélas je n’ai pas eu cette chance», a-t-il affirmé.
Pour l’avocat du sergent-chef Koussoubé, Me Alexandre Sandwidi, il n’y a aucun élément qui prouve que son client a été un envoyé du général Diendéré auprès de l’adjudant-chef major Eloi Badiel et de l’adjudant Jean Florent Nion.

«Cette histoire de messager est une science-fiction», a-t-il affirmé.

Son interrogatoire a été suivi par celui du Caporal Da Sami.

 

Agence d’information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

Photo d’illustration

 

 

 

 

Burkina/Putsch 2015 : Les témoins attendus à la barre à partir de lundi prochain

Burkina/Putsch 2015 : Les témoins attendus à la barre à partir de lundi prochain

Ouagadougou, 25 Janvier 2019 (AIB)-Le président du Tribunal militaire de Ouagadougou Seidou Ouédraogo a communiqué vendredi, une première liste de dix témoins qui seront appelés à partir du lundi prochain à la barre.

Le passage des témoins va marquer une nouvelle étape du procès du putsch de septembre 2015 qui a débuté le 27 février dernier et qui a vu l’audition de plus de 70 accusés présents.

Un complément d’audition de 5 accusés a eu lieu cette semaine. Il s’agit de l’adjudant-chef major Eloi Badiel, de l’adjudant Jean Florent Nion, du sergent-chef Roger Koussoubé, du caporal Sami Dah et du sergent-chef Laoko Mohamed Zerbo.

Le dernier cité a comparu ce vendredi et affirmé qu’il  maintient ses déclarations et maintient qu’il ne reconnait pas certaines déclarations contenues dans ses Procès-verbaux (PV).

Le Président du Tribunal militaire Seidou Ouédraogo a indiqué que l’audition du général Djibrill Bassolé qui s’était terminée en queue de poisson, reprendra lorsque ses avocats auront réintégré la salle d’audience.

Agence d’Information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

Photo d’illustration

 

 

Politique et culture au menu de la presse en ligne burkinabè

Burkina Faso-Presse-Revue

Politique et culture au menu de la presse en ligne burkinabè

Ouagadougou, 26 janv. 2019 (AIB) – La presse en ligne du Burkina Faso visitée par l’AIB, ce samedi, traite de l’actualité culturelle marquée par la conférence de presse organisée, la veille, par le comité d’organisation du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), sans oublier la politique avec la prise de service de certains nouveaux ministres.

«Ministère de la Sécurité : Ousséni Compaoré installé dans ses fonctions», titre Lefaso.net qui rapporte que nommé le 24 janvier 2019, le nouveau ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, a officiellement pris fonction ce vendredi 25 janvier 2019 à Ouagadougou.

«En remplaçant Clément Sawadogo, le nouveau patron de la sécurité au Burkina Faso compte sur l’accompagnement de tous les acteurs pour réussir sa mission», souligne le confrère.

De son côté, Fasozine.com renseigne que le nouveau ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, Moumina Chériff Sy a été installé ce vendredi 25 janvier 2019 dans ses fonctions.

Le média en ligne qui cite une dépêche de l’Agence d’information du Burkina (AIB), précise que le nouveau ministre a indiqué que «l’armée burkinabè a des +ressources humaines de qualité+ pour +gagner la confiance des populations+, mises en mal par la multiplication des attaques terroristes».

Le même journal en ligne aborde la conférence de presse animée, hier vendredi par le comité d’organisation de la prochaine édition du FESPACO, titrant : «Fespaco 2019: 165 films en compétition dans 7 catégories».

A ce propos, Lefaso.net rappelle que la 26e édition du FESPACO qui aura lieu du 23 février au 2 mars 2019, ajoutant que 20 réalisateurs dont 4 femmes sont en lice pour la conquête du grand prix «l’Etalon Yenenga».

Parlant de FESPACO, Burkina24.com revient sur le déplacement effectué en Europe par une délégation avec à sa tête le ministre en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango, à la rencontre des partenaires et des artistes de la diaspora.

«De Paris à Bruxelles, du 15 au 19 janvier 2019, la délégation a animé des conférences et a été reçue en audience », le relate le confrère, avant de faire remarquer que l’on a tiré un «bilan satisfaisant» pour cette mission.

Agence d’information du Burkina

LE MONDE EN BREF DU SAMEDI 26 JANVIER

LE MONDE EN BREF DU SAMEDI 26 JANVIER

 

CARACAS – Le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido, qui s’est autoproclamé « président » par intérim, n’a pas exclu une éventuelle amnistie du président Nicolas Maduro pour qu’il quitte le pouvoir, lors d’une interview à la chaîne américaine en langue espagnole Univision.

 

  • M. Guaido a appelé vendredi à une « grande mobilisation » la semaine prochaine pour exiger le départ de M. Maduro, lors de sa première apparution publique depuis sa proclamation.

 

  • Il a refusé un « faux dialogue » avec M. Maduro, qui s’était dit prêt à le rencontrer.

 

  • M. Maduro a appelé à « la rébellion populaire contre le coup d’Etat » dont il accuse Washington d’être l’instigateur. « Le peuple dans la rue! », a-t-il lancé.

 

WASHINGTON – Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo va participer samedi à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour appeler la communauté internationale à reconnaître Juan Guaido comme « président constitutionnel par intérim du Venezuela », a annoncé vendredi la diplomatie américaine.

 

MOSCOU – Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé vendredi les États-Unis de mener une « politique destructrice » au Venezuela. « Nous voyons tous des appels ouverts à un coup d’Etat », a déclaré lors d’une conférence de presse à Rabat M. Lavrov, cité par les agences russes.

 

GENEVE – Plus de 350 personnes ont été arrêtées au Venezuela cette semaine au cours de manifestations organisées contre le pouvoir du président Nicolas Maduro, a déclaré vendredi la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet.

 

BRUMADINHO (Brésil) – La rupture d’un barrage du géant minier Vale a tué au moins sept personnes vendredi dans le sud-est du Brésil et le bilan pourrait considérablement s’alourdir: 150 personnes sont portées disparues et les chances de retrouver des survivants sont « minimes », selon les autorités.

 

WASHINGTON – Le président américain Donald Trump a signé un accord permettant de mettre fin au « shutdown » le plus long de l’histoire américaine, a annoncé la Maison Blanche vendredi soir, en promulguant une loi prévoyant un financement d’une partie des services fédéraux jusqu’au 15 février.

 

FORT LAUDERDALE (Etats-Unis) – Roger Stone, ami et conseiller du président Donald Trump, a été interpellé et inculpé vendredi dans l’enquête sur les soupçons de collusion entre l’équipe de campagne de M. Trump  et la Russie, puis libéré sous caution. M. Stone a indiqué qu’il plaiderait « non coupable ».

 

ATHENES – Le Parlement grec a validé vendredi le nouveau nom de la Macédoine, ce qui met un terme à près de 30 ans de dispute avec ce pays et lui ouvre les portes de l’Union européenne et de l’Otan.

 

PANAMA – Le pape François a pris la défense des migrants en déclarant vendredi qu’ils ne sont pas porteurs du « mal social », lors des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) qui se tiennent au Panama.

 

TOTALAN (Espagne) – L’enfant tombé dans un puits étroit et profond le 13 janvier dans le sud de l’Espagne a été retrouvé mort dans la nuit de vendredi à samedi, à l’issue de recherches d’une ampleur exceptionnelle qui ont tenu en haleine l’Espagne, ont annoncé les autorités.

 

DIYARBAKIR (Turquie) – Une députée kurde observant depuis 79 jours une grève de la faim qui a entraîné une grave détérioration de son état de santé a été mise en liberté conditionnelle vendredi à Diyarbakir, dans la région à majorité kurde du sud-est de la Turquie.

 

LA HAYE – Patrice-Edouard Ngaïssona, ex-chef d’une milice centrafricaine et figure de proue des autorités du football africain, a comparu vendredi devant la Cour pénale internationale (CPI) pour de présumés crimes de guerre et crimes contre l’humanité, après avoir été arrêté en France.

 

KHARTOUM – Le principal chef de l’opposition au Soudan, Sadek al-Mahdi, a dit soutenir le mouvement de contestation réclamant le départ du président Omar el-Béchir, en s’adressant vendredi à ses partisans à Omdourman où la police a fait usage de lacrymogènes pour disperser les manifestants.

 

KINSHASA – Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 en République démocratique du Congo, a cédé vendredi le bureau présidentiel à son successeur Félix Tshisekedi, s’entretenant à huis clos avec lui pendant plus de deux heures.

 

LAGOS – Le président nigérian Muhammadu Buhari a suspendu vendredi de ses fonctions le président de la Cour Suprême, un acte « digne d’une dictature » selon l’opposition, à moins d’un mois du scrutin au cours duquel M. Buhari brigue un nouveau mandat.

 

PANAMA – Au cours de son séjour au Panama pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le pape François s’est arrêté vendredi près d’une dame âgée pour lui chanter « Joyeux anniversaire ».

 

(afp)

Burkina :  »Du discours de la haine au crime, il y a qu’un pas », prévient le chercheur Moussa Sawadogo (itw)

Burkina :  »Du discours de la haine au crime, il y a qu’un pas », prévient le chercheur Moussa Sawadogo (itw)

Ouagadougou, 25 janv.2019 (AIB)-Le discours de la haine stigmatise, humilie et déshumanise avant de passer très souvent au crime, soutient le journaliste-chercheur Moussa Sawadogo, invitant  les Burkinabè à tirer rapidement, des leçons des malheureux exemples de Yirgou, du Rwanda, de la Côte d’Ivoire et au Cameroun.

Agence d’information du Burkina (AIB) : Très souvent on entend parler de discours de haine, qu’en est-il exactement ?

Moussa Sawadogo (M.S) : Le discours de haine est un discours qui véhicule la haine, un discours dont le contenu n’a de but que de diviser les communautés et de les monter les unes  contre les autres.

C’est un discours qui est totalement à l’opposé du vivre-ensemble, de la recherche d’un intérêt supérieur commun partagé et accepté, de la tolérance de l’autre.

C’est un discours qui, par exemple,  va essayer de faire comprendre aux membres d’une communauté donnée que, même s’ils vivent sur un même territoire avec d’autres communautés, il y’a une différence entre eux et cette différence n’est pas une différence de complémentarité mais une différence de supériorité.

Le discours de la haine soutient généralement qu’une communauté est supérieure à l’autre et pire que celle considérée comme inférieure peut être source de problème.

Pour résoudre ce problème, malheureusement, il suggère de la supprimer. C’est pour cela que très souvent, le discours de haine conduit au crime et on parlera de crime de haine.

(AIB) Quelles sont les caractéristiques d’un discours de haine ?

(M.S) On identifie un discours de haine par trois éléments majeurs. Il  y a la stigmatisation où l’on va commencer tout d’abord par  indexer, désigner une communauté comme étant le problème. A la suite de la stigmatisation, vient l’humiliation puis la  déshumanisation.

Et à partir du moment où on vous considère comme non-humain, vous tuer n’est plus un problème. Donc un discours qui porte sur l’un de ces trois éléments est forcément un discours de haine.

(AIB) Qui sont les acteurs ou protagonistes du discours de haine ?

(M.S)-Les acteurs du discours de haine sont plusieurs. Il y a les concepteurs, c’est-à-dire ceux-là qui ont pensé et conçu l’idée.

Ensuite, il y a ceux qui vont transformer le discours de haine en crime de haine c’est-à-dire les exécutants. Et au milieu, il y a les médias qui sont les vecteurs, le relai de ce discours de haine.

C’est le cas avec les «médias de la haine» au Rwanda et en Côte d’Ivoire qui ont contribué à envenimer la situation amplifiant le discours identitaire haineux.

(AIB) – Quelles peuvent être les conséquences du discours de haine?

(M.S) Les conséquences du discours de haine sont nombreuses. Mais de manière condensée, on peut dire qu’il divise la société en faisant croire à certains qu’ils sont supérieurs aux autres. Surtout dans notre contexte où les médias, de par leur pouvoir, peuvent contribuer à amplifier le climat d’intolérance et par conséquent les tensions.

De nos jours, cela prend des proportions plus grandes avec les nouveaux moyens de communication tels qu’Internet caractérisé par la longévité des propos diffusés et le potentiel de leur réapparition immédiate, l’itinérance, l’anonymat et leur caractère transnational.

Ainsi, les discours de haine peuvent rester en ligne pendant longtemps, sous différents formats et sur de nombreuses plates-formes.

(AIB)Existe-t-il des cas où le discours de haine s’est transformé en crime de haine ?

(M.S) Oui il en existe malheureusement. Nous avons l’exemple le plus illustratif avec le génocide de 1994 au Rwanda, où en quelques semaines plus de 800.000 personnes ont été massacrées.

Il faut préciser que le génocide est toujours précédé d’un discours de haine.

On en a connu également  la même chose en Côte d’Ivoire avec le concept «d’Ivoirité» et la guerre que le pays a connue de 2002 à 2011.

Actuellement, l’on assiste à ces mêmes conséquences du discours de haine  au Cameroun dans le conflit armé engagé par les séparatistes anglophones.

Et ce qui se disait au Rwanda pendant le génocide se dit actuellement au Cameroun où on entend des propos haineux dans les médias. On estime qu’une partie de la population constitue un problème et ne peut plus être considérée comme des concitoyens.

 (AIB)A quel moment peut-on dire qu’un journaliste tient un discours de haine ?

(M.S) On dit qu’un journaliste est porteur de discours de haine lorsqu’il tient lui-même un discours divisionniste sur l’appartenance nationale comme nous l’avons vu au Rwanda et en Côte-d’Ivoire.

Le journaliste peut être aussi accusé d’encourager le discours de haine lorsqu’il permet aux autres de faire des commentaires haineux à côté de textes journalistiques.

C’est par exemple, le cas des problèmes de modération sur les sites des médias ou sur leurs pages Facebook ou bien encore lorsqu’il ferme les yeux sur des cas flagrant de discours de haine.

On remarque également qu’il est très difficile de combattre le discours de haine lorsqu’il est légitimé par des acteurs politiques, qui rendent acceptables des propos inacceptables. Et cela se voit très souvent dans des médias appartenant à des hommes politiques ou des groupes d’intérêt.

(AIB)  Existent-ils des dispositions légales qui permettent de lutter contre le discours de haine au Burkina Faso ? Si oui lesquelles ?

(M.S) Evidemment qu’il en existe. De façon succincte, je dirai que  tout ce qui est crime et incitation au crime est puni par la loi. Notre pays le Burkina Faso a également ratifié des conventions internationales qui condamnent la stigmatisation et le discours de haine.

 (AIB) Vous dites que les médias sont le plus souvent les vecteurs de propos des protagonistes du discours de haine. En tant qu’expert des médias et spécialiste des questions de discours de haine, est ce que vous avez déjà rencontré des cas de discours de haine dans les productions médiatiques au Burkina Faso ?

(M.S)  Heureusement aujourd’hui au Burkina, il n’y a aucun média traditionnel qui est porteur de discours de haine. Et à ce niveau je trouve que les journalistes sont assez professionnels et je les félicite au passage. Mais dans les médias sociaux, on rencontre diverses formes de stigmatisation auxquelles il faut faire attention.

 

L’incident de Yirgou, un crime de haine

 

(AIB) –En début d’année, à Yirgou dans le Centre-nord du Burkina Faso, 47 Peulhs ont été assassinés en représailles à une attaque terroriste ayant tué un chef coutumier Moaga et cinq de ses proches.  Peut-on considérer cette situation comme la conséquence d’un discours de haine ? 

(M.S) Tout d’abord, c’est avec beaucoup de douleur que je réalise que des scènes pareilles se déroulent dans mon pays. Paix aux âmes des disparus. Je ne dirai pas que ce qui s’est passé à Yirgou, est le fruit d’un discours de haine comme on l’a vu dans certains pays comme on en a connu au Rwanda et en Côte d’Ivoire où respectivement les Tutsi et les Dioulas ont été stigmatisés. On n’a pas assisté au préalable à des discours, à des débats médiatiques où on a stigmatisé une communauté. Mais pour la situation de Yirgou, il faut malheureusement le reconnaitre et l’accepter, c’est la haine qui a poussé les uns à massacrer les autres. Donc on peut qualifier les tueries de  Yirgou comme un crime de haine.

(AIB) – En tant qu’expert dans le domaine, quels sont selon vous, les mobiles qui ont motivé ce crime de haine ?

(M.S) Je dirai, qu’il n’y a certes pas eu de discours de haine qui a été médiatisé à ce sujet, mais c’est un ressentiment qui a animé les auteurs de cette forfaiture.

Parce que si on cible une communauté pour attaquer c’est que ceux qui l’ont fait avaient quelque chose sur le cœur même s’ils ne l’ont pas exprimé par un discours.

C’est pourquoi, on est passé d’un ressentiment à un acte. Je dirai que ceux qui ont posé ces actes seraient passés par le discours s’ils avaient eu la liberté.

Dans le cas du Burkina Faso, même si on n’a pas connu de discours de haine comme dans les pays déjà évoqués, il faut reconnaitre et admettre l’existence d’un ressentiment qui peut servir de nid pour le discours de haine.

Peut-être que ce discours de haine existe déjà, mais il n’a pas encore été exprimé par les médias comme dans les autres pays. Cependant, il faut retenir qu’il y a une certaine haine qui couve quelque part et il a fallu quelque chose pour que la situation explose. Cette situation nous interpelle tous et ne doit pas être prise à la légère.

(AIB)Est-ce que ce qui s’est passé à Yirgou, n’a-t-il pas occasionné un discours de haine dans les médias ?

(M. S) J’ai commencé à le sentir dans les médias sociaux, sur la page Facebook de certains médias où certains (internautes) ne désapprouvent pas totalement ce qui s’est passé à Yirgou.

C’est dommage que des citoyens puissent apporter leur soutien à cette tragédie.

Certains ont même indiqué que les Sawadogo aussi sont des terroristes surement en rapport avec le démantèlement de la cellule terroriste à Rayongo (Ouagadougou) dont le présumé cerveaux est un Sawadogo.

Je suis un Sawadogo mais ce n’est pas parce qu’un Sawadogo est terroriste que tous les Sawadogo le sont. Je trouve que c’est une forme de stigmatisation qui est véhiculé présentement dans les médias sociaux et sur des pages Facebook de certains médias depuis l’incident et qu’il faut bien évidemment considérer et prendre des mesures.

(AIB)  Pensez-vous qu’on peut prévenir une telle situation au Burkina Faso ? Si oui, comment ?

 (M.S) Oui je pense qu’on peut le faire. Ce qui s’est passé à Yirgou n’est pas un cas isolé parce qu’avant cela, il y a eu d’autres situations impliquant les agriculteurs et les éleveurs sans oublier que les éleveurs sont essentiellement des peulhs.

Donc c’est un magma de ressentiments, de faits, de non-dits, de fausses informations qui sont arrivés à créer une sorte de haine qui a amené des Burkinabè à s’entretuer.

On est arrivé à une situation qui fait que des Burkinabè se disent que pour vivre en paix ils doivent tuer d’autres Burkinabè. Donc le vivre ensemble a foutu le camp, l’intérêt supérieur commun a foutu le camp, l’interculturalité, la richesse de la diversité culturelle ont foutu le camp, l’acceptation de l’autre a foutu le camp.

Et pire, reconnaitre l’autre comme un humain a foutu le camp. Si je décide de tuer quelqu’un c’est que je pense que cette personne doit mourir.  C’est ce qui s’est passé à Yirgou.

On a attaqué des Peuhls sous prétexte qu’ils collaborent avec des terroristes. Ce n’est pas aussi parce que la zone peulh est la zone la plus exposée que les Peulhs sont des terroristes.

Le cerveau présumé de la cellule terroriste démantelée à Rayongo  en mai 2018 est un Sawadogo, mais est-ce pour autant que tous les Sawadogo sont des terroristes ? Je suis un Sawadogo mais je ne me reconnais pas dans ce que l’autre Sawadogo a fait. Pour cela je n’accepterais pas qu’on me traite de terroriste. Donc ce n’est pas parce qu’il y a un Peulh terroriste quelque part que j’irai m’en prendre à tous les Peulhs du Burkina.

Alors comme solution pour prévenir ces genres de situations à l’avenir, je dirai de ne pas compter sur la justice seule. Il va falloir aller au-delà en s’attaquant à l’idée même qui a animé ces personnes à tuer.

Et on peut combattre cet état d’esprit à travers la culture, l’éducation aux médias et à l’information et bien sûr avec la sensibilisation.  Aujourd’hui on nous chante l’idée du «vivre-ensemble».

Mais qu’est-ce que «le vivre ensemble» ? Ils sont combien à savoir ce que renferme cette expression ? Donc il va falloir désormais, prendre les concepts et leur donner des contenus et enseigner ce contenu aux enfants à l’école à travers l’éducation civique.

Il va falloir également définir le contenu de l’éducation civique à savoir le message qu’on veut que nos enfants à l’école retiennent. Quand tu sors d’un cours d’éducation civique, il faut qu’il y ait un message fort  et commun à tous, valable pour l’élève qui est à Yirgou  ainsi que pour celui  qui est dans la Sissili.

Il va falloir également promouvoir l’éducation aux médias et à l’information par ce qu’il y a beaucoup de chose qui circulent sur les réseaux sociaux.

Quand je lis certaines pages Facebook depuis ce qui s’est passé à Yirgou, j’ai de la peine. Je me rends compte qu’il y a certains qui, sous prétexte qu’ils sont choqués, aiguisent la haine en tenant des discours d’exclusion, des discours qui alimentent les ressentiments.

Pourtant il n’y a rien de plus mauvais qu’un ressentiment. Il n’y a rien de plus destructeur pour un humain, voire pour une Nation que le ressentiment.

Il y a également la culture. Au Burkina Faso, nous avons une chance unique en matière de culture. Nous avons une culture fédératrice.

Quand vous prenez les Peulhs, il y a très peu de régions au Burkina où ils n’y sont pas. Même si la forte concentration se situe au Nord, ils sont sur tout le territoire national.

On est un peuple intégré d’office et au niveau de la culture, on a des éléments très intéressants telle la parenté à plaisanterie. C’est ce que nos ancêtres nous ont donné comme héritage et il ne faudrait pas que ça reste du domaine des experts de la culture.

Au-delà de nos diversités culturelles au Burkina, nous avons quelque chose de commun qui fait que nous sommes différents du Sénégalais, du Béninois, du Ghanéen : c’est notre identité, notre Burkindlim.

 

(AIB) -Face à cette situation de discours de haine de plus en plus constaté dans les Médias sociaux, que préconisez-vous, en tant que spécialiste, pour contenir ce phénomène ?

 (M.S) Actuellement, il est difficile de contrôler et de réguler efficacement les réseaux sociaux car ce n’est pas évident que le Burkina dispose de moyens adéquats pour cela surtout que certains utilisent des pseudonymes et d’autres des anonymats.

Cependant, on peut d’ores et déjà intégrer l’idée d’analyser les contenus de ces médias et leur opposer un discours contraire dans l’objectif d’atténuer l’impact de ce discours.

(AIB)A priori, l’idée d’opposer un discours contraire au discours de haine est géniale mais comment peut-on procéder concrètement, selon vous?

(M.S)- Opposer un discours contraire signifie qu’il ne faut pas laisser les réseaux sociaux seuls occuper le terrain. La nature a horreur du vide. Les gens disent des choses sur ces canaux, mais qu’est ce qui leur est opposé ? Par exemple quand je vais sur Facebook je lis des choses pas catholiques, ensuite j’allume ma télévision et on me propose des programmes non instructifs tels les télénovelas, du « Mapouka » comme musique, etc.

Alors  quel discours officiel on me donne pour contrer ce qu’il y a sur les réseaux sociaux en permanence ? Rien ! Donc si nos médias sont des médias de divertissement et de distraction, on ne va pas s’en sortir. Si nous attendons à chaque crise pour monter deux ou trois émissions et après c’est fini alors que pendant ce temps le débat continue sur les réseaux sociaux, ne soyons pas étonner du déséquilibre d’information constaté au sein du public.

Et à force d’entendre à longueur de journée ce qui se dit sur les réseaux sociaux, c’est ce qu’on finit par retenir. En définitive on  gagnerait à s’assoir ensemble pour repenser et redéfinir les contenus de nos médias.

(AIB)  Suite à l’évènement de Yirgou, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a organisé une marche le samedi 12 janvier simultanément à Ouagadougou et à Dori pour selon eux, exiger l’arrestation des auteurs de ces tueries. Pensez-vous qu’une telle marche était-t-elle opportune ?

(M. S)-Oui et non. Oui parce qu’à partir du moment où un groupe ethnique, une communauté a été particulièrement ciblée pour le simple fait que certains de ses membres auraient commis des crimes ou quelques raisons que ce soit, il est normal que l’alerte soit donnée pour montrer que le vivre-ensemble est menacé.

Parce qu’il faut dénoncer le fait que des fils et filles du pays sont en train d’être exclus. Il est inadmissible que des citoyens soient tués pour la simple raison qu’ils appartiennent à un groupe ethnique.

Cependant, il ne faudrait pas que cette alerte se réduise à une sorte de communautarisme. Il faut dénoncer et réclamer justice certes, mais éviter de tomber dans le communautarisme.

(AIB)Sur les réseaux sociaux d’aucuns estiment que le président Roch Marc Christian Kaboré est laxiste sur la question. Quel est votre avis sur ces déclarations?

(M.S) – J’ai effectivement lu sur les réseaux sociaux où des internautes estiment que le chef de l’Etat doit ordonner l’arrestation des coupables tout de suite et maintenant. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ce qui s’est passé à Yirgou est une situation très délicate qui demande d’être gérée avec beaucoup d’attention et de prudence.

La situation est délicate d’autant plus que ce n’est pas un autre peuple qui est venu attaquer des Burkinabè, mais des Burkinabè qui ont toujours cohabité et vécu ensemble.

Prenons l’exemple à l’échelle familiale, où des enfants d’une même famille se mettent à s’entredéchirer. Que doit faire le chef de famille? Il se  doit de  trouver une solution en préservant la stabilité et l’unité de la famille.

Donc c’est beaucoup plus compliqué que les uns et les autres le pensent. A mon avis, la résolution du discours de haine demande certes une fermeté de la loi mais ce n’est pas en mettant les gens en prison que le problème sera forcément résolu. Ce qui veut dire que l’autorité doit, au-delà de la justice, œuvrer pour la consolidation du vivre-ensemble.

Faire appel à la justice transitionnelle pour régler le passif de Yirgou

(AIB) -Alors, quelles pistes de solutions préconisez-vous pour le règlement de la situation de Yirgou ?

 (M.S) Tout d’abord, je suggère au gouvernement  de ne pas prendre cette question à la légère. Je propose donc au gouvernement de n’entreprendre aucune action sans au préalable avoir pris la mesure de la gravité de la situation.

 

Il faut surtout éviter toute politisation de l’affaire ou de tomber dans le populisme des raccourcis émotionnels, à la recherche de buzz. La situation commande une solution adéquate et j’ai espoir que les autorités à tous les niveaux, avec le concours de tous les acteurs pourra venir à bout de cette crise.

A la suite de cela, il faut qu’on applique la loi mais dans le sens de la réconciliation nationale parce qu’il ne faudrait pas qu’on entretienne le ressentiment.

Pourtant la justice occidentale telle qu’on la connait entretien des ressentiments. Dans une situation où des filles et des fils d’un même pays s’entretuent en masse, la meilleure forme de justice est la réconciliation nationale.

Au Rwanda par exemple, on a appliqué deux formes de justice pour apurer la question du génocide. Il s’agit de la justice moderne  et celle transitionnelle. Donc dans le cas du Burkina il faut essayer de faire un travail de justice moderne en situant la responsabilité et en appliquant la loi. Mais ce n’est pas suffisant.

(AIB) -Qu’entend-t-on  par justice transitionnelle ?

 (M.S) La justice transitionnelle dans notre contexte est une justice qui consiste en ce que chaque peuple aille chercher au plus profond de sa culture comment  régler un contentieux de crime de haine dans un Etat de droit.

Cette forme de justice prône également la réconciliation nationale. Ce qui est louable au Burkina Faso,  c’est que la réconciliation nationale n’a pas été confiée à la justice moderne mais plutôt à des structures autonomes telle que le HCRUN (Haut conseil pour réconciliation et l’unité nationale).

Et je suis sûr  que si on n’y met les moyens et les hommes qu’il faut, sa contribution sera immense dans ce sens.

Pour me résumer, je pense qu’il faut essayer de faire un travail de justice moderne en situant les responsabilités et en appliquant la loi. Mais ce n’est pas suffisant. A Coté, il faut un travail de sensibilisation sur le vivre-ensemble et cela passe par l’éducation civique dans les écoles, l’éducation aux médias et à l’Information et l’éducation culturelle.

 (AIB)  Revenons dans l’Ouest du Burkina Faso où les chasseurs Dozo s’opposent à l’implantation des groupes d’autodéfense Koglweogo  avec des relents socio-ethniques. Est-ce que cette situation ne constitue-t-elle pas une menace à l’acceptation de l’autre, au vivre-ensemble ?

(M.S) L’affaire Kogkwéogo et Dozo n’est rien d’autre qu’une affaire de ressentiment. Les Dozo disent ne pas vouloir la présence des Koglwéogo sur leur «territoire», les Koglwéogo insistent pour s’implanter.

Dans cette histoire, les Dozo ont l’impression qu’on veut leur imposer une chose qui ne fait pas partir de leur tradition et cela pose véritablement problème.

Mais cette situation, engage la responsabilité du gouvernement. Face à cette affaire, l’autorité se doit de tenir un discours fort et clair. Soit on en veut, soit on n’en veut pas.

Et si on en veut, on engage des négociations afin de les encadrer.  Parce que si les Dozos ne veulent pas des Koglwéogo c’est que quelque part, ils les voient comme un danger.

Donc une fois de plus, on est dans la logique de : ’’je te vois comme un danger donc tu es le problème, ta présence ne me rassure pas car tu es une source d’inquiétude pour moi, source de peur, d’incertitude pour moi. Et je ne peux pas continuer à vivre dans l’incertitude. Donc si je veux continuer à avoir ma quiétude, il faut que je t’élimine’’.

 

(AIB) -Quelle peut être la contribution des journalistes pour la prévention de ces genres de situations ?

(M.S) Le rôle des medias c’est que le journaliste s’en tienne à son rôle (de responsabilité) social. Quelle que soit la crise dans une société, la part du journaliste dans la résolution de celle-ci doit commencer par une question. Quelle est ma mission sociale ?

Et cette mission sociale se résume à deux niveaux : celle d’informer le public sur ce qui se passe réellement. Donc dire les faits, la vérité et celle de permettre aux concitoyens de mieux comprendre la situation dans laquelle ils vivent afin que chaque citoyen conscient, informé puisse prendre les bonnes décisions dans le sens de l’intérêt général.

Je pense de façon plus spécifique que par rapport à  Yirgou, le journaliste peut se poser des questions pour comprendre ce qui s’est passé. Dire les faits et se poser la question pour savoir comment en sommes-nous arrivés à là ?

Et à partir de ce moment, il va travailler à mettre le problème à nu. Il doit également comprendre pourquoi des gens qui vivaient ensemble, qui peut-être mangeaient ensemble, faisaient la fête ensemble, assistaient aux évènements heureux ou malheureux ensemble sont arrivés à une telle situation.

J’inviterais tous les journalistes à s’intéresser à ce qui ne va pas, ce qui fait que la société est divisée. Qu’ils décèlent les éléments de division de la société pour mener un travail journalistique responsable qui pousse nos concitoyens au-delà des ressentiments pour dire oui, je suis différent de toi, on n’est pas de la même religion, on n’est pas de la même ethnie, mais sans toi, je ne suis rien.

Donc tu me complètes. Au lieu de te détruire, je te protège, à travers toi, moi j’existe. C’est en agissant ainsi qu’on peut cerner l’intérêt supérieur de la nation.

(AIB)  Quelle est votre expérience avec d’autres pays en matière de discours de haine ?

(M.S) En Afrique je travaille essentiellement sur trois sujets. C’est d’abord le cas rwandais, où j’ai étudié pendant près de sept ans sur l’analyse de la pratiques journalistiques au Rwanda pour comprendre ce qui s’est passé et quel peut être le rôle des journalistes pour être des faiseurs de paix.

Le 2e cas, c’est celui de la Côte-d’Ivoire et le dernier cas c’est celui du Cameroun.

En Europe également, on connait le cas Belge. Il faut savoir qu’on a connu des cas de discours de haine véhiculé par des hommes politiques en Belgique. Ce discours de haine concerne les Wallons et les Flamands.

Mais vue le niveau d’éducation et culturel de la population, la réaction est différente.

J’essaie de voir comment dans chacun de ces cas, on est arrivé à développer des discours de haines et quelle solution est apportée. C’est quoi l’essence qui alimente le discours de haine ? Comment chaque pays essaie de résoudre ce problème ? Quelles sont les conséquences ? Et à partir de ces réponses, j’essaie de voir ce qui se passe au Burkina Faso.

Malheureusement, nos intellectuels ne font pas de recherche sur la question. Pire, personne ne semble s’y intéresser. La production intellectuelle fait défaut. Personne ne fait le lien que le crime de haine que nous avons connu à Yirgou, les cas du Rwanda et de la Côte d’Ivoire, doivent nous interpeler. Nous pensons que ce qui est arrivé à Yirgou est particulier voire singulier, mais non. C’est déjà arrivé à ailleurs.

(AIB) – En conclusion

(M.S) Nous sommes dans une situation charnière au Burkina Faso. Après l’insurrection (en octobre 2014), il y a eu beaucoup de désillusion. Les insurgés ne sont pas satisfaits au sujet de l’amélioration de leurs conditions de vie. L’autorité politique est donc interpelée.

Il faut beaucoup communiquer. Il faut que le gouvernement améliore sa communication politique. Et pour terminer, je souhaite que des dispositions idoines soient prises pour barrer la route aux discours de haine, afin que le vivre-ensemble soit renforcé et consolidé dans la confiance mutuelle et la quiétude pour l’intérêt supérieur de la Nation.

Agence d’information du Burkina

Interview réalisée par Rabiatou SIMPORE

 

 

 

Burkina :  »Gagner la confiance des populations », le plus grand défi de l’armée selon Chériff Sy

Burkina- Défense- Installation

Burkina :  »Gagner la confiance des populations », le plus grand défi de l’armée selon Chériff Sy

Ouagadougou, 25 janv. 2019 (AIB)-Le nouveau ministre de la Défense Moumina Chériff Sy a indiqué vendredi, que l’armée burkinabè a des  »ressources humaines de qualité » pour «gagner la confiance des populations», mises en mal par la multiplication des attaques terroristes.

«Le plus grand défi, c’est de gagner la confiance de nos populations. Je pense que nous sommes dans une institution où ce défi est facile à relever parce que dans cette institution, le sens de l’honneur est affiché, le sens de la patrie est très élevé. Cette institution regorge de ressources humaines de qualité pour relever tous les défis qui s’imposent à elle», a affirmé Moumina Chériff Sy.

Le nouveau ministre en charge de la Défense qui s’exprimait vendredi lors de  son installation, a promis «de continuer toujours à relever le plus grand défi qui est le nôtre, c’est-à-dire notre engagement, notre capacité à rassurer les populations que l’Etat est à même de garantir leur sécurité».

Le Burkina Faso est confronté depuis avril 2015 à la multiplication des attaques terroristes qui ont fait au moins 300 victimes, parmi les FDS et les civils.

M. Sy précédemment Haut représentant du président du Faso a été nommé hier jeudi, en remplacement de Jean Claude Bouda dans le nouveau gouvernement du Premier ministre Christophe Dabiré (32 membres).

Agence d’information du Burkina

no/ata

 

 

 

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Cinéma : Le responsable du Fespaco émerveillé par la qualité des films documentaires en lice

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Cinéma : Le responsable du Fespaco émerveillé par la qualité des films documentaires en lice

Ouagadougou, 25 janv. 2019-(AIB)- Le délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), Ardjouma Soma a salué vendredi,  la qualité des films documentaires en lice pour la 26 édition, prévue du 23 février au 2 mars 2019.

«Il y a quelques années, les documentaires de création étaient un genre très rare dans le continent africain et cela était certainement dû aux problèmes de démocratie qui n’étaient pas véritablement mis en route. Aujourd’hui il n’y a pas de sujets tabou. Les sujets sont variés, les créateurs s’attaquent un peu à tout de plus en plus. La limite est en train de devenir très fine entre le film de fiction et le film documentaire », a déclaré Ardjouma Soma.

Le délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’exprimait vendredi lors d’une conférence de presse, annonçant le programme officiel de la 26 édition (23 fév. 2 mars).

D’après lui,  à partir des faits réels, les cinéastes prennent des positions et s’impliquent dans des sujets d’intérêts communs pour le développement des pays africains.

« Les réalités sont à la  limite fixées pour donner le point de vue de l’auteur », a-t-il signifié.

Ardjouma Soma a fait savoir que dans la catégorie de films de fictions, existent des films audacieux qui sont traités et qui permettent de montrer comment les créateurs, des artistes africains vois leurs continent pour situer leur propre patrimoine.

165 films dont 23 de réalisateurs  burkinabè sont en lice, à savoir 3  films longs métrages , 3  films documentaires longs métrages, 5  films courts métrages, 3  films documentaires courts métrages, 4 films séries télévisées, 3  films des écoles africaines et 2 en films d’animations.

M. Soma a précisé que la sélection des films s’est faite sur des critères de bases qui figurent dans le règlement, tel que le genre de film en termes de durée, en termes de format, en termes d’âge pour les différentes œuvres. Et une fois que ces premières conditions sont remplies, ils sont éligibles.

«Si toutefois le nombre de film sont élevé, il faut passer à d’autres phases tels les critères  artistiques et techniques », a-t-il laissé entendre.

M.Soma invite les festivaliers à visiter à l’avance les site-web du FESPACO pour faire le choix des films qu’ils souhaiteront regarder en fonction de leur programme et des dispositions seront prises pour mettre dans le mois de février, toutes les informations concernant les programmations des films.

Pour le Président du comité national d’organisation, Yacouba Traoré,  c’est un défi qui se prépare aujourd’hui.

Pour lui, réussir cette 26e édition qui coïncide avec le cinquantenaire, c’est confirmer Ouagadougou dans sa place tournante de cinéma en Afrique.

«Nous voulons faire de  ce cinéma, un moment de télévision», a-t-il souligné.

Agence d’Information du Burkina

cak/ata

 

 

Le Burkina Faso sonne la mobilisation pour une bonne CAN U20 des Etalons

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Le Burkina Faso sonne la mobilisation pour une bonne CAN U20 des Etalons


Ouagadougou, 25 jan. 2019 (AIB) – Le ministère des sports et des loisirs et la fédération burkinabè de football ont conjointement animé vendredi à Ouagadougou, une conférence de presse pour donner des informations sur les préparatifs des différentes délégations qui accompagneront les Etalons juniors du Burkina Faso en route pour la CAN de leur catégorie prévue du 2 au 17 février 2019 au Niger.  

Une première délégation dite « officielle », composée d’une quarantaine de personnes, y compris les joueurs et le staff, embarquera par voie aérienne le 29 janvier pour Maradi où le Burkina Faso y est logé dans le groupe B de la compétition.

Un autre groupe dit « spécial » composé de 15 supporters de l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE), de 15 personnes de la Fédération burkinabè de football (FBF), de 10 éléments du ministère des sports et des loisirs et de 10 journalistes quitteront Ouagadougou le 31 janvier dans des cars, sous escorte d’éléments de sécurité burkinabè, pour Maradi.

Les Etalons juniors qui ont entamé leur préparation depuis le tournoi de l’UFOA-B à Lomé en décembre dernier, y sont repartis pour un autre stage où ils sont rentrés jeudi. Toutes ces préparations selon le directeur de cabinet du ministre des sports Sori Sy, ont coûté 80 millions à son département.

Selon toujours le directeur de cabinet, le budget pour la participation des U20 burkinabè s’évalue également à 80 millions. Si les Etalons juniors se qualifient pour la finale, ce budget atteindra 240 millions.

Le Burkina Faso est logé dans le groupe B en compagnie du Ghana, du Sénégal et du Mali. Le groupe A est composé du Niger (pays hôte) de l’Afrique du sud, du Burundi et du Nigeria.

La CAN junior se déroule du 2 au 17 février dans deux villes nigériennes à savoir Niamey la capitale et Maradi.
Agence d’Information du Burkina (AIB)
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Burkina : Dabiré compte réduire le train de vie de l’Etat et engager le dialogue social

Burkina : Dabiré compte réduire le train de vie de l’Etat et engager le dialogue social

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB)-Le nouveau Premier ministre Christophe Dabiré a décliné jeudi, ses priorités, au nombre desquelles, la réduction du train de vie de l’Etat, le dialogue social et la lutte contre le terrorisme.

«Si nous voulons aller loin, il faut qu’au niveau du gouvernement, nous prenions des dispositions pour réduire le train de vie de l’Etat» a déclaré jeudi le Premier ministre Christophe Dabiré, quelques heures après la formation de son gouvernement.

Selon ses dires, «un séminaire gouvernemental va se pencher sur un certain  nombre de mesures pour réduire le train de vie de l’Etat et engager le dialogue social avec les partenaires sociaux dans les différents départements ministériels».

Christophe Joseph-Marie Dabiré a expliqué à la presse que « le travail de son gouvernement devra permettre d’apporter des réponses précises aux préoccupations des travailleurs et apaiser le front social qui est aujourd’hui en ébullition ».

Le séminaire annoncé, va également, selon Christophe Joseph-Marie Dabiré se plancher sur la restauration de l’autorité de l’Etat.

«Nous allons prendre des mesures fortes pour que cette question ne continue pas de traumatiser notre peuple»,  a-t-il affirmé.

La nouvelle équipe gouvernementale rendue publique ce jeudi après-midi sur les antennes de la télévision nationale burkinabè, est composée de 32 membres dont 7 femmes. On y enregistre 8 départs et 7 nouvelles arrivées.

Au cours de son adresse de fin d’année, le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré avait promis un quota de 30% de femmes dans son futur gouvernement.

«Nous n’avons pas atteint ce nombre mais nous sommes en train de travailler pour y arriver parce que le chef de l’Etat estime que les femmes ont une très grande contribution à apporter à notre pays» a expliqué le chef du gouvernement.

La nouvelle équipe gouvernementale connait des innovations selon son premier responsable.

Notamment l’érection des Ministères de la Défense Nationale et des Anciens Combattants et celui de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale en ministères d’Etat.

Concernant la nomination d’un gendarme à la retraite au ministère de la sécurité, Ousséni Compaoré, la mesure vise à mettre en avant « le premier responsable de ce département (…) pour accélérer la sérénité au sein des forces de défense et de sécurité  de notre pays» selon Christophe Joseph-Marie Dabiré.

Concernant le ministère de l’administration, le chef de l’Etat a estimé que la l’ajout du portefeuille de la Cohésion sociale,  «fait désormais partie des grandes priorités du pays» a affirmé le premier ministre.

La nouvelle équipe gouvernementale est aussi invitée à faire «la promotion des langues nationales et œuvrer à ce que les ressources financières qui seront mobilisées contribuent au développement du pays.

Le chef du gouvernement promet l’accélération de la justice (sur les différents dossiers  notamment le massacre de Yirgou) pour rétablir la vérité et apaiser les cœurs afin « d’aller très rapidement à la réconciliation nationale ».

Concernant la lutte contre le terrorisme, le chef du gouvernement affirme que ce n’est pas uniquement «une affaire du gouvernement ni des forces de défense et de sécurité » mais plutôt, «une affaire de tous les Burkinabè».

Selon lui, si un Burkinabè sait que son voisin commet un certain nombre d’exactions, s’il n’informe pas les forces de l’ordre pour l’arrêter, « il est responsable du développement du terrorisme dans notre pays».

«Il faut appeler le peuple à savoir que nous sommes tous embarqués dans le même bateau. Si ce dernier coule, c’est tout le monde qui coule» a-t-il affirmé.

Selon lui,  «il n’y a pas d’hommes providentiels dans un pays comme le Burkina Faso » mais estime qu’il appartient plutôt au peuple de prendre « conscience et de faire face aux différentes réalités que nous vivons aujourd’hui».

Le gouvernement compte donc de l’avis de son chef, «travailler à faire en sorte que chacun soit conscient de cette réalité».

Agence d’Information du Burkina

Wis/ata

 

 

 

 

 

Christophe Dabiré, Premier ministre :Des bobolais, dédoulais et gaoulais jugent  

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Christophe Dabiré, Premier ministre

 

Des bobolais, dédoulais et gaoulais jugent

 

Joseph Compaoré, Inspecteur de l’enseignement secondaire à la direction régionale Hauts-Bassins : « travailler à faire sortir le pays de la passe »

Je souhaite que le premier ministre mette en place un gouvernement qui est conscient des difficultés que traverse le pays et qui soit véritablement engagé à résoudre ses difficultés, pour sortir le pays de la mauvaise passe. Le futur gouvernement doit s’atteler à résoudre  le problème de sécurité, le problème lié au dialogue social, le problème de la gouvernance afin que le pays se remette sur la voie de développement.

 

Bourahima Sanou, Maire de la commune de Bobo-Dioulasso : « il est la personne la mieux placée rien qu’à travers son CV » 

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Je pense qu’il est la personne la mieux placée rien qu’à travers son CV (Curriculum vitae). Ce choix est fait après concertation. La plupart des Burkinabè savent qui est cet homme. Nous avons applaudi sa nomination parce que nous savons que ça va donner un nouveau dynamisme à notre pays et un grand espoir au peuple burkinabè.

 

 

Issouf Sawadogo, Conseiller d’administration (Bobo-Dioulasso)

Il faut que le nouveau Premier ministre mette l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour faire bouger les choses. Cela y va de la réussite du nouveau gouvernement. Il faut que la nouvelle équipe s’attaque urgemment au problème de l’insécurité. Sur la question des grèves, elle doit chercher résoudre les revendications des travailleurs en respectant leur engagement. C’est en cela que nous pourrons mettre fin au moment d’humeur.

Norbert Zongo, agent de la santé à Bobo: « L’heure n’est plus à la plaisanterie ». 

Le nouveau gouvernement doit fournir plus d’effort par rapport au gouvernement précédemment. L’heure n’est plus à la plaisanterie. L’affaire est plus que sérieux. Qu’il se mette au sérieux pour travailler et respecter leurs engagements.  La question d’insécurité est devenue une question nationale. Il va falloir travailler à amener la sécurité au Burkina Faso.

 

Mamadou Baba Dayo, opérateur économique à Bobo-Dioulasso : « Il faut mettre de l’ordre dans le pays »

Le nouveau premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré est pétri d’expériences au regard de son parcours et de son ancienneté. Il peut gérer le pays. Nous souhaitons qu’il assume ses nouvelles responsabilités en fonction de ses convictions. Le Burkina est aujourd’hui confronté à de nombreux défis comme l’insécurité, le terrorisme et surtout l’incivisme. Il doit lutter contre l’incivisme  et restaurer l’autorité  de l’Etat. Le Burkina-Faso n’est pas totalement stable. Il faut pour cela, éviter de caresser la population dans le sens des poils et sévir quand il le faut.  Aujourd’hui, la population ne respecte ni la police, ni la gendarmerie, ni l’armée, ni le gouvernement encore moins le  chef de l’Etat. Le premier ministre doit prendre ses responsabilités et travailler à mettre de l’ordre dans le pays. Egalement, nous demandons aux hommes politiques d’œuvrer pour l’intérêt général que la défense de l’intérêt individuel parce que nous constatons que les hommes politiques viennent, se battent pour des postes que de chercher des solutions aux problèmes que connait le pays. Il faut aussi que l’opposition fasse des débats constructifs que de chanter sur tous les toits que le premier ministre est issu de l’ancien régime. Il faut qu’on avance. Nous avons chassé l’ancien président Blaise Compaoré. Aujourd’hui, nous ne donnons pas le temps au président Roch Marc Christian Kaboré et à son équipe  de travailler sereinement en disant après que le président  n’a pas l’expérience. Qu’est-ce qu’on veut à la fin ? Le président Roch Kaboré a plus d’expériences dans la gestion d’un Etat que ceux-là mêmes qui le vouent aux gémonies. Aucun de ceux qui le critiquent n’a l’expérience qu’il a. Nous souhaitons bonne chance au nouveau premier ministre et que Dieu sauve le Burkina-Faso

 

Désiré Badou, Inspecteur de l’enseignement secondaire à Bobo-Dioulasso: « Mon souhait de voir un gouvernement restreint » 

Dans la formation du gouvernement, il faut que le premier ministre tienne compte des hommes qui seront très efficace dans leur travail. Parce que dans le passé, on a vu des gouvernements très étoffés et larges mais le travail n’est pas fait. Mon souhait est de voir un gouvernement restreint où il y a des hommes qui travaillent sérieusement. Qu’ils s’attaquent aux problèmes qui minent notre société notamment l’insécurité, le terrorisme. Nous ne pouvons que souhaiter bonne chance au futur gouvernement.

 

 

Fiacre Kambou, maire de la commune urbaine  de Gaoua : « Le nouveau locataire du palais de koulouba  a des compétences avérées »

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A  mon humble avis, le président Roch Christian Kaboré a fait un bon choix en nommant  Christophe  Joseph  Marie Dabiré comme  Premier ministre. Il est un technocrate, un ancien  haut cadre de l’administration  burkinabè. Il a aussi  servi  au niveau de l’administration publique à des postes  de directeurs et  de ministres. Il a été parlementaire pendant une longue période. En plus, M Dabiré a travaillé à l’Union économique et monétaire ouest africaine. Toute cette somme d’expérience  a  constitué  des atouts qui ont  certainement milité en faveur de son  choix. Le nouveau locataire du palais de koulouba  a des compétences avérées  et une bonne connaissance de la faune et de la flore politique Burkinabè. Au regard de cela, cet homme pourra continuer dans les sillons tracés par son prédécesseur Paul Kaba Thièba dont  les actions sont  saluées. Ce dernier a dirigé un gouvernement  pendant trois ans, dans une période   post insurrectionnelle où il y avait  beaucoup d’attentes de la part des citoyens et cela dans un contexte d’insécurité. Malgré cette situation, le premier ministre sortant a mené assez d’actions pour maintenir le Burkina Faso à un niveau satisfaisant.  Je souhaite que le premier ministre Dabiré se lance  dans la dynamique entamée et, faire des ajustements par rapport à un certain nombre de sujets préoccupants de l’heure à savoir restaurer la sécurité et  l’autorité de l’Etat. Par ailleurs il  doit  travailler  à ce que les  burkinabè entrent le cycle de la réconciliation.

 

 Ini Inkouraba Damien, présidente de l’Association pour la promotion féminine de Gaoua : « je souhaite une place de choix pour les  femmes compétentes dans le futur gouvernement » 

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Je loue tout d’abord les actions du premier ministre sortant, Paul Kaba Thièba pour sa contribution à l’épanouissement des Burkinabè. Je salue aussi la clairvoyance du président  du Faso qui a nommé Christophe Joseph Marie Dabiré. Ce nouveau premier ministre vient à un moment où la situation nationale n’est pas reluisante. Je voudrais dire à M Dabiré qu’il a le soutien de tout  le Burkina Faso. Je lui souhaite bon vent bien car la tâche  qui l’attend n’est pas facile.  Pour ce faire, il doit faire preuve de beaucoup de tacts  dans la composition de son équipe. Il faut qu’il choisisse des collaborateurs qui ont des compétences et l’expérience du terrain.  C’est en cela qu’il va réussir  dans les missions qui lui seront confiées. Les attentes sont nombreuses : il y a  la question de sécurité, la crise économique, etc. Enfin je souhaite une place de choix pour les  femmes compétentes dans le futur gouvernement.

 

 

 

 

Hankirou Sé, tenancier d’un cyber café à Dédougou: « Les Burkinabè ont besoin aujourd’hui d’être assurés ».

Nous espérons que le nouveau premier ministre pourra apporter son expérience pour la résolution des problèmes politiques et sécuritaires dans notre pays. Son prédécesseur était un homme à tempérament pondéré, et avec Christophe Dabiré nous osons croire qu’il aura les mains libres pour faire face aux défis. Les Burkinabè ont besoin aujourd’hui d’être assurés sur le plan de la sécurité sans oublier l’économie.

 

Mme Zoundi Félicité, conseiller en droits humains à la direction régionale des droits humains et de la promotion civique de la Boucle du Mouhoun: «Beaucoup de burkinabè vivent aujourd’hui avec la peur au ventre ». 

Personnellement, je ne le connais pas Christophe Dabiré, mais si le président du Faso pense qu’il peut être la solution pour le Burkina, nous n’avons qu’à l’encourager et le soutenir pour la tâche qui lui a été confiée. Il y a certes d’énormes défis à relever, il faut que nous ayons confiance en lui et lui permettre de travailler dans la sérénité. Parlant de défis, c’est surtout dans le domaine de la sécurité. Beaucoup de burkinabè vivent aujourd’hui avec la peur au ventre. Ils ne savent pas de quoi sera fait demain. Prions pour lui, afin qu’il puisse travailler à ramener la paix au pays.

 

Yassia Tindouré, élève en classe de Terminale à l’école Al Ilm de Dédougou: « A lui tout seul, il ne pourra pas accomplir sa mission ». 

Il ne faut pas que les Burkinabè s’attendent à ce que le nouveau premier ministre vienne résoudre d’un coup de bâton magique les problèmes du pays. Il faut que chacun à son niveau s’y mette pour qu’ensemble nous puissions sortir le pays de cette mauvaise passe marquée par le terrorisme et l’incivisme. A lui tout seul, il ne pourra pas accomplir sa mission. Il va falloir que tout le monde s’implique en collaborant avec les forces de défense et de sécurité pour lutter

Le nouveau gouvernement à la Une des journaux burkinabè

Burkina Faso-Presse-Revue

Le nouveau gouvernement à la Une des journaux burkinabè

Ouagadougou, 25 janv. 2019 (AIB) – Les journaux burkinabè présentent à leur une, ce vendredi, le gouvernement du nouveau Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré, rendu public la veille.

Le quotidien privé Aujourd’hui au Faso présente le gouvernement Dabiré 1 en image, avant de parler de «remaniement de guerre».

Selon le journal, le remaniement ministériel intervenu, hier jeudi, se veut portant très significatif, même s’il est «moins radical comme de nombreux Burkinabè l’avaient souhaité au regard de la conjoncture nationale».

Pour sa part, le quotidien privé Le Quotidien, fait remarquer que dans le gouvernement Dabiré 1, l’on enregistre «9 exclus et 8 entrant».

Le journal rapporte que le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, installé dans la matinée du jeudi 24 janvier 2019, ainsi que son gouvernement, ont eu une prise de contact avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré en fin de soirée.

Dans le choix des images des ministres à sa une, Le Pays, autre quotidien privé, met en exergue les nouveaux entrants dans l’exécutif burkinabè.

Ainsi l’on aperçoit les photos des nouveaux ministres comme, entre autres,  Moumina Chériff Sy (Défense), Ousséni Compaoré (Sécurité), Lassané Kaboré (Finances), Madiara Sagnon/Tou (Déléguée, chargée de Décentralisation et Cohésion sociale), Maminata Ouattara/Ouattara (Droits humains).

Quant au quotidien national Sidwaya, il barre à sa une : «Gouvernement Christophe Dabiré : Des innovations pour parer aux grands défis de l’heure».

L’Observateur Paalga, le plus anciens des quotidiens privés du Burkina Faso, titre : «Composition nouveau gouvernement : Chacun y va de son commentaire», publiant un micro-trottoir dans lequel des citoyens donnent leurs sentiments  sur nouveau gouvernement.

Evoquant la nomination de Moumina Cheriff Sy et de Ousséni Compaoré, respectivement à la Défense et à la Sécurité, le bimensuel L’Evènement estime qu’il s’agit de «deux sécurocrates pour traquer l’hydre terroriste».

A son tour, L’Observateur Paalga, dans son ‘’Regard sur l’actualité’’ renchérit quand il mentionne «un chériff et un gendarme de faction contre le terrorisme».

Agence d’information du Burkina

LE MONDE EN BREF DU VENDREDI 25 JANVIER

ACTUALITÉ

LE MONDE EN BREF DU VENDREDI 25 JANVIER

 

CARACAS – Le bras de fer diplomatique s’est poursuivi jeudi entre Washington et le président Nicolas Maduro, qui a reçu le soutien de l’armée vénézuélienne et accusé les Etats-Unis d’inciter l’opposant Juan Guaido autoproclamé président à perpétrer un « coup d’Etat ».

 

WASHINGTON – Les Etats-Unis ont ordonné le départ du personnel « non essentiel » de leurs missions diplomatiques au Venezuela, au lendemain de la décision du département d’Etat de ne pas se plier à l’expulsion des diplomates américains par Nicolas Maduro.

 

  • Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a appelé l’Organisation des Etats américains (OEA) à reconnaître Juan Guaido comme « président par intérim du Venezuela », sans toutefois obtenir l’unanimité des 34 pays membres actifs de cette institution.

 

MOSCOU – Le président russe Vladimir Poutine a exprimé son « soutien », dans un entretien téléphonique, à son homologue Nicolas Maduro.

 

CARACAS – Les troubles qui ont éclaté au Venezuela depuis lundi ont fait 26 morts en quatre jours, a annoncé jeudi l’ONG Observatorio Venezolano de Conflictividad Social.

 

PANAMA – Le pape François, actuellement au Panama, « appuie tous les efforts visant à éviter que d’autres souffrances ne soient infligées » aux Vénézuéliens, a déclaré jeudi le porte-parole par intérim du Vatican, l’Italien Alessandro Gisotti.

 

DAVOS (Suisse) – Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé au « dialogue » au Venezuela pour empêcher une « escalade » qui mènerait au « désastre ».

 

WASHINGTON – Le plan de sortie du « shutdown » de Donald Trump, sur lequel se prononçaient jeudi les sénateurs américains, n’a pas atteint le nombre de voix nécessaires à sa mise au vote, au 34e jour de paralysie partielle des administrations aux Etats-Unis.

 

Les chefs républicain et démocrate du Sénat américain ont cependant repris les négociations pour sortir du « shutdown ».

 

KINSHASA – Le nouveau président congolais Félix Tshisekedi a promis de libérer tous les « prisonniers politiques » en République démocratique du Congo, lors son discours d’investiture.

 

KIEV – L’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, réfugié en Russie depuis sa destitution en 2014 après un soulèvement populaire pro-occidental, a été condamné jeudi à 13 ans de prison pour « haute trahison » en Ukraine où son procès s’est déroulé en son absence.

 

LONDRES – L’ex-chef du gouvernement écossais Alex Salmond, ancien ténor de la cause indépendantiste, a été mis en examen pour deux tentatives de viol et neuf agressions sexuelles.

 

BOULOGNEBILLANCOURT (France) – Jean-Dominique Senard, le patron du français Michelin, deuxième fabricant mondial de pneumatiques, a été élu président de Renault et Thierry Bolloré nommé directeur général, en remplacement de Carlos Ghosn détenu au Japon.

 

TOKYO – Le constructeur automobile japonais Nissan a « salué » la nomination du tandem Senard-Bolloré.

 

LONDRES – Le patron d’Airbus, Tom Enders, a prévenu que l’avionneur devrait prendre des « décisions très douloureuses » pour le Royaume-Uni si le pays quittait l’Union européenne sans accord avec ses partenaires.

 

DAMAS – La capitale syrienne Damas, préservée de toute attaque à la voiture piégée durant plus d’une année, a été touchée pour la deuxième fois en quelques jours, avec une explosion non loin de l’ambassade de Russie qui n’a toutefois pas fait de morts.

 

GAZA – Un responsable du Hamas a dit jeudi que le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza refusait une importante aide financière qatarie à cause de conditions fixées par Israël pour laisser entrer l’argent dans le territoire palestinien sous blocus.

 

WASHINGTON – Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a estimé que les Etats-Unis et la Chine étaient loin de résoudre leur conflit commercial, tout en envisageant un accord alors qu’une délégation chinoise est attendue la semaine prochaine à Washington pour de nouvelles discussions.

 

CONSEIL DE L’EUROPE (France) – La cour européenne des droits de l’Homme, saisie par l’Américaine Amanda Knox, au coeur d’une retentissante affaire de meurtre en 2007, a condamné jeudi l’Italie pour ne pas avoir enquêté sur des « traitements inhumains ou dégradants » dont elle se disait victime et l’absence d’avocat et d’interprète pendant un interrogatoire.

 

DAVOS – Le milliardaire philanthrope George Soros s’en est pris à la Chine et à son président Xi Jinping, qu’il a qualifié de « plus dangereux ennemi » des sociétés libres et démocratiques, lors d’un discours à charge à Davos.

 

SAN FRANCISCO – Mark Zuckerberg a une nouvelle fois assuré que Facebook ne vendait pas les données personnelles de ses usagers, un énième exercice de pédagogie destiné à répondre aux critiques les plus récurrentes adressées au réseau social.

 

TOKYO – La société japonaise de nouilles instantanées Nissin a annoncé cesser la diffusion d’un dessin animé publicitaire mettant en scène la championne de tennis Naomi Osaka, après avoir été accusée de lui blanchir sciemment la peau.

 

PARIS – Les vestiaires Yves Saint Laurent de Catherine Deneuve et de la femme d’affaires libanaise Mouna Ayoub, qui font voyager à travers 40 ans prestigieux de l’histoire de la mode, ont été dispersés jeudi aux enchères à Paris, totalisant respectivement 900.000 et 400.000 euros (frais inclus).

 

LA HAYE – Les « Tournesols » de Vincent van Gogh, toile devenue célèbre à travers le monde, n’effectueront plus de voyages à l’étranger en raison de leur « fragilité », a annoncé le musée consacré au peintre post-impressionniste néerlandais.

 

(afp)

Burkina : Aflatoun, un programme d’assistance d’éducative pour les enfants de 6 à 18 ans

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Burkina : Aflatoun, un programme d’assistance d’éducative pour les enfants de 6 à 18 ans

Ouagadougou, 24 jan.2O19- (AIB)- Le Cadre de concertation des ONG et Associations actives en éducation de base au Burkina Faso (CCEB-BF) a organisé un atelier  jeudi, sur le programme Aflatoun, un programme d’éducation sociale et financière au profit des enfants de 6 à 18 ans.

«Aflatoun est un programme d’éducation sociale et financière dont la méthodologie est orientée vers l’enfant, principalement ceux de 06 à 18 ans », a expliqué le coordonnateur du programme Assane Dramane Sankara.

Pour lui, le projet s’inscrit dans l’éducation sociale et financière des enfants en vue de les préparer à être des leaders de demain.

M.Sankara a fait savoir que l’objectif global du projet vise à modifier le comportement de l’enfant afin de le responsabilisé les années à venir.

De son avis, l’enfant doit connaitre  ses droits et ses devoirs dans la société, apprendre  à économiser et à dépenser.

«Nous voulons montrer aux enfants comment ils doivent apprendre à épargner et à budgétiser son entreprise. Pour ce faire, nous avons déjà ciblé 40 établissements au niveau formel et 10  au niveau informel», a-t-il dit.

Selon le formateur de la région  des Hauts-bassins, Midjour Sibiri Romaric, une bonne graine donne de bons fruits donc, une jeunesse bien formée donne une nation prospère.

A l’entendre parler, le projet va former des enfants de 06 à 18 ans pour une insertion sociale réussie.

Il a poursuivi que cent (100) jeunes seront ciblés par établissement pour une sensibilisation et une information éducative afin d’atteindre un développement durable.

Agence d’Information du Burkina

Ls/ata

Burkina: La Chine offre des kits aux 40 meilleurs sortants des Centres de formation professionnelle

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Burkina: La Chine offre des kits aux 40 meilleurs sortants des Centres de formation professionnelle

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB) – L’Empire du Milieu a offert ce jeudi, des kits d’appui  au profit de 40 meilleurs sortants des Centres de formation professionnelle, a constaté l’AIB.

Ces  kits  sont composés d’outils professionnels, s’équipements et de matières premières qui serviront à ces jeunes pour le démarrage de leurs futures entreprises.

Pour l’ambassadeur de la République de Chine, LI JIAN,  l’avenir  de tout un pays repose sur sa jeunesse et la formation professionnelle de  ces jeunes est un domaine primordial pour le développement économique de toute nation.

«La Chine attache depuis toujours une grande importance à la coopération dans le domaine de la formation. Dès la reprise de nos relations, la Chine a envoyé dans un premier temps, une équipe d’assistance technique de formation professionnelle au Burkina Faso», a-t-il  signifié.

Selon LI JIAN,  depuis plus de six mois, les experts de cette équipe tels que des spécialistes dans le domaine de l’électromécanique, de la machine-outil, de la maintenance automobile et de l’électricité, ont dispensé des cours aux enseignants et jeunes stagiaires locaux dans les trois grands Centres de formation professionnelle de référence tels que celui  de Ziniaré, de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.

Il a ajouté que ces fonds dénommés «ambassadeur pour l’entrepreneuriat» visent trois objectifs à savoir, poser d’abord la première pierre dans le domaine technique afin de former de grands maitres prisés, maitrisant l’expertise et le savoir-faire, ensuite redynamiser l’enthousiasme des jeunes burkinabè pour la formation professionnelle car porteurs d’emploi pour l’avenir .

Le troisième objectif vise à «revaloriser les perspectives dans les métiers techniques pour déclencher l’industrialisation qui aujourd’hui constitue un besoin primordiale pour le développement d’un pays».

A en croire l’ambassadeur, 360 burkinabè ont été formés de nos jours  et en plus des connaissances transmises, ces experts ont assuré la maintenance et la réparation des matériels  de ces centres susmentionnés.

Il a fait savoir que ce fond est un accompagnement pour l’émergence d’une communauté de grands maitres qui piloteront le développement industriel du Burkina Faso.

«Le gouvernement chinois de fournir à la partie burkinabè un don de matériel de formation professionnelle d’une valeur d’environ 3 millions de Yuan chinois, soit 254 millions de F CFA. Ce matériel sera remis en juin prochain.

Pour sa part, Issouf Traoré, Directeur de cabinet du ministère en charge de la Jeunesse a salué l’engagement consenti de la Chine en faveur de l’amélioration de la qualité de la formation professionnelle et de l’insertion des jeunes sortants des centres.

Il a exhorté les bénéficiaires à faire de ces kits un tremplin pour la création de leurs microentreprises et à être compétitifs sur le marché du travail.

En décembre dernier, sous la coordination de l’équipe chinoise de formation, 20 jeunes stagiaires ont été invités en Chine pour un stage professionnel de 7 mois.

Agence d’information du Burkina

CAK/ak

 

Budget d’Etat exercice 2019: Le ministère de l’économie donne des explications aux citoyens

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Budget d’Etat exercice 2019: Le ministère de l’économie donne des explications aux citoyens

Ouagadougou, 23 jan. 2019 (AIB) – Le ministère en charge de l’économie et des finances a organisé une conférence publique dans la soirée du mercredi à Ouagadougou, pour expliquer le budget d’Etat exercice 2019 aux citoyens

Pour le Directeur général du budget, Vieux Abdoul Rachid Soulama, l’objectif de cette conférence publique est de promouvoir la transparence et la bonne gestion des finances publiques car, elle va permettre de rendre accessible la loi des finances afin que la population s’en approprie.

De ses propos, il ressort que le budget de l’Etat, exercice 2019 s’établit à  1.954, 564 milliards de recette et  2.213, 313 milliards en dépenses soit un déficit budgétaire de 258, 72 milliards de FCFA.

Il a fait savoir que ce déficit budgétaire sera couvert par les annonces d’appuis et des emprunts obligataires.

Monsieur Soulama a poursuivi que les recettes fiscales (recettes propres), quant à elles se chiffrent  à 1697 milliards contre 1503,652 milliards en 2018 soit un accroissement de 196, 717 milliards de FCFA.

A l’écouter, les dépenses sont supérieures aux recettes. «Les ministères de l’éducation nationale, de la santé, de la sécurité et de la défense ont bénéficié d’un  accroissement de leur budget pour l’exercice 2019», a révélé M. Soulama.

Selon lui, le Burkina Faso se trouve dans un contexte international difficile donc, le pays doit compter sur ses propres moyens et savoir mobilisés les ressources internes.

Il a, par ailleurs, invité les citoyens à travailler dans le sens du civisme fiscal pour procéder à la prise en charge des besoins du pays à tous les niveaux.

Pour télécharger et prendre connaissance avec le budget d’Etat, exercice 2019, le Directeur général du budget appelle les citoyens à consulter la plateforme www.finances.gov.bf.

Chaque année, dans le cadre de la gestion budgétaire, après son élaboration, le ministère en charge de l’économie et des finances organise des activités en vue de faire comprendre la loi des finances aux citoyens.

Agence d’information du Burkina

lS/ak

Crise scolaire: Les élèves de Ouagadougou demandent la reprise des évaluations

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Crise scolaire: Les élèves de Ouagadougou demandent la reprise des évaluations

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB) – Les élèves de la ville de Ouagadougou ont organisé jeudi, une marche pour demander au gouvernement de satisfaire la revendication de la Coordination nationale du syndicat des enseignants (CNSE) afin de permettre la reprise des évaluations.
Ils sont sortis nombreux, les élèves des différents établissements de la ville de Ouagadougou pour demander au gouvernement la reprise des évaluations dans les classes.
Lors de la marche, l’on pouvait lire sur les pancartes, ‘’les élèves ont besoin des évaluations’’, ‘’PUPILS need EVALUATION’’, des feuilles blanches sans écriture (symbole d’absence de note).
Les manifestants ont expliqué leur mécontentement par le fait qu’ils n’ont pas de notes du 1er trimestre.
Le Coordonnateur de l’association des élèves de Ouagadougou (AESO), Dramane Sankara a indiqué que leur présence au ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation est ponctuée la remise d’une déclaration au ministère de tutelle sur la crise éducative.
«Il y a deux mois que la crise perdure, deux mois sans évaluation alors que ce trimestre est déjà épuisé et nous sommes presqu’à la moitié du second trimestre», a-t-il déploré.
Dramane Sankara invite le nouveau chef du gouvernement à sauver l’année scolaire car ils en ont marre de cette longue crise dans le système éducatif burkinabè.
Le Coordonnateur de l’AESO a insisté sur la nécessité de reprendre les évaluations dans les Lycées car, a-t-il fait observer, «nous craignons une année blanche».
Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de l’éducation, Kalifa Traoré est rassurant : «je pense avoir puisé l’essentiel de votre message et je le transmettrai à qui de droit».
Un protocole d’accord avait été signé entre le gouvernement et la CNSE le 27 janvier 2018, mais selon les responsables syndicaux, à l’heure actuelle, certains points de revendication ne sont pas pris en compte par les autorités.
Agence d’Information du Burkina
KZ/ak

Burkina Faso: Composition du  gouvernement Dabiré

Burkina Faso: Composition du  gouvernement Dabiré

 

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB)-Le gouvernement du Premier ministre Christophe Dabiré a été rendu public ce jeudi. Voici la composition :

  1. Ministre d’État, Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants : Monsieur Moumina Chériff SY
  2. Ministre d’État, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale : Monsieur Siméon SAWADOGO
  3. Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération : Monsieur Alpha BARRY
  4. Ministre de la Sécurité : Monsieur Ousséni COMPAORÉ
  5. Ministre de la Justice, Garde des Sceaux : Monsieur Bessolé René BAGORO
  6. Ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’Extérieur : Monsieur Paul Robert TIENDREBÉOGO
  7. Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales : Monsieur Stanislas OUARO
  8. Ministre de la Santé : Madame Léonie Claudine LOUGUE née SORGHO
  9. Ministre de l’Économie, des Finances et du Développement : Monsieur Lassané KABORÉ
  10. Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation :Monsieur Alkassoum MAÏGA
  11. Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale : Monsieur Séni Mahamadou OUÉDRAOGO
  12. Ministre du Développement de l’Économie numérique et des postes : Madame Hadja Fatimata OUATTARA née SANON
  13. Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement : Monsieur Remis Fulgance DANDJINOU
  14. Ministre de l’Agriculture et des Aménagements

Hydro-agricoles : Monsieur Salif OUEDRAOGO

  1. Ministre de l’Eau et de l’Assainissement : Monsieur Niouga Ambroise OUÉDRAOGO
  2. Ministre des Infrastructures : Monsieur Éric Wendenmanegha BOUGOUMA
  3. Ministre de l’Énergie : Monsieur Bachir Ismaël OUÉDRAOGO
  4. Ministre des Mines et des Carrières : Monsieur Oumarou IDANI
  5. Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière : Monsieur Vincent Timbindi DABILGOU
  6. Ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire : Madame Hélène Marie Laurence ILBOUDO née MARCHAL
  7. Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat : Monsieur Harouna KABORÉ
  8. Ministre des Ressources animales et halieutiques :

Monsieur Sommanogo KOUTOU

  1. Ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes : Salifo TIEMTORÉ
  2. Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat : Monsieur Maurice Dieudonné BONANET
  3. Ministre des Droits humains et de la Promotion civique : Madame Maminata OUATTARA née OUATTARA
  4. Ministre de l’Environnement, de l’Economie verte

et du Changement climatique : Monsieur Batio BASSIÈRE

  1. Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme : Monsieur Abdoul Karim SANGO
  2. Ministre des Sports et des Loisirs : Monsieur Daouda AZOUPIOU
  3. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et du Développement, chargé du Budget :

Madame Édith Clémence YAKA

  1. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et du Développement, chargé de l’aménagement du territoire : Madame Pauline ZOURÉ
  2. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, chargé de la Décentralisation et de la Cohésion sociale : Madame Madiara SAGNON née TOU
  3. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, chargé de la Recherche Scientifique et de l’Innovation : Monsieur Urbain Ibrahim COULIDIATI

Agence d’Information du Burkina

Source présidence du Faso

Burkina/Nouveau gouvernement : des départs de poids lourds et des arrivées surprises

Burkina/Nouveau gouvernement : des départs de poids lourds et des arrivées surprises

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB)-Les départs de Simon Compaoré, Clément Sawadogo et de Hadizatou Rosine Coulibaly, l’arrivée de Chrérif Sy ou la longévité du ministre René Bagoro, font partie des surprises du nouveau gouvernement, rendu publique jeudi.

Le nouveau gouvernement est marqué par le départ de Simon Compaoré (Sécurité puis ministre d’Etat auprès de la présidence) et président par intérim du parti au pouvoir et de celui de Clément P. Sawadogo (Fonction publique puis Sécurité), un autre cacique du camp présidentiel.

Décriés pour leur supposée incapacité à contrer les attaques terroristes quand ils ont occupé alternativement le portefeuille de la Sécurité, ces renards politiques consacreront sûrement leurs énergies à la campagne électorale de 2020 aux côtés du président Roch Kaboré.

La Sécurité échoit désormais au nouvel arrivant Ousseini Compaoré.

La ministre de l’Economie Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, chantre de la gestion rationnelle des ressources publiques, laisse derrière elle, des agents démotivés par la réduction sensible du Fonds commun (primes) et par une partie de l’opinion qui juge les nouvelles taxes décidées en décembre dernier, inappropriées au regard de la morosité économique.

Lassané Kaboré remplace Mme Coulibaly.

Dans le gouvernement de Christophe Dabiré, on note également le départ du ministre de la Jeunesse Smaïla Ouédraogo, après un passage houleux à la Santé, notamment le triste feuilleton de la Centrale d’achat des médicaments essentiellement génériques (CAMEG).

Exit aussi le ministre de la Santé Nicolas Méda (remplacé par Léonie Claudine Lougué/Sorgho), le ministre de l’Agriculture Jacob Ouédraogo (avec pour successeur Salif Ouédraogo), le secrétaire d’Etat chargé de la Décentralisation Alfred Gouba remplacé par Madiara Sagnon/Tou avec le titre de ministre délégué et la secrétaire d’Etat chargée des Affaires sociales Yvettes Dembélé dont le poste a été supprimé.

La grosse surprise est la prise du portefeuille de la Défense par le Haut représentant du président du Faso, Chérif Sy, remplaçant Jean Claude Bouda.

Le fils du Général Baba Sy, ancien journaliste et ancien président du Parlement durant la Transition (nov. 2014- déc. 2015), aura lourd sur les épaules, au regard de la multiplication et de l’expansion des attaques terroristes.

Le maintien de René Bessolo Bagoro (Justice), l’unique ministre de la Transition encore en poste, retient l’attention au moment où la grave crise qui secoue la Garde de sécurité pénitentiaire perdure.

M.Bagoro abandonne désormais le volet Promotion des Droits humains et de la Promotion civique à Maminata Ouattara/Ouattara.

En résumé, l’on note dix départs y compris l’ex Premier ministre Paul Kaba Thiéba, huit arrivés, la présence de sept femmes (dont trois ministres déléguées) dans ce gouvernement de 34 membres (y compris le PM Dabiré et le secrétaire général du gouvernement Stéphane Sanou-maintenu-).

Le précédent gouvernement était composé de 35 ministres.

Agence d’Information du Burkina

Tilado Apollinaire ABGA

Photo d’archives : netafrique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fasofoot : le choc USFA # AS Douane pour la reprise

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Fasofoot : le choc USFA # AS Douane pour la reprise


Ouagadougou, 24 jan. 2019 (AIB) – Le championnat national de football de première division reprendra du service vendredi au stade du 4 Août de Ouagadougou avec le choc USFA contre AS Douane, en match avancé de la 16e journée. A l’aller les deux équipes avaient fait match nul (1-1).

Au cours d’une conférence de presse d’avant 16e journée, la Ligue de football professionnel a donné l’occasion aux deux équipes de s’exprimer, donner leur analyse de cette rencontre avant le jour J.

Selon l’entraineur adjoint de l’USFA Manga Diabaté, « l’objectif d’aller chercher le titre demeure. Nous avons surtout travaillé sur l’offensive car nous gagnions beaucoup d’occasions sans en marquer. Nous avons recruté un attaquant malien et un gardien de but pour renforcer l’équipe ».

Le nouvel entraineur de l’AS Douane Yaya Koné soutient qu’il est de retour dans le Fasofoot « avec de nouvelles ambitions pour booster les performances de l’équipe. Je veux donner un souffle nouveau à l’équipe. Je viens pour jouer le haut du tableau ».

Le face à face USFA # AS Douane se jouera le vendredi 25 janvier à 15h30 au stade du 4 Août de Ouagadougou.


Le programme de la 16e journée

USFA – AS Douane ; RCK – ASECK ; RCB – ASFA-Y ; Majestic SC – EFO ; USCO – AS Police ; Salitas FC – AS SONABEL ; USO – AJEB ; Rahimo FC – ASFB


Classement à l’issue de la 15e journée

1er : Salitas FC : 29 pts+9

2: Rahimo FC : 27 pts+8

3: ASFA-Y : 26 pts+8

4: USFA : 25 pts+8

5: ASFB : 24 pts+8

6: ASECK : 24 pts+3

6ex : RCK : 24 pts+3

8: RCB : 22 pts+4

9: AS SONABEL : 22 pts-1

10: Majestic SC : 18 pts

11: AS Douane : 15 pts-5

12: USCO : 15 pts-10

13: EFO : 14 pts-1

14: AS Police : 13 pts-6

15: AJEB : 12 pts-11

16: USO : 10 pts-17
Agence d’Information du Burkina (AIB)
as/

 

 

Kombissiri : l’incendie d’un entrepôt de carburant maitrisé

Kombissiri : l’incendie d’un entrepôt de carburant maitrisé

Kombissiri, 24 janv. 2019 (AIB)-Les pompiers et les populations sont venus à bout d’un incendie qui a cependant dévasté jeudi matin, un entrepôt de carburant au cœur de Kombissiri.

Aux environs de neuf heures le jeudi 24 janvier 2019, c’est une grande colonne de fumée noire visible à plusieurs centaines de mètres qui  attire notre attention.

Voulant savoir ce qui se passe, nous nous rendons sur les lieux non loin du marché central de la ville. Difficile de s’approcher plus près à cause des explosions et de la forte chaleur qui se dégage.

On se résout de rester à plus de 200 mètres pour constater impuissamment le feu qui montait parfois à plus de 20 à 30 mètres de haut à chaque explosion.

Après renseignements pris auprès des riverains et de certains spectateurs sur place, il s’agit d’un entrepôt de carburant de fortune situé à proximité du marché qui a pris feu.

Selon ces mêmes personnes interrogées, des barriques contenant du carburant auraient été déchargées dans cet entrepôt la veille, jour de grand marché de Kombissiri.

Les populations riveraines courageuses prennent l’initiative en tentant non seulement de venir à bout du brasier mais également de sauver certains articles des boutiques environnantes, en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers qui doivent quitter Ouagadougou.

Quelques heures plus tard, elles parviennent à maîtriser totalement le feu avec l’aide des sapeurs-pompiers arrivés en renfort avec deux camions citernes.

Fort heureusement aucune perte humaine, ni de blessé n’est à déplorer sauf des dégâts matériels. On ignore pour l’instant l’origine de cet incendie. Cette  désolante situation n’est malheureusement pas la première dans la ville de Kombissiri réputée pour la vente du carburant frauduleux.

 Agence d’information du Burkina

Pascal Tiendrebéogo

 

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