Burkina-Insécurité-PDI-Maraichage

Banwa : Des PDI s’adonnent à la maraicher-culture pour subvenir à leurs besoins

Solenzo, (AIB) – Malgré le contexte sécuritaire et humanitaire difficile dans la commune de Solenzo, des personnes déplacées internes pratiquent la culture de contre saison. L’AIB a rencontré quelques-uns, qui ont accepté parler de leurs difficultés.

 

Ce mardi 6 février matin, l’AIB a effectué un déplacement sur les sites de maraîchage, afin de voir l’évolution des travaux des personnes déplacées internes.

La volonté de travailler se lisait sur leurs visages malgré le problème crucial d’eau. La seule rivière qui servait aux maraichers a tari. Pour résoudre ce problème, les producteurs ont creusé des puits.

Le maraicher, Issiaka Sangaré, était sur des sites aurifères pendant près de 11 années pour un lendemain meilleur.

Selon ses dires, il a fait le Sénégal et la Guinée, mais la pauvreté et la maladie lui ont fait rentrer au bercail.

« Si je ne peux pas avoir l’argent, au moins, c’est mieux d’avoir la santé. Depuis 2 ans, je suis ici je rends grâce à Dieu. J’ai la santé et j’arrive à gérer ma famille », a-t-il martelé.

Il affirme travailler avec son frère pendant l’hivernage et il s’adonne au maraichage pendant la saison sèche.

Si Issiaka Sangaré et sa famille ont pu cultiver pendant la saison des pluies, ce n’est pas le cas pour le déplacé interne, Taanou Coulibaly, ressortissant de Kanadougou dans la Kossi.

Arrivé à Solenzo au mois d’août 2023, il n’a pas eu de champs pour cultiver.

Avec la culture de contre-saison, il a produit du maïs, de la tomate et de l’oignon sur une superficie d’un demi-hectare.

« J’ai produit du maïs pour nourrir ma famille car je n’ai pas les moyens pour acheter des vivres », a indiqué Taanou Coulibaly.

Selon les producteurs rencontrés sur place, les difficultés sont essentiellement liées au manque d’eau.

« Si on avait un château d’eau ou un point aménagé, cela allait nous permettre de mieux produire », sollicitent-ils.

Chez d’autres, c’est déjà la récolte et l’heure est au bilan.

Issaka Bagaya est aussi déplacé interne venu de Yarakuy, village situé à 12 km de Solenzo.

« Nous avons commencé à vendre la tomate actuellement à 300 F CFA le seau alors qu’au début c’était 500 F CFA. Nous avons dépensé près de 100 000 FCFA. Ce que nous avons vendu et ce qui reste à vendre nous permettra d’avoir au moins un million. Avec cette somme, je vais acheter un non loti et construire pour ma famille et mes parents», a-t-il conclu.

Les producteurs ont bénéficié de l’accompagnement de la direction provinciale en charge de l’Agriculture, qui a pu mettre à la disposition des maraîchers de l’engrais au prix de 12 000 FCFA le sac.

Agence d’information du Burkina

SO/dnk

 

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