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SNC Bobo 2023 : « Nous avons réussi à tenir cette édition malgré le contexte sécuritaire » (Fidèle Betamou Aymar Tamini)
Bobo-Dioulasso, 6 mai 2023 (AIB)-La 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) referme ses portes ce soir dans la ville de Sya. Dans cet entretien, le président du Comité national d’organisation (PCNO), Fidèle Tamini, revient sur quelques difficultés, mais dit être satisfait de la tenue cette biennale de la Culture.
SNC Kibaru (SK) : Quel bilan peut-on faire de l’organisation de cette 20e édition de la SNC ?
Fidèle Betamou Aymar Tamini (F.B.A.T) : Il faut retenir la présence effective des artistes en compétition et la présence de nombreux festivaliers comme prévu initialement. On attendait 600 000 mais selon nos statistiques, nous avons une estimation de 680 000 festivaliers.
En termes de planification, nous pouvons dire que les choses se sont réalisées comme nous l’avons souhaité. Pour ce qui est des infrastructures, nous avons réussi à les mobiliser.
Nous avons aussi réussi à installer la foire qui mobilise quotidiennement près de 40 000 visiteurs. Les différents espaces dédiés à l’évènement refusent chaque jour du monde.
On peut parler de la Maison de la Culture qui accueille les GPNAL, le village des communautés qui constitue un véritable pôle d’attraction. A ce jour, les jurys ont bouclé leurs travaux et en principe nous devons avoir les résultats avant la clôture.
S.K : Quelles ont été les difficultés rencontrées durant la présente édition ?
F.B.A.T : La principale difficulté est liée à l’hébergement. Nous avons souhaité au départ, accueillir les artistes dans des espaces beaucoup plus respectueux de leur dignité, mais notre offre a été insuffisante si bien que nous avons dû faire recours à d’autres espaces qui n’étaient pas prévus.
Ce qui nous amène à penser qu’il faut revoir cette question. Cela a été déjà pensé par la construction de la Cité des artistes dont la pose de la première pierre a été faite dès le début de cette édition. Nous espérons qu’à la prochaine édition, nous pourrions avoir des infrastructures à la hauteur de l’événement.
S.K : Quel est votre niveau de satisfaction ?
F.B.A.T : Nous avons réussi à tenir cette édition malgré le contexte sécuritaire, malgré les délais qui nous étaient impartis pour l’organisation. A la sortie du FESPACO, nous avons eu moins de deux mois pour préparer cette édition. Voir aujourd’hui que nous avons réussi à mobiliser autant de monde à Bobo-Dioulasso avec très peu de difficultés, nous ne pouvons que nous réjouir.
C’est la preuve que les Burkinabè restent résilients, c’est aussi la preuve que cet évènement a toujours sa place à Bobo-Dioulasso. La satisfaction est grande quand nous regardons la belle action des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui sécurisent l’évènement. Jusqu’à ce jour, nous n’avons eu aucun incident. Nous rendons gloire à Dieu.
S.K : A la cérémonie d’ouverture, des artistes présents n’ont pas pu prester. Qu’est ce qui a expliqué cette situation ?
F.B.A.T : Toute organisation a des insuffisances. Au départ, nous avions un scenario qui prévoyait un certain nombre d’artistes dans le format officiel et une deuxième partie où on offrait un gala à la population.
A cette deuxième phase étaient prévues Floby, Amity Méria, Sidiki Diabaté… Ceux qui devaient prester devant le chef de l’Etat étaient bien connus. Mais au regard du monde dans le stade ce jour, il nous fallait un réaménagement technique du programme qui a occasionné une perte de temps.
Ce qui a fait que certaines artistes n’ont pas pu prester. La cérémonie a pris plus de temps que prévu et l’autorité a dû se retirer après le coup de gong. Certains artistes pensaient qu’ils devaient forcement prester devant le chef de l’Etat pourtant ce n’était pas prévu dans le scenario.
S.K : Qu’en est-il de la participation des troupes étrangères ?
F.B.A.T : Seule la Côte d’Ivoire participe à cette édition et elle est présente sur certaines compétitions. De par le passé la participation de la diaspora avait été supprimée et rétablie plus tard en 2018. On espère que les prochaines années les autres pays s’intéresseront à la SNC et que nous pourrons les retenir dans la compétition officielle.
S.K : Quelle est la date prévue pour la prochaine édition ?
F.B.A.T : Cette édition était celle de la régularisation, la dernière date de 2018. Nous avons pu régulariser mais le format normal se passe en année paire. Nous attendons l’avis final de l’autorité pour communiquer officiellement la date de la prochaine SNC. Normalement, nous devrions pouvoir tenir la prochaine édition en 2024.
Agence d’information du Burkina
AS/wis