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Retrait de la CEDEAO : « Le Burkina Faso continue d’avoir des relations historiques avec tous ses pays voisins dans le cadre bilatéral » (ministre Traoré)

Ouagadougou, 30 janv. 2024 (AIB)-Au lendemain du retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO, le ministre en charge des Affaires étrangères Karamoko Jean Marie Traoré a affirmé dans une interview publiée ce mardi dans le quotidien Sidwaya que « le Burkina Faso continue d’avoir des relations historiques avec tous ses pays voisins dans le cadre bilatéral ».

Dans une interview diffusée lundi sur la RTB et parue ce mardi matin dans le quotidien Sidwaya, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur Karamoko Jean Marie Traoré rappelle que les relations entre le Burkina Faso et la CEDEAO concernaient le volet multilatéral.

Aau-delà de ce volet multilatéral, « le Burkina Faso continue d’avoir des relations historiques avec tous ses pays voisins dans le cadre bilatéral. Ces relations demeurent et ces relations vont se poursuivre et éventuellement se renforcer », a rassuré le chef de la diplomatie burkinabè.

M. Traoré s’exprimait à Ouagadougou au lendemain du retrait du Burkina, du Mali et du Niger, de la CEDEAO intervenu le dimanche à travers un communiqué commun signé par les présidents du Burkina (capitaine Ibrahim Traoré), du Mali (colonel Assimi Goita) et du Niger (général Abdourahamane Tiani).

Selon Karamoko Jean Marie Traoré, « le message (du retrait) qui a été diffusé était suffisamment complet et restituait tous les motifs et toutes les justifications qui ont milité en faveur de ce retrait ». « Naturellement, c’est une décision qui s’inscrit dans une chaîne de conséquences et nous en avons pleinement conscience », a-t-il relevé.

Le Burkina, le Mali et le Niger ont constitué le 16 septembre 2023, l’Alliance des États du Sahel (AES) consacrée par la signature de la charte du Liptako-Gourma par les trois présidents.

Pour le ministre Traoré, les trois pays sont « dans une dynamique de structuration endogène dans un espace beaucoup plus pertinent qui est celui du Liptako-Gourma ».

Cela « nous permet de réfléchir sur des problématiques en termes beaucoup plus cohérents et l’Alliance des États du Sahel (AES) reste de toute façon ouverte à tout pays pour être membre », a-t-il fait savoir.

De son avis, « l’AES pourrait dans la perspective aussi tisser des relations avec l’espace CEDEAO ». Aussi, a-t-il poursuivi, « la décision qui a été prise est une décision qui s’inscrit dans un esprit d’une meilleure articulation et qui nous permet de travailler véritablement sur les défis qui sont les nôtres ».

Dimanche, après l’annonce conjointe du retrait, la commission de la CEDEAO a réagi estimant que les trois pays « demeurent ses importants membres et qu’elle est toujours déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique dans ces pays ».

Mais lundi, le Burkina Faso a envoyé une notification formelle à la CEDEAO confirmant sa décision commune prise la veille dimanche avec le Mali et le Niger de quitter l’institution sous régionale, sans délai.

En rappel, la CEDEAO a été crée le 28 mai 1975, à Lagos au Nigéria par 15 chefs d’Etats parmi lesquels, le général Aboubacar Sangoulé Lamizana (Haute Volta, actuel Burkina Faso), le général Moussa Traoré (Mali) et le lieutenant-colonel Seyni Kountché (Niger).

Agence d’information du Burkina

WIS/ck

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