Journée internationale Nelson Mandela

Le clin d’œil aux femmes détenues

 

Le ministère de la Justice a célébré, le  jeudi 18 juillet 2019 à Bobo-Dioulasso, la « Journée internationale Nelson Mandela » sous le thème : « La problématique du genre en milieu carcéral : quelles stratégies pour une meilleure prise en charge des femmes détenues ».

 

En hommage à Nelson Mandela, les Nations unies ont proclamé la journée du 18 juillet de chaque année (jour de son anniversaire) « Journée internationale Nelson Mandela ». « Personne ne peut prétendre connaître vraiment une nation, à moins d’avoir vu l’intérieur de ses prisons. Une nation ne doit pas être jugée selon la manière dont elle traite ses citoyens les plus éminents, mais ses citoyens les plus faibles », disait l’icône de la lutte contre l’apartheid,  l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela.

Le Burkina Faso a commémoré cette Journée, le jeudi18 Juillet 2019 à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso. La commémoration de cette Journée s’est tenue sur trois jours dénommée  « 72 heures du détenu ». Journée de salubrité, des consultations pour les détenus, panel sur le thème, émission radiophonique, projection d’un film sur la vie de Nelson Mandela, jeux de société au profit des détenus ont marqué, entre autres, les « 72 heures du détenu ».

Cette journée consacrée aux détenus, selon  le directeur général adjoint de l’administration pénitentiaire, Issa Ouédraogo, vise à promouvoir les conditions de détention humaine, sensibiliser l’opinion au fait que les détenus continuent de faire partie de la société et reconnaitre l’importance du travail social accompli par le personnel pénitentiaire.

La population carcérale du Burkina Faso était d’environ 6 979 détenus dont 138 femmes à la date 17 juillet. Ce taux de 1,97% de femmes détenues, même s’il parait « insignifiant »,  la prise en charge demande la mobilisation de beaucoup de moyens, foi de Issa Ouédraogo. La journée dédiée à Madiba est donc, selon lui, l’occasion d’attirer l’attention des décideurs, la communauté et les intervenants pénitentiaires sur la problématique. Cela, afin de conjuguer les efforts pour une meilleure intégration du genre dans les structures pénitentiaires et une prise en charge « efficace et efficiente » des femmes détenues, a poursuivi M. Ouédraogo.

En marge de cette journée, les femmes détenues ont reçu des kits de dignité. Présidant la cérémonie,  au nom du ministre de la Justice,  le secrétaire général, Théophile Sawadogo, a invité la population à plus de tolérance envers les femmes détenues après leur sortie de la prison. Car, de son avis, elles sont plus marginalisées à leur sortie de la prison que les hommes.  A l’issue de la cérémonie, le SG et sa délégation ont visité les centres de détentions des hommes, des femmes et des mineurs. Par la suite, les autorités pénitentiaires ont partagé un repas communautaire avec les détenus.

Boudayinga J-M THIENON

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