Les participants se sont engagés à vulgariser les connaissances acquises auprès des autres producteurs.

Production de fourrage :  MODHEM+/DDC outille les acteurs de terrain

 Ouagadougou, (AIB)-Le Projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et l’imagerie satellitaire / composante infrastructures pastorales (MODHEM+/DDC), a organisé le mardi 20 juin 2023 à Ouagadougou, un atelier de formation sur les itinéraires techniques dans le cadre de la production fourragère, pour la campagne 2023-2024.

Les éleveurs burkinabè sont de plus en plus confrontés au manque de fourrage pour leurs animaux, à cause entre autres, de l’intensité de l’exploitation des ressources, des feux de brousse et du non-renouvellement de cet aliment naturel.

Le Projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et l’imagerie satellitaire / composante infrastructures pastorales (MODHEM+/DDC), a entrepris des actions depuis sa mise en œuvre, pour contribuer à résoudre ce grave problème qui plombe l’économie rurale et partant, l’économie nationale quand on sait le poids du secteur pastoral dans le PIB.

L’une des solutions est l’ensemencement des terres avec des bonnes variétés de fourrage et le meilleur entretient des pépinières.

Dr Souleymane Ouédraogo : «Il y a plusieurs alternatives. Chaque producteur pourra faire son choix». (Dr Ouédraogo)

Pour atteindre cet objectif, MODHEM+/DDC a organisé le mardi 20 juin 2023 à Ouagadougou, un atelier de formation sur les itinéraires techniques dans le cadre de la production fourragère pour la campagne 2023-2024.

Au total, une soixantaine d’acteurs terrains composé entre autres, des chefs de services régionaux des aménagements pastoraux, des chefs ZATE et des points focaux, ont pris part à ce rendez-vous du donner et du recevoir.

Dans le but d’engranger de très bons résultats, MODHEM+/DDC a fait appel à deux chercheurs de l’Institut national de l’Environnement et de Recherches agricoles (INERA).

Selon l’un des formateurs, Dr Souleymane Ouédraogo, le système d’élevage traditionnel a du mal à fonctionner de nos jours, car la savane ne se régule plus normalement. Cette situation, poursuit-il, oblige les pasteurs à explorer sans cesse d’autres horizons pour trouver de quoi, nourrir leurs animaux.

Kassoum Ouédraogo : «Notre objectif est d’améliorer la production du fourrage en qualité et en quantité».

«Pour inverser cela, c’est la production fourragère. Ce sont des aménagements pastoraux pour réensemencer afin de permettre le milieu de se renouveler», a-t-il conseillé.

Dr Ouédraogo a rappelé qu’en dehors des cultures d’exportation, le pastoralisme représente un gros morceau de l’économie nationale.

De son avis, il importe de mettre l’accent sur la production fourragère  car, le secteur de l’élevage occupe 90% de la population active et génère des milliers d’emplois.

Pour le coordonnateur du projet MODHEM+/DDC, Kassoum Ouédraogo, la rencontre vise à peaufiner des stratégies pour toucher toutes les zones d’intervention du projet avec la production fourragère.

Il a expliqué que des espèces à double usage ont été choisis pour produire à la fois des graines pour l’alimentation des ménages et suffisamment de la biomasse pour nourrir le bétail. Ces espèces sont le sorgho (Sariaso 16), le Niébé (Tilgré et KVX 745 11P).

Aussi, il y a essentiellement des espèces fourragères (Pennissetum pedicelatum et le Brachiaria mulato II) qui seront ensemencées sur de grandes superficies.

Pour Stéphane Tuina, le projet vise la restauration et la régénération des zones/aires de pâture de près de 900 hectares.

Kassoum Ouédraogo a indiqué que derrière ces espèces fourragères, se trouvent des itinéraires techniques  que les responsables pastoraux et les points focaux doivent en prendre connaissance, afin de les relayer auprès de la base.

Ces itinéraires techniques montrent quand et comment ensemencer, comment entretenir les parcelles et le moment propice pour récolter.

Le chef de service des aménagements pastoraux de la région du Centre-sud, Boukaré Guira, a affirmé que les rudiments acquis, vont permettre d’accompagner les producteurs sur le terrain.

Il s’est surtout réjoui car grâce au projet MODHEM+/DDC qui a fait de sa région, une localité pilote pour la production du fourrage, une grande quantité y a été récoltée l’année écoulée.

Pour Boukaré Guira, l’accompagnement en production de fourrage et en semences, va favoriser une grande production de lait et une meilleure qualité de viande.

En rappel, MODHEM+/DDC est mis en œuvre par l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV), grâce à un financement de la Direction de Développement de la Coopération Suisse (DDC).

Le Directeur adjoint de SNV au Burkina Faso, Stéphane Tuina, a salué la résilience des agropasteurs, eu égard au contexte sécuritaire difficile.

Stéphane Tuina a affirmé que la formation vise à permettre aux acteurs d’accroitre sensiblement leurs productions, pour faire face aux énormes déficits qui s’annoncent à l’horizon.

Agence d’information du Burkina

MAO/ata

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