Les bénéficiaires se sont réjouis de l’appui en équipement

Production de fourrage au Burkina : Des agropasteurs du Centre-est et du Centre-sud outillés aux bonnes techniques

Manga, (AIB)-20 agropasteurs des régions du Centre-est et du Centre-sud ont été formés, du 17 au 21 octobre 2022, à Zabré (province du Boulgou), aux techniques appropriées de production et de conservation de fourrages, dans le cadre des activités du projet « Terres d’Opportunité au Sahel » mis en œuvre par l’ONG Africa’s Sustainable Development Concil (ASUDEC).

L’indisponibilité d’aliments pour les animaux notamment en saison sèche préoccupe les agropasteurs des régions du Centre-est et du Centre-Sud qui l’ont signifié, en avril 2021, à une mission de prospection réalisée dans le cadre du projet «Terre d’Opportunité au Sahel».

En réponse à leur sollicitation de formation en la matière, l’ONG Africa’s Sustainable Development Concil (ASUDEC) qui met en œuvre ledit projet, a initié du 17 au 21 octobre 2022, à Zabré (région du Centre-est) une session de renforcement de capacité pour une vingtaine d’entre eux.

Pour Bavramou Averoubou, la formation a été très utile.

Deuxième du genre après un premier atelier sur la même thématique, organisé en 2021, la session a réuni des participants issus des communes d’intervention du projet «Terre d’Opportunité au Sahel» au Burkina Faso que sont Gogo, Zabré, Zoaga, Bittou, Ziou et Tiébélé.

Elle a consisté essentiellement à une mise à niveau de leurs connaissances sur les techniques de fauche, la production et conservation de fourrage de qualité ainsi que sur l’amélioration de la fertilité des sols à travers la production et l’utilisation du compost, a indiqué l’un des formateurs, le chef de service départemental de l’Agriculture et des Ressources animales et halieutiques de Zabré, Souleymane Tapsoba.

Pour la bénéficiaire Bavramou Averoubou venue de Tiébélé, les cours théoriques et pratiques livrées par les techniciens durant les jours de formation ont eu un double effet, en ce sens qu’ils leur ont permis de déceler les erreurs commises antérieurement et, par ricochet, de maitriser les bonnes techniques en matière de production et conservation de fourrages et du compost.

« Avant on ne savait pas que les herbes qui poussaient partout pendant l’hivernage pouvaient être conservées longtemps pour nourrir nos animaux et aussi pour la fertilisation des terres on se contentait de laisser les animaux se promener et rependre leurs bouses dans les champs mais sans grand effet. Sans oublier que nous employions malgré nous les engrais chimiques pour nos cultures. Mais tout cela était dû à l’ignorance », a expliqué Mme Averoubou.

Il assure avoir maintenant les outils nécessaires pour produire un bon fourrage et du compost.

La formation est initiée pour permettre aux agropasteurs d’être plus résilients face aux changements climatiques, selon la chargée du projet « Terres d’Opportunité au Sahel » à ASUDEC, Mélanie Dabiré.

«Ce que nous avons appris était du concret et nous avons très bien apprécié la qualité de la formation », a également confié le participant de la commune de Zoaga, Hamidou Dabré.

A l’image de dame Averoubou, Hamidou Dabré promet de partager ses connaissances une fois de retour dans son village pour permettre à tous de profiter de ces techniques qui sont, du reste, très peu budgétivores.

La dissémination des connaissances dans les localités respectives des participants et leur appropriation par les agropasteurs figurent au nombre des attentes de la chargée du projet « Terres d’opportunité au Sahel » à ASUDEC, Mélanie Dabiré.

D’après elle, l’un des objectifs de l’atelier de Zabré est de faciliter la maitrise des techniques apprises par le grand nombre d’agropasteurs en vue de « leur permettre d’adapter au mieux leurs pratiques et d’être plus résilients face aux changements climatiques ».

Mme Dabiré a assuré qu’en perspective, des visites-terrain dans des localités des bénéficiaires sont prévues, les prochains mois, pour suivre la mise en pratique des connaissances acquises durant la formation.

Pour faciliter cette tâche, ASUDEC a offert aux différents participants des kits de matériels constitués, entre autres, de brouette, de fauche, de faucille, d’arrosoir, de râteau, de pelle, de bâche et de caisson pour la mise en boite du foin. Le montant total de ces équipements s’élève à 2 630 000 francs CFA, a fait savoir Mélanie Dabiré.

Le projet « Terres d’opportunités au Sahel », en plus du Burkina Faso intervient au Ghana et au Niger et compte, à termes, restaurer 20 000 hectares de terres pour impacter les moyens de subsistance de 300 000 femmes et jeunes ressortissants de ces trois pays. Il est réalisé grâce à l’accompagnement financier du ministère italien de la transition écologique via le Mécanisme mondial de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.

Au Burkina Faso, le projet est mis en œuvre par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature et des ressources naturelles (UICN) avec des co-exécutants comme l’ONG ASUDEC.

 

Agence d’information du Burkina

Mamady ZANGO

 

 

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