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Procès Thomas Sankara : Les avocats du général Gilbert Diendéré plaident pour des faits non constitués

Ouagadougou, 24 mars 2022 (AIB)- Les avocats du général Gilbert Diendéré ont plaidé jeudi, pour des faits non constitués à l’endroit de leur client, alors que le parquet militaire avait requis 20 ans de prison ferme contre l’accusé, le 8 février dernier, dans le cadre du procès Thomas Sankara.

Les plaidoiries du procès Thomas Sankara et de ses douze compagnons d’infortunes se sont poursuivies jeudi, avec les avocats du général Gilbert Diendéré.

Les défenseurs de Diendéré ont tous, à cet effet, plaidé pour des faits non constitués, à l’égard de leur client sur cette affaire Thomas Sankara.

Le 8 février dernier, le parquet militaire avait requis 20 ans de prison ferme contre le général Gilbert Diendéré, dans le cadre du procès du père de la Révolution burkinabè et de ses  douze compagnons.

Il est reproché à l’ancien chef adjoint de sécurité de Blaise Compaoré pour des infractions « Recel de cadavres, complicité d’assassinat, d’attentat à la sureté de l’Etat et de subornation  de témoins ».

Selon l’un des avocats de Diendéré, Me Abdoul Latif Dabo, toutes les pièces ont été montées dans le procès Thomas Sankara  pour réclamer la tête d’un individu.

Me Dabo a précisé qu’aucun élément matériel n’a été apporté, lors des différentes auditions pour prouver la culpabilité de son client hormis les déclarations, les allégations et les témoignages.

D’après lui, son client n’était qu’un lieutenant à l’époque et dit exécuter des ordres de sa hiérarchie au Conseil de l’Entente, toute chose qui ne constituent pas, selon des actes de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat.

Le   conseil de Gilbert Diendéré, Me Abdoul Latif Dabo a  rappelé que l’ex-chef adjoint de sécurité de Blaise Compaoré était un simple lieutenant au moment des faits du 15 octobre 1987.

« Gilbert Diendéré est en détention, on ne craint pas de l’accuser », a-t-il soutenu.

Me Dabo s’est aussi  appesanti sur les textes des tribunaux de Yougoslavie, de Rwanda et de la Cour pénale internationale  afin de démonter la non implication du prevenu, Gilbert dans l’affaire Sankara.

Même son cloche pour ses collègues Me Koffi Saba et Me Olivier Yelkouni, qui soutiennent que les faits reprochés à leur client ne sont pas constitués.

Pour eux, la défense attend de ce procès « historique » un acte de  justice et non celui de la vengeance.

Les deux conseils du général Diendéré ont renchéri qu’aucun acte matériel ne peut établir la culpabilité de leur client et exigé  son acquittement au bénéfice du doute.

« En droit pénal, ce qui n’est pas prouvé n’existe pas », a fait savoir le Conseil l’accusé Diendéré, Me Sabou.

A écouter Me Olivier Yelkouni, le parquet militaire et la partie civile n’ont pas pu démontrer une quelconque participation du général Diendéré dans les évènements du 15 octobre 1987.

Me Yelkouni a aussi sollicité le relâchement de son client au bénéfice du doute.

Agence d’information du Burkina

NO/wis

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