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Préparation de la Journée Nationale de l’Arbre : les tradipraticiens du Ganzourgou invités à contribuer à la sauvegarde des essences forestières locales
Zorgho, (AIB)- Le siège de l’Association song-taaba, sid-la tiim des tradipraticiens de santé du Ganzourgou a accueilli, ce mercredi 21 mai 2025, une rencontre d’échange entre tradipraticiens, autorités environnementales et sanitaires autour de la préservation des ressources végétales, en lien avec la célébration prochaine de la Journée Nationale de l’Arbre (JNA).
La rencontre a réuni le directeur provincial des Eaux et Forêts du Ganzourgou, Sayouba Sigué, le Médecin chef du district sanitaire (MCD) de Zorgho, Dr Delphin Kaboré et les tradipraticiens de santé venus des différentes communes de la province. À l’entame des échanges, le président des tradipraticiens, Cheik Saïdou Kaboré, a souhaité la bienvenue aux hôtes du jour et salué l’initiative qui vient renforcer la collaboration entre les différentes parties.
Prenant la parole, le directeur provincial des Eaux et Forêts, Sayouba Sigué, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Journée Nationale de l’Arbre (JNA), prévue pour se tenir le 21 juin prochain à Manga, province du Zoundwéogo sous le thème « Plantes médicinales : source de résilience sanitaire et climatique des communautés ».
Cette JNA, a-t-il dit, s’appuie sur les concepts « Une Province, un bosquet à but médicinal » sur au moins 2 ha ; « une école, un jardin botanique » pour cent (100) établissements d’enseignements ; « un espace vert, un aménagement Paysager » ; « l’heure du Président pour reverdir le faso » avec la mise en terre de 10 millions de plants ; « Un département/ une commune avec au moins 2 km de plantations d’alignement » ; une course cycliste « coup de pédale pour l’arbre ».
M. Sigué a donc souligné l’urgence d’agir face à la déforestation galopante, estimée à environ 250 000 hectares de forêts perdues chaque année au Burkina Faso et cela est dû aux actions anthropiques. « L’homme ne peut pas vivre sans l’arbre, mais l’arbre peut quand même vivre sans l’homme », a-t-il martelé.
Il a invité les tradipraticiens à jouer un rôle central dans la sauvegarde des essences végétales médicinales, en voie de disparition. Il les a invités à identifier un terrain d’au moins 2 hectares pour la plantation collective des espaces rares et en voie de disparition pour la commémoration de la JNA au niveau provincial. Il a également partagé avec les participants des techniques de plantation réussie, insistant sur l’importance de creuser les trous (50cm x 50cm ou 40 cm x40 cm) à l’avance et de bien préparer le compost. Il a encouragé chaque tradipraticien à planter au moins deux arbres ou plus cette année. « Un arbre, c’est l’équivalent de deux climatiseurs », a-t-il illustré.
Les participants ont soulevé des préoccupations liées à la nécessité de la protection des jeunes plants par l’utilisation de grillages, la destruction des espèces médicinales, le renforcement des patrouilles par les agents des eaux et forêts.
Le MCD de Zorgho, Dr Delphin Kaboré, a salué cette synergie d’actions et exprimé le souhait de renforcer la collaboration avec les tradipraticiens, notamment par la création d’un bureau dédié au sein du CMA de Zorgho. Il a également annoncé l’élaboration d’un répertoire provincial des tradipraticiens.
Les participants ont salué l’initiative et appelé à la pérennisation de ces cadres d’é
change.
Agence d’Information du Burkina
MS
