Burkina-Presse-Revue
Politique, foncier et insécurité, au menu des quotidiens burkinabè
Ouagadougou, 14 juil. 2021 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce mercredi évoquent l’actualité nationale relative à la promotion immobilière, à l’insécurité et à la politique, notamment, la situation à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, L’Observateurs Paalga note que «rien n’empêche le Sao Naaba de siéger» à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Selon le journal, le ministre en charge de l’Administration territoriale Clément Sawadogo qui était face à la presse, hier mardi, a indiqué ne pas avoir les éléments juridiques permettant la récusation du chef coutumier et qu’il pouvait par conséquent siéger comme commissaire au même titre que Tasséré Savadogo de l’ADF/RDA.
De son côté, le quotidien national Sidwaya rappelle que tout comme l’opposition qui demande la récusation du chef coutumier Bonaventure Ouédraogo pour son appartenance politique, le réseau des mouvements du Burkina Faso demande également celle de Tasséré Savadogo à cause de son activisme politique débordant.
L’inquiétude des promoteurs immobiliers face à la réforme en cours sur le foncier alimente aussi les quotidiens Burkinabè.
Ainsi, L’Observateur Paalga rapporte que les promoteurs immobiliers n’ont pas partagé, hier 13 juillet lors d’un atelier, le point de vue du ministère en charge de l’urbanisme.
En effet, le ministère compte revoir les conditions d’octroi d’agrément pour l’exercice de l’activité de promotion immobilière et foncière et/ou de l’arrêté sur la validation des projets immobiliers.
De l’avis des promoteurs immobiliers, la validation de cette réforme prévue pour le 15 juillet opère une discrimination entre les sociétés de droit privé de promotion immobilière et les sociétés de droit public.
Le Pays, quant à lui, informe que selon le président de l’Association des promoteurs immobilier du Burkina (APIB), Roger Nikièma, le ministère en charge de l’urbanise en voulant reformer la loi a donné entre autres, comme motif, la vente de terrain nus, la non viabilisation des sites et l’accaparement du foncier rurale à des fins de promotion immobilière.
A ce titre, M. Nikièma explique que le problème ne réside pas dans la révision de la loi mais plutôt dans son application et que si jamais cette loi passe, les promoteurs immobiliers fermeront boutiques.
Pendant ce temps, L’Expresse du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso, fait remarquer que selon les promoteurs immobiliers la logique voudrait que l’administration se donne le temps de procéder à la révision conjointe du code de l’urbanisme et de construction afin d’éviter les risques de contrariété et d’incohérences.
Les quotidiens burkinabè se sont appesantis également sur l’arrestation à Ouagadougou d’un gang conduit par un ex-RSP (défunt Régiment de sécurité présidentielle, Ndlr).
A ce sujet, Sidwaya informe que le service régional de police judicaire de Wemtenga à Ouagadougou a présenté mardi 13 juillet 2021 un réseau de délinquants spécialisés dans le braquage à main armée.
Le journal public rapporte qu’après un an d’investigation suite à une plainte déposée par un opérateur économique pour agression devant sa porte au cours de laquelle son petit-fils a reçu une balle à la cuisse gauche, la police met fin à la cavale du chef du gang et ex-soldat du régiment de la garde présidentiel.
A en croire Sidwaya qui relate les propos du commissaire Sayibou Galbané, les membres du réseau était bien structurés dans leur mode opératoire car ils avaient une cellule de renseignement, de détection et d’indentification des cibles, une cellule opérationnelle d’intervention et d’approvisionnement en armes et munitions et d’écoulement des produits volés.
Le chef de ce gang est bien connu des fichiers de police judiciaire car il en est à sa 3è interpellation depuis février 2020, a affirmé le journal privé L’Expresse du Faso.
Agence d’information du Burkina
AO-MSS/ak