Ministère des Infrastructures:Les directeurs régionaux se forment sur l’exécution des marchés publics
Le ministère des Infrastructures et du Désenclavement a organisé, les 21 et 26 octobre 2024 à Bobo-Dioulasso, une session de formation sur la gestion des marchés publics des travaux d’entretien courant du réseau routier classé et des pistes rurales au profit de ses directeurs régionaux. La formation vise à leur permettre de mieux maitriser les procédures d’exécution et de règlement de ces marchés qui leur sont désormais dévolus dans leurs régions respectives.
Les passations des marchés pour l’entretien courant du réseau routier et des pistes rurales sont désormais confiées aux directions régionales du ministère des Infrastructures et du Désenclavement dans les régions. Après une première formation sur le processus de passation des marchés, les directeurs régionaux sont réunis à Bobo-Dioulasso du 21 au 26 octobre 2024 pour une autre formation, cette fois, sur les procédures d’exécution et de règlement de ces marchés.
Ils ont appris pendant les cinq jours les conditions de résiliation et de clôture des marchés, les aspects financiers de la gestion des contrats ou les conditions de règlement des marchés. Les participants à cette session de formation ont également partagé leurs expériences dans le processus de passation de marchés d’entretien courant de l’année 2024. Outre les formations, ils ont visité quelques chantiers en cours dans les régions des Cascades et des Hauts-Bassins. Pour le directeur régional des infrastructures du Centre-Sud (Manga), Yassia Ouédraogo, le département des infrastructures a entrepris un certain nombre de réformes.
Parmi ces réajustements, figurent la passation et l’exécution des marchés des travaux d’entretien courant, et la délégation de la maîtrise d’ouvrage de ces marchés qui échoient désormais aux directeurs régionaux. « Nous nous sommes retrouvés pour partager nos expériences sur la passation des marchés et les difficultés que chaque directeur a rencontrées, afin d’aborder les prochaines étapes avec sérénité », a souligné Yassia Oudraogo. La formation, selon lui, vise aussi à harmoniser les pratiques sur le terrain. « Les textes sont là, mais les pratiques peuvent être différentes d’une région à l’autre. Au cours de la rencontre, nous allons harmoniser nos pratiques afin d’arrêter un processus pour que l’objectif général soit commun. Nous voulons que ce qui se fait dans la région du Centre-sud soit la même chose qui se pratique dans la Boucle du Mouhoun ou au Sahel », a-t-il laissé entendre.
Plus de 120 marchés par an
Pour le directeur des affaires juridiques et du contentieux du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, Michel Kafando, cette concertation s’avère importante parce que la responsabilité des directeurs régionaux, a-t-il dit, devient très grande par rapport aux marchés publics. Il était donc important selon lui, que tous les directeurs régionaux se retrouvent pour s’accorder pour qu’il n’y ait pas trop de difficultés. Pour lui, c’est la lourdeur du fait de l’importance des marchés à passer à la direction des marchés publics qui a conduit à cette réforme.
Cette direction traite en moyenne 120 à 130 marchés d’entretien courant par an. « Cela posait énormément de problème avec l’importance des dossiers à dépouiller, à analyser et à publier. Cela avait occasionné des retards si bien qu’à un moment donné, il y’a eu un chevauchement. C’est-à-dire que pour l’année budgétaire 2023, c’est vers la fin de l’année qu’on a les marchés et on exécute en année N+1. , Avec la déconcentration, la gestion devient plus ou moins fiable et fluide. Chaque direction régionale se focalise maintenant sur sa partie et cela est plus facile à maîtriser », a précisé M. Kafando.
Adaman DRABO