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Médias : Une journaliste présente sa soutenance de fin de formation en langue nationale mooré

Ouagadougou, 2 juillet 2024 (AIB) – La journaliste Téwendé Zoundi, en fin de formation à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC), a choisi de présenter sa production en langue nationale mooré, afin de sensibiliser davantage de citoyens sur l’insalubrité dans la commune de Ouagadougou. Le jury a jugé son travail d’actualité et d’intérêt public et lui a décerné la mention très honorable avec la note de 18,50/20.

Pour l’obtention de son diplôme d’assistante en Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, option journalisme, Téwendé Zoundi, stagiaire à l’ISTIC, a soutenu sa production de fin de cycle le mardi 2 juillet à Ouagadougou devant le jury en langue nationale mooré.

L’impétrante Téwendé Zoundi a défendu son documentaire de 26 minutes intitulé : « Waogdg rẽgdã waa… » ou « Haro sur l’insalubrité à Ouagadougou », une œuvre journalistique qui sensibilise les citadins sur la nécessité de préserver la ville des saletés.

« Ma motivation est que la majorité de la population n’est pas allée à l’école. C’est la raison pour laquelle j’ai utilisé la langue nationale mooré, vu que beaucoup de citoyens ne comprennent que cette langue, pour pouvoir bien véhiculer le message que j’ai à transmettre », a-t-elle soutenu.

La future journaliste, passionnée de la langue mooré depuis son école primaire, a promis de faire carrière dans le journalisme en langue nationale.

Pour le directeur de production et enseignant en journalisme, Yacouba Traoré, le fait de produire en langue nationale demeure une dimension originale dans l’univers des productions estudiantines au niveau de l’ISTIC.
« Si on prend le cas de la Chine ou bien de l’Angleterre, le documentaire a un nom en chinois et en anglais. Je pense que nous devons suivre la même voie parce que, comme je le disais tantôt, toute langue que le peuple parle, qui n’est pas sa langue, est une langue de domination », a relevé M. Traoré.

L’encadreur de l’impétrante Zoundi s’est également réjoui du fait que le gouvernement burkinabè ait érigé les langues locales en langues nationales et de travail, toute chose selon lui, qui constitue un symbole d’indépendance.

Le président du jury et enseignant à l’université Joseph Ki-Zerbo, Dr François Issoufou Tirogo, a pour sa part loué le courage de l’impétrante de s’être lancée dans le secteur des langues nationales.
« Nous avons trouvé que c’est un travail de belle facture parce qu’elle a eu l’avantage de toucher un large public à partir de l’utilisation de la langue nationale », a-t-il expliqué.

De l’avis de Dr Tirogo, cela va produire un impact positif sur l’éco-citoyenneté dans la commune de Ouagadougou.

La production journalistique de Téwendé Zoundi, jugée d’actualité et d’intérêt public, a été sanctionnée par la mention très honorable avec la note de 18,50/20.

Le film documentaire de 26 minutes de l’assistante en STIC est la deuxième production en langue nationale mooré après l’introduction des langues nationales (mooré, dioula, fulfuldé…) dans les curricula de formation à l’ISTIC, en journalisme et en communication.

Agence d’information du Burkina
IK/no/ata

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