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Mali : Le colonel Assimi Goïta investi président de la Transition
Ouagadougou, 7 juin 2021 (AIB) – Quelques jours après avoir écarté le président Bah Ndaw du pouvoir, le colonel Assimi Goïta a été investi ce lundi à Bamako, président de la Transition par la Cour constitutionnelle.
Dans son discours d’investiture, le nouveau président de la Transition malienne et chef de l’Etat, le colonel Assimi Goita a annoncé la réduction du train de vie de l’État avec précisions.
«Les deux tiers des fonds de souveraineté de la présidence de la République (soit 1,8 milliard de francs CFA par an) seront supprimés», a-t-il promis.
Ces sommes seront redéployées «à la fourniture de l’eau et à la création de centres de santé pour les populations les plus démunies sur toute l’étendue du territoire national», a-t-il promis.
Avant l’investiture de ce lundi, la Cour constitutionnelle malienne avait déclaré vendredi, le colonel Assimi Goïta chef de l’État et président de transition du pays.
Au cours de son investiture, il portait une tenue d’apparat avec ses galons de colonel composée d’une chemise blanche, d’une cravate noire et d’une veste d’officier.
Le colonel Assimi Goita a assuré son ambition d’organiser des élections juste dans les délais prévus. Il a ajouté que «le Mali va respecter ses engagements».
Sitôt investi, le colonel Assimi Goïta a nommé, Premier ministre Choguel Maïga, 63 ans, leader de la coalition M5-RFP (Mouvement du 5 juin -Rassemblement des forces patriotiques) qui avait mené la contestation pendant plusieurs mois contre le régime du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), finalement renversé le 18 août 2020 par les militaires.
Président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) à sa prise de pouvoir en août 2020, le colonel Assimi Goita avait été contraint par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à remettre la présidence de la Transition, à un civil.
Finalement c’est un colonel-major à la retraite Bah Ndaw qui avait été désigné par la junte au pouvoir.
Ce dernier a été finalement renversé le 25 mai dernier par son vice-président Assimi Goita parce qu’il voulait écarter du gouvernement deux officiers proches du colonel putschiste.
Le jeudi dernier, la France a décidé de «suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes», après le coup d’Etat et dit attendre les «garanties» sur un retour des civils au pouvoir aux prochaines élections.
Bien avant, la CEDEAO a suspendue dimanche, le Mali de toutes ses instances tout en se gardant de prendre d’autres sanctions.
Elle avait néanmoins réclamé la nomination «immédiate» d’un «nouveau» Premier ministre issu de la société civile et la formation d’un gouvernement «inclusif», selon son communiqué final.
Agence d’information du Burkina
WIS/ata/ak
Source : RFI, Le Point
Photo : Mali 24.info