Mali-Mutinerie-Arrestation-Président-Démission

Mali : l’armée contraint le président Ibrahim Boubakar Keita(IBK) à démissionner

Ouagadougou, 19 août 2020 (AIB) – Arrêté par l’armée après une journée de mutinerie, le président du Mali Ibrahim Boubakar Keita a été contraint à la démission dans la nuit de mardi sur la télévision nationale (ORTM).

«Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment», a déclaré Ibrahim Boubacar Keita, tard dans la nuit du lundi à mardi sur la télévision publique malienne.

«Si, aujourd’hui, il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires», a-t-il ajouté.

Le président démissionnaire a également annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement, rapporte le site de RFI.

Tout a commencé mardi matin par une mutinerie qui a abouti à la prise de la garnison de Kati (15 km de Bamako, la capitale) où des coups de feu ont été entendus. Les mutins se sont ensuite rendus à Bamako, puis ont fait une descente au ministère de la Défense pour arrêter quasiment tout l’état-major de l’armée. Enfin, c’était au tour du Président et de son Premier ministre Boubou Cissé d’être mis aux arrêts.

En rappel, il y a de cela deux mois que des manifestations (le plus connu étant le mouvement du 5 juin) conduites par l’iman Dicko et l’opposition politique réclamant la démission du président, ont commencé et se sont intensifiées au fil des jours. Les manifestants reprochent au président son incapacité à gérer l’insécurité et la corruption au sein de son gouvernement.

Encouragé et applaudi par une grande partie de la population malienne, ce coup de force, qualifié de coup d’état a été néanmoins unanimement condamné par la communauté internationale (Union Africaine, le secrétaire général de l’ONU, la France et les Etats Unis…).

Agence d’Information du Burkina

GY/ATA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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